Green Day (+ The Interrupters) à  l’AccorHôtels Arena, Paris (03.02.2017)

Si vous suivez régulièrement La Grosse Radio, vous n'avez sûrement pas raté notre descente en règle de Revolution Radio, dernier album en date de Green Day. Les américains étaient de passage dans la plus grande salle d'Europe pour défendre cet opus mais aussi pour nous faire voyager dans toute leur carrière. 28 morceaux et 2h30 plus tard, on peut dire que Green Day ne prend pas son public pour de la merde en offrant un show et un concert dantesque et à la hauteur de toutes les attentes.

 

THE INTERRUPTERS


La tâche d'ouvrir la soirée est dévolue ce soir à un autre combo américain en la présence de The Interrupters. Quatuor de Los Angeles, The Interrupters est une jeune formation formée en 2011 et autour des trois frères Bivona (Kevin, Justin et Jesse) ainsi que de Aimee Allen. Signé chez Epitaph Records - un label plus connu pour ses sorties metalcore, pour tout vous dire - ils ont deux albums à leur actif et quelques fans dans la salle. Officiant dans le plus direct des ska punk, le combo va nous offrir dix morceaux en trente minutes de temps de jeu, c'est ce qu'on appelle rentabiliser son affaire !
 


Backdrop répétant le nom du groupe, c'est dans une forme minimaliste - punk quoi - que le quatuor fait son entrée sur la scène de l'AccorHôtels Arena à 19h pétantes devant une fosse bien remplie mais des gradins assez dégarnies pour le moment. Il est tôt encore et il n'est pas aisé de rentrer dans la salle au vu de la sécurité mise en place à chaque manifestation.

C'est avec "A Friend Like Me" que The Interrupters entame son set. Le son est propre mais manque cruellement de puissance, heureusement l'énergie et la bonne humeur dévoilées par le groupe font bouger les têtes dans les travées. On aura le droit ce soir à quelques morceaux qui sortent vraiment du lot, on pensera notamment à "Take Back the Power", "Jenny Drinks" et bien entendu le titre final "Family".
 


The Interrupters et Green Day se sont passés le mot puisque chaque groupe nous offrira ce soir une reprise du groupe Operation Ivy. Ce sera "Sound System" pour les premiers et "Knowledge" pour les seconds. 

Setlist:
A Friend Like Me
By My Side
White Noise
Take Back The Power
She Got Arrested
This Is the New Sound
Haven't Seen the Last of Me
Jenny Drinks
Sound System (Operation Ivy cover)
Family

 

GREEN DAY
 

La salle est remplie à près de 95% quand approche l'heure fatidique de 20h signifiant le début du show de Green Day. Mais avant cela, la salle peut se lancer dans un concours de karaoké avec entre autre "Bohemian Rhapsody" de Queen ou "Blitzkrieg Bop" des Ramones.

Le rideau s'abat et on se délecte de la mise en scène offerte par le groupe. Tré Cool (batterie), Jason Freese (piano/saxophone) et Jeff Matika (guitare/choeurs) sont placés sur une plateforme éclairée qui permettra de jouer sur les ambiances avec les nombreuses lumières incrustées tandis que Bille Joe Armstrong (chant/guitare), Mike Dirnt (basse) et Jason White (guitaire) prennent possession sur la scène juste devant eux. Car oui si vous ne le saviez pas, Green Day est un trio dans la vie quotidienne mais un sextet sur scène avec trois musiciens supplémentaires pour apporter plus de punch et de folie aux titres ainsi qu'à la mise en scène.
 


Scéniquement parlant justement, on aura le droit à de la pyrotechnie, aux détonations d'artifices, à de nombreux backdrops, au logo tout en LED vertes et j'en passe. Green Day ne se moque pas de son public de ce côté là, on en prend plein les mirettes en plus de se faire tabasser délicieusement les cages à miel. Car oui, Green Day ne se contente pas de jouer les plus grands tubes de sa carrière. Oh que non. Green Day nous offre des titres très récents de Revolution Radio (au nombre de six ce soir) mais nous ramène aussi vers ses premiers morceaux avec par exemple "2000 Light Years Away" sortit en 1992 sur l'album Kerplunk! ou encore quatre morceaux de Nimrod (1997) et deux de Warning (2000). 

