A peine un an jour pour jour après leur double et mémorable passage par le Trianon, les Canadiens de Sum 41 sont de retour dans la capitale pour nous ramener encore une fois en adolescence. Cette fois-ci, c’est le Zénith qui fait office de théâtre à la soirée, mais aussi de cadre au prochain DVD du groupe, qui filme en effet toute la prestation pour une sortie prochaine. Et quel nez ont-ils eu ! En effet, la salle est comble et l’ambiance est à son comble pendant la majorité de la soirée, ce qui annonce un DVD bien agréable !
Malheureusement, en raison de l’interdiction conjointe de faire rentrer les photographes avant le set de Sum 41 et d’entrer dans la fosse avec du matériel photo, la production nous a empêché d’assister aux deux premières parties, Hollerado et les Français de Pærish. Une situation déplorable et rageante, qui en plus de faire poireauter les-dits photographes dans le froid pendant presque deux heures, dessert les groupes d’ouverture, dont l’exposition se trouve ainsi réduite. Mais bref, passons…
Après s’être préparé derrière un voile blanc, Sum 41 se révèle, et la folie commence dans le pit ! Ce n’est ni le mauvais son, ni les soucis de lumière qui vont perturber des fans qui sont manifestement heureux d’être là, et prêts à passer une bonne soirée ! En effet, le son est très boueux pendant la première moitié du set, avec une grosse caisse assourdissante et une basse bien trop proéminente. Bien heureusement les choses finiