Au sein des groupes issus de la jeune scène française, Kursed a su tirer son épingle du jeu. Les Montpelliérains font partie de cette nouvelle vague rock sur laquelle il faudra compter demain. Nous en avons encore la confirmation avec Misophone, le troisième effort de la bande à paraître le 20 janvier 2017. La Grosse Radio a déjà pu l'écouter et vous en parle.
Crédit photo : Christophe Crénel
Au fur et à mesure d'une discographie qui s'étoffe, Kursed gagne en assurance et en professionnalisme. Avec bientôt trois albums et deux EPs au compteur, le groupe a montré au fil du temps différentes facettes de sa personnalité. Des facettes que l'on retrouve à l'écoute de ce nouvel effort.
Misophone se décline en quatre temps. La première partie se veut brut et rock'n roll. C'est d'ailleurs le nom du morceau d'ouverture. Kursed attaque fort d'entrée de jeu avec une composition pêchue et sauvage. Suivent ''Balloon'' avec ses riffs grunge et ''Almighty'' avec son ambiance underground. Les quatre garçons nous surprennent ensuite avec ''Red Wine''. Le son est rugueux, bluesy. Des tonalités que l'on a moins l'habitude d'entendre chez Kursed. Ces quatre premiers morceaux sont un retour aux sources pour les acolytes, car ils nous rappellent le son plus dur que le groupe pouvait avoir à ses débuts.
La galette prend ensuite un virage plus catchy avec le très pop rock ''Toy'' et le dansant ''Next Moon''. La troisième partie du disque se compose de ''Apple'' et ''Deep Sleep''. Sur ces morceaux, les riffs rock indie résonnent. Ces notes si familières et reconnaissables qui ont éclaboussé l'album Miaow et qui ont, en partie, fait la marque du groupe.
La fin de la galette se fait plus douce. L'opus connaît son seul et unique moment de faiblesse avec ''Archimedes''. Les effets sur la voix d'habitude si sexy d'Hugo sont complètement ratés et le titre, qui avait pourtant du potentiel, s'avère assez fade. On enchaîne vite avec le classe, le superbe, l'inattendu ''Crow'', accompagné de ses cuivres. Puis, Misophone se referme sur un morceau poignant et dépouillé qui vous fera chavirer le cœur.
Une fois de plus, Kursed nous livre un disque moderne, sans fioritures, plein de fraîcheur et de maturité. La bande continue avec brio son parcours sans faux pas. Bravo à ces garçons remplis passion qui n'ont certainement pas fini de faire parler d'eux. Nous avons maintenant hâte de voir comment le groupe évoluera par la suite.