Le combo ouvre son set avec "Know Your Enemy", seul titre rescapé de 21st Century Breakdown  qui verra d'ailleurs une jeune fan avoir la chance de monter sur scène pour chanter les derniers couplets avant de nous emmener du côté des deux opus les plus représentés de la soirée : Revolution Radio et American Idiot. Dès les premières notes de "Holiday" la foule hurle et se déchaîne comme hamais et ce sera le cas pour tous les titres du plus célèbre album de Green Day sur ce siècle. Même les titres les moins radiophoniques comme "Letterbomb" ou "Are We the Waiting" feront résonner l'AccorHôtels Arena comme un seul Homme.
 


Juste avant de lancer "2000 Light Years Away", Billie Joe Armstrong lance un appel aux vieux fans de Green Day, à ceux qui suivent le groupe depuit ses débuts, et c'est marrant à ce moment là de s'attarder sur le public. On y trouve du collégien et lycéen qui a dû découvrir le groupe tout récemment et qui pourtant connaît sur le bout des doigts même les titres les plus anciens d'une époque ou ils n'étaient même pas nés. Il y a toutes cette frange qui a découvert Green Day avec American Idiot en 2004 et puis les anciens, ceux qui étaient présents dès 1994 avec Dookie. Le mélange fait plaisir à voir et prouve que Green Day est un combo intemporel. Après "2000 Years Light Away", c'est à un retour dans les 90's auquel nous avons droit avec du "Hitching' a Ride", "Waiting" ou encore le tube "Minority" qui fera danser toute la salle jusque dans les gradins. Avec son emprunt au ska et à la musique celtique, ce titre est méconnu du grand public et pourtant son potentiel radiophonique est incroyable. 

On vous parlait un petit plus haut de cette fan qui a pu chanter avec Billie Joe Armstrong sur "Know Your Enemy" : elle ne fut pas la seule à monter sur scène puisqu'un jeune garçon déguisé comme le frontman du combo à l'époque de American Idiot pour chanter avec lui sur "Longview" avant qu'une jeune fille ait l'extrême honneur de jouer de la guitare sur "Knowledge" de Operation Ivy et de repartir avec, rien que ça.
 


Avant et après cette reprise de Operation Ivy, Green Day nous offre du classique avec le duo "Are We the Waiting" et "St. Jimmy" de American Idiot puis "Basket Case" - "She" de Dookie. La fin du set principal fera la part belle à Revolution Radio ainsi qu'à un immense medley composé des Beatles ou des Rolling Stones. Green Day quitte la scène pour la première fois avant de nous revenir et de nous asséner un "American Idiot" sous forme de contestation ultime envers Donald J. Trump, le frontman entonnera d'ailleurs un "Fuck you Donald Trump" qui fera rugir la salle. Ce premier rappel se termine sur les neuf minutes de "Jesus of Suburbia", climax de la soirée.

Mais Green Day n'en a pas tout à fait terminé avec nous puisque Billie Joe Armstrong refait son apparition seul sur scène avec sa guitare acoustique pour entonner "Ordinary World" et terminer plus de cent-soixante minutes de show avec "Good Riddance (Time of Your Life)". Quel concert, quel show ! On retrouvera les américains avec grand plaisir en juin lors du Download Festival.

Setlist:
Know Your Enemy
Bang Bang
Revolution Radio
Holiday
Letterbomb
Boulevard of Broken Dreams
Longview
Youngblood
2000 Light Years Away
Hitchin' a Ride
When I Come Around
Waiting
Burnout
Scattered
Minority
Are We the Waiting
St. Jimmy
Knowledge (Operation Ivy cover)
Basket Case
She
King for a Day
Shout / (I Can't Get No) Satisfaction / Always Look on the Bright Side of Life / Hey Jude
Still Breathing
Forever Now
Encore:
American Idiot
Jesus of Suburbia
Encore 2:
Ordinary World
Good Riddance (Time of Your Life)

 


Les photos sont la propriété de La Grosse Radio et de Rodolphe Goupil, à ne pas utiliser sans son autorisation.



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