Deaf Havana – All These Countless Nights

Deaf Havana font partie de ces groupes qui, malgré une absence médiatique conséquente pendant plusieurs années, arrivent à revenir avec un album qui en vaut la peine. Même si leur futur était indécis il y a quelques temps, cette nouvelle pépite nous prouve qu’ils ont bien fait de ne pas s’arrêter. Les anglais s’apprêtent donc à sortir leur quatrième disque: All These Countless Nights le 27 janvier prochain.

Nouveau départ pour Deaf Havana qui ont changé de label. Auparavant signés chez BMG, ils ont décidé de partir vers So Recordings. Changement musical? Non. Si Old Souls, sorti il y a 3 ans, avait quand même marqué un passage à un style plus «rock ’n roll», il en est de même pour All These Countless Nights. On pourrait ainsi le qualifier de Old Souls 2.0. L’album est très orienté sur le chant, avec cette voix impeccable de James Veck-Gilodi: tranchante et passionnée. «Ashes Ashes», le premier titre, ne nous dépayse pas. La recette n’est toutefois pas exactement la même que son prédécesseur. Le groupe semble avoir pris encore plus de maturité et on le ressent tout au long de l’écoute.

Deaf Havana puisent leur inspiration dans la brit-pop actuelle, un peu à l’image de The 1975, notamment dans «England» et ses lignes mélodiques hyper catchy. L’album est très nuancé et bien équilibré, on passe de morceaux joyeux, optimistes («Fever», «Sing») à des morceaux plus sombres comme «Like A Ghost» (qui bénéficie d’un solo de guitare plutôt cool, au passage) ou «St. Paul’s».

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Malgré un son qui met en avant le chant, les guitares ne sont pas mises de coté, et elles explosent littéralement dans «L.O.V.E.» ou «Pensacola, 2013». Les chansons plus douces sont également présentes, avec la magnifique «Happiness», un véritable coup de poing dans le coeur tant l’émotion se fait ressentir. Dans les paroles, on sent le frontman pleins de regrets, comme s’il voulait revenir en arrière.

On pourrait regretter les éléments country-western de Old Souls, où les touches plus folk empruntées à Bruce Springsteen (pour qui ils ont déjà fait la première partie), mais il n’en est rien puisque que Deaf Havana ont misé sur les bridge excellents et autres effets fuzz («Pretty Low»). A coté de ça, l’instru reste assez brut, il n’y a pas de superflu dans cet album et c’est plutôt appréciable.

C’est sur le dernier titre, «Trigger», que ce All These Countless Nights se termine, et on ne pouvait pas mieux faire. Accrocheur dès les premières notes, et doté d’un section rythmique bien menée, Deaf Havana nous laissent sur une très bonne impression. S’il s’avérait difficile de faire mieux que Old Souls, le groupe nous montrent qu’ils sont capables de faire au moins aussi bien. Et même si certains fans de la première heure ont de quoi se manifester, c’est vrai. Le groupe a définitivement dit adieux à ses années emo-heavy, et c’est pas plus mal.

Sortie le 27 janvier chez So Recordings

 

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Tracklist:
Ashes, Ashes
England
Fever
Happiness
L.O.V.E.
Like A Ghost
Pensacola, 2013
Pretty Low
Seattle
Sing
St. Paul’s
Trigger 
 

NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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