Jouer du garage punk haut et fort, voilà ce en quoi Wild Zeros excelle. Après quelques années d'absence, le groupe originaire de Bordeaux est de retour pour fêter dignement ses dix ans. Nous nous sommes entretenus avec Bart, chanteur et guitariste, pour en savoir un peu plus sur cette bruyante formation.
Génèse
Le groupe Wild Zeros a vu le jour il y a quasiment dix ans, à la fin de l'année 2007. Les trois membres ont toujours été des musiciens très actifs, impliqués dans divers projets musicaux : « Adrien, le bassiste, et moi-même, avions déjà un groupe à La Rochelle, raconte Bart. Quand nous avons déménagé à Bordeaux, nous avons voulu démarrer un nouveau projet ». C'est là que Wild Zeros est né. François est venu rejoindre les deux compères, assurant le rôle de batteur. « Le groupe a duré trois ans, puis nous avons dû arrêter. Les choses ont fait que nous avons suivi des chemins différents. Moi, je suis parti à Bruxelles ».
Un album-anniversaire
Lorsque Bart est revenu du côté de La Rochelle, une volonté de reformer le groupe s'est faite sentir. « En 2012, nous nous étions contentés de donner ensemble quelques concerts, rien de plus. Mais, nous avions tous les trois envie de reprendre le groupe. De plus, 2017 allait être l'année de nos dix ans. C'était l'occasion de fêter cela ». Pour marquer le coup, Bart, Adrien et François ont décidé de publier un album sous forme de cassette. « La cassette était une idée de notre label (Frantic City / Chickpea Records ndlr). Comme le vinyle, elle revient à la mode. Bien sûr, elle est destinée à un public particulier, vraiment fan de musique. Mais c'est un objet qui propose du bon son et qui est financièrement accessible ». Cet album-anniversaire, sorti en décembre dernier, porte le nom de Early Recordings. « Il s'agit d'une compilation de morceaux que nous avions enregistrés entre 2007 et 2008 ».
Du rock sans fioritures
Bart se réjouit de l'accueil reçu. « Les gens qui nous écoutaient il y a dix ans ne nous ont pas oubliés. Ils étaient contents de voir que l'on reprenait du service ». Des fans qui apprécient également de revoir Wild Zeros en live. Et ils ont bien raison, car le groupe est une vraie boule d'énergie sur scène. « Ce qui compte pour nous lors d'un concert, ce n'est pas de jouer longtemps. Nous voulons être percutants, balancer des gros sons de guitare, mettre une claque aux gens, et cela suffit ». Musicalement, le groupe se situe entre le rock garage des sixties et le punk rock de la fin des seventies. « Nous avons d'un côté des influences comme The Sonics ou The Seeds, et d'un autre, des références comme les Ramones ». Un mix qui donne une musique bordélique et efficace. « Le côté un peu brouillon est un choix de notre part. Il est vrai que nous faisons avec les moyens du bord et le matériel que l'on a, mais cela nous convient très bien ainsi ».
Des projets pour 2017
L'année à venir promet d'être prolifique pour le trio. « Nous allons donner pas mal de concerts. Le prochain aura lieu le 17 février à l'Antidote à Bordeaux. Nous serons ensuite à New-York le 3 mars. Nous avons aussi une proposition pour un festival à Barcelone ». La bande compte également enregistrer de nouveaux morceaux. « Un label nous a notamment proposé de sortir un 45 tours ». Une belle année en perspective pour Wild Zeros.
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