La Boule Noire affichait complet ce samedi 25 février, pour une soirée placée sous le signe du pop punk. La dernière fois que le groupe en tête d’affiche s’était produit à Paris, c’était en septembre 2015. Nul doutes que le retour des américains dans notre capitale était très attendu. Et si la moyenne d’âge du public ne dépasse résolument pas les 20 ans, nous n’avons en aucun cas été déçus.
Northbound
Ce sont les américains de Northbound qui ouvrent le bal. Pas franchement connus dans nos contrées, le groupe délivre un set plutôt sympathique, quoi que pas non plus exceptionnel. Evoluant dans un registre qu’ils appellent «punk/emo acoustique», leur prestation reste très correcte et a su chauffer la salle comme il se doit. Ils joueront des titres de leur dernier album en date, Death Of A Slug, sorti en 2015. On retiendra notamment «Kiss» ou «Lucky Sentimental», chansons plutôt dynamiques en live. Malgré tout, quelques personnes se sont prises au jeu et étaient attentives à Northbound.
As It Is
20h, As It Is entrent en scène, pour le plus grand plaisir des fans (surtout de la gente féminine). Si State Champs étaient la grosse tête d’affiche de la soirée, les anglais sont tout autant appréciés et ils joueront sensiblement le même nombre de chansons. L’accent est évidemment mis sur le nouvel album okay. sorti en janvier dernier. C’est d’ailleurs avec le titre éponyme que As It Is commencent leur set, et dès les premières notes, le public est aux aguets.
Chacun connait les paroles par coeur et hurle littéralement avec le groupe. «Can’t Save Myself» nous ramène il y a 4 ans, lorsque Patty Walters (chant) faisait encore des vidéos sur Youtube. Les connaisseurs le savent, et la nostalgie est présente puisqu’il s’agit du tout premier titre écrit par le quintette. C’est surtout beaucoup de fierté que l’on ressent. Voir où ils en sont aujourd’hui est absolument énorme et leur talent est enfin récompensé.
As It Is n’oublient pas les classiques et les morceaux propices aux sing along, tels que «Cheap Shots And Setbacks» ou encore «Speak Soft». Un vrai moment de pop / punk comme on les aime ! Le titre plus noir «No Way Out» fait tout son effet en live, avec un Patty en forme et assurément à l’aise sur scène. Jouant de ses charmes, (on aime ou on n’aime pas son attitude scénique) le jeune homme est sans cesse en train de demander l’attention de l’audience, et tend son micro très souvent en direction des fans.
Le groupe viendra calmer les ardeurs avec une acoustique «Still Remembering», avant de reprendre de plus belle avec l’incroyable «Soap» et son riff entrainant. Sous ses airs de boyband, As It Is n’en reste pas moins un véritable groupe avec des compositions variées. C’est pourquoi le leader alterne entre scream et chant normal, épaulé par Benjamin Bliss (guitare et chant).
Ce sont «Hey Rachel» et «Dial Tones» qui viendront clore le set des camarades de Brighton, laissant un public plus que conquis. Patty se paiera même le luxe de crowdsurfer, avant de partir de la scène en remerciant la salle. On attend le retour de la bande en headliners pour très bientôt !
State Champs
Il est 21h15 lorsque les new-yorkais de State Champs débarquent. Pas le temps de respirer, ils commencent directement avec «Losing Myself» issu de leur dernier bébé Around The World And Back. Même si les derniers morceaux datent de 2015, le groupe mise sur l’efficacité et ont élaboré une setlist plutôt équilibrée.
Avec 4 albums dont un acoustique, il est difficile de faire des déçus, c’est pourquoi «Hard To Please» trouve parfaitement sa place entre «Shape Up» et «Eyes Closed». The Finer Things n’est pas mis de côté, et tout le monde y trouve son compte.
Les musiciens sont prêts à en découdre et ne font pas dans la demi-mesure. Les guitares sont fortes et la batterie surpuissante. Derek DiScanio, en bon frontman, ne cesse de bouger sur toute la scène et communique presque toujours avec les fans. Mains en l'air pendant presque toute l'heure, le public est ultra chaud et le montre bien.
«I’m a realist and an optimist but I swear to you…», ni une ni deux, «All You Are Is History» ravive la flamme et gagne la palme de la chanson où le public s’est le plus époumoné. Des titres aux paroles évocatrices, des mélodies bien accrocheuses et un chant original, telle est la recette du succès de State Champs.
Le groupe fera une petite pause acoustique avec une chanson du tout premier album «Easy Enough» et «If I’m Lucky». On ressent beaucoup d’émotion à ce moment précis, et si certains trouvent les paroles un peu mielleuses, entendre toute une salle chanter en choeur avec Derek ne laisse pas indifférent.
L’énergie reprend ensuite sa place avec «Perfect Score», «Simple Existence» et «Breaking Ground». Jamais l’ambiance ne faiblit, et jamais State Champs ne nous laisse reprendre notre souffle. Les américains en profiteront d’ailleurs pour annoncer le fait qu’ils allaient ENFIN plancher sur un nouvel album.
«Elevated», un des titres phares, est joué et ce sont sous des acclamations fracassantes que le groupe repart avant de nous offrir un rappel de non pas un, mais deux morceaux. Lors de la mythique «Secrets», des fans se permettent de monter sur scène et c’est en apothéose que le show se termine.
Un gros merci à Alternative Live pour cette affiche de qualité.
Albums photos complets:
As It Is
State Champs
