Our Blond Covers – Die & Retry

Our Blond Covers (OBC) est d’abord un trio parisien de potes d’enfance qui décident en 2013 de faire un groupe et sont rejoints un an après sa création par un batteur.

Ainsi depuis 2014, Maxime Guilbert au chant et à la guitare, Vincent Ducasse à la guitare, Florian Paurisse à la Basse et Alexandre Wajzer à la batterie organisent leur compos et produisent un matériel sonore aux bases résolument rock voire punk en tout cas alternatif avec nombre d’influences bien intégrées que l’on reconnait parfois sans en être submergé.

 

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Crédit photo : Sébastien Bessac

 

Un premier E.P du groupe voit le jour en 2015 : The lost side of the world. Le groupe affirme déjà sa profession de foi : ils font du rock, le rock est imparfait parce que créé par des humains sur des instruments joués par des humains.
Citant à l’envie cette jolie maxime de Dave Grohl, influence majeure mais pas exclusive du groupe : «I don’t want to be perfect, I want to be badass» . Sur leur Page Facebook, les Our Blond Covers se présentent d’ailleurs comme un «badass rockband from Paris».

Résolument humaine donc, leur musique ne souffrira pas de perfectionnisme mécanique ou cybernétique et pourtant, elle ne souffre pas d'imperfections notoires, loin de là.

Ils font une première tournée au printemps 2016 qui les emmènera un peu partout en France, mais aussi au Royaume Uni. Ils signent avec l’agence de management Dooweet agency et se lancent avec le coup de pouce d’une plateforme de financement dans la production de leur premier album.

Ce sont finalement 6 titres qui sortiront fin 2016 sous le titre Eponyme du premier morceau, Die & Retry.


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Le morceau "Die & Retry" est une construction solide et pourtant loin d’être linéaire. On retrouve une ambiance à la QOTSA de Songs for the deaf. Les détails surgissent au fur et à mesure des écoutes. D’un riff de guitare tremolo en intro on se retrouve avec une machine de guerre (sans machine !), des chants et chœurs léchés, une rythmique asymétrique, des arythmies bien senties, bref, un joli bijou serti par un chorus, un pont magique et une fausse fin qui sont à rajouter au crédit de ce très beau début d’album qui a d'ailleurs été clipé :

 

Plus linéaire, "Maniac" le deuxième morceau surprend par la voix rauque et hurlée tout à fait maîtrisée de Maxime Guilbert. Les riffs presque heavy des guitares, soutenus par une basse scandée emmènent l’auditeur jusqu’au solo aussi acide qu’efficace, qui, avec un joli break de batterie relance le refrain heavy-punk : "Maniac... you are blind" !

Changement d’ambiance pour les morceaux suivants, presqu’un autre chapitre, une autre corde à l’arc du groupe et surtout pour "Left away without a trace". C’est indéniablement une ode à Incubus et leur "If not now, when ? " à laquelle on assiste médusé. C’est pourtant bien une composition originale. Puissante, profonde, aux sons exacts, aux chœurs à la bonne distance, osant les dissonances pour mieux saisir l’harmonie suivante, d’une maturité extrême, organique… Sans conteste un morceau à mettre dans nos playlists.

Toujours sur une base plus sensible, c’est "Deaf Tones" avec une intro à la "Moonage daydream" de David Bowie mixé à une lourde rythmique grungie, ou à la "Black flowersienne" de Fishbones aux mélodies subtiles soutenant cette voix de tête aigüe et acidulée se faisant plus veloutée lorsqu’elle passe en gorge façon Robert Plant ou Brandon Boyd encore une fois.

Pour " Artificial ", c’est encore un riff de guitare au son très particulier, rattrapé par la batterie puis la basse à l’unisson qui lance les hostilités. Très enlevé, plus immédiat, c’est un morceau qui doit être bien plaisant à jouer sur scène avec ce refrain aux accords balancés en va et vient que clôt un solo rapide et bien posé.

 

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Basse-batterie-voix pour l’intro de " Something wrong ", résolument de la même famille qu’un " Love rears its ugly head " des Living Colours façon détachée sans le côté funk, obviously… quoique… Un bel ensemble mis en cohésion encore une fois par un pont magnifiquement construit et amené très intelligemment du changement de tonalité jusqu’au dédoublement batterie/basse avec une guitare flangée qui soulignera jusqu’au silence la voix qui rend alors le propos douloureux du morceau tout à fait intelligible.

Grungie, punchy et très malin, le dernier morceau de cet album : " Voices " qui, sous ses allures metal presque lourd se moque bien des convenances et entraîne l’auditeur à travers une série de sons et d’impressions fluctuantes. Les rythmes se croisent, les guitares contre-chantent en harmoniques et le morceau finit en melting pot limite blagounettes d’effets et de riffs alambiqués… Schizo, dites-vous ?

Cet album sorti en octobre 2016 mérite qu’on s’y arrête. Puissant, mature et intelligent, il mélange avec brio et subtilités des influences disparates. Sa qualité première est que l’on découvre à chaque écoute de petites pépites qui continuent de nous enchanter et nous font remettre l'album sur la platine encore et encore !

Espérons que les Our Blond Covers reviendront avec de nouveaux morceaux dès que possible ou que nous les croiserons sur scène prochainement car, pour sûr, nous suivons dorénavant leurs aventures !

 

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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