Fondateur des White Stripes, guitariste des Raconteurs, batteur des Dead Weather, patron de label et producteur reconnu du milieu... Jack White, de son vrai nom John Anthony Gillis, se lance aujourd'hui dans une carrière solo avec son premier album Blunderbuss, sorti le 24 avril 2012. Depuis l'annonce de la fin des Whites Stripes en 2011, fans et critiques attendent avec impatience ce nouveau produit signé Jack White. Retour sur l'icône américaine, pionnier de la renaissance du rock des années 2000 et grand entrepreneur dans sa ville de Nashville.
Jack White, à l'origine du duo des White Stripes avec sa compagne de l'époque Meg White, a su redonner un sens au rock au 21° siècle. Par son style garage blues et son code esthétique visuel rouge, blanc et noir, il a su se faire connaître sur la scène internationale. Il enchaîne de nombreuses aventures musicales, les Raconteurs en 2006 où il est guitariste chanteur, puis prend la place du batteur avec les Dead Waters en 2010, aux cotés de la chanteuse des Kills. Après avoir été relayé au second plan de ces différentes formations musicales, Jack White nous revient en solo et gagne enfin l'attention qu'il mérite.
Il mène en parallèle un travail de producteur à Nashville dans sa maison de disque Third Man Record. L'endroit a fêté ses trois ans avec la sortie du nouvel album solo de Jack en mars dernier. Jack a d'abord retapé un entrepôt pour y stocker du matériel, puis il a ouvert un magasin de disques où il propose une gamme de vinyles toujours plus fous les uns que les autres (phosphorescents, parfumés...). L'entrepreneur ne s'arrête pas là, il décide d'ouvrir un studio d'enregistrement et une salle de concert où se produisent des groupes tels The Black Belles ou les GreenHornes. Il a également relancé avec succès les carrières de la reine de la country, Loretta Lynn, et de la pionnière du rockabilly, Wanda Jackson. Pour ne pas s'arrêter là, il a récemment ouvert un studio de photos et un bureau de graphisme pour créer les affiches de son label. Jack White a été élu par le maire de Nashville, ambassadeur de la musique de la ville. Blunderbuss apparaît non pas sous son propre label mais chez Columbia.
Le nouvel album Blunderbuss est sorti le 24 avril 2012. Cet album est un puzzle de 13 morceaux composés ces dernières années, sans l'idée d'en faire un album solo. Le clip "Sixteen Saltines", sorti quelques mois plutôt, se confond avec un morceau des White Stripes par sa guitare lourde et une batterie simpliste. À s'y méprendre, les chansons qui composent ce nouvel album sont différentes et moins axées sur l'habituelle guitare saturée de Jack.
L'album contient des choeurs, des violons et des pédales steel, Jack White a su s'adapter à un panel large d'instruments et de styles, tout en conservant un son traditionnel country, blues et rock'n'roll comme dans ses meilleures années. Certaines chansons comme "Freedom at 21" ou "Take me whith you when you go" nous transportent vers de nouvelles sonorités proches du psychédélisme, de la country ou encore du hard rock. Les paroles de la chanson "Missing Pieces" parle d'une femme torturant un homme, sans doute un rapprochement avec sa rupture avec la mannequin Karen Elson. La reprise "I'm Shakin'" est un morceau obscur des sixties joué par Little Willie John.
Ce nouvel album, nécessaire à la trajectoire de la carrière de l'artiste, nous montre un coté sombre post White Stripes, un travail sur les états d'âme de l'artiste et ses nouvelles envies musicales. Lancé dans sa carrière, Jack trouvera une place auprès des grands noms comme Bob Dylan ou bien encore Neil Young. Guitariste surdoué d'une voix inimitable, cet entrepreneur du far west peut être considéré comme l'ambassadeur du rock du 21ème siècle. Jack White dans sa tour date fera l'honneur de sa présence au festival des Eurockeennes de Belfort le 1er juillet 2012, et à l'Olympia de Paris le jour suivant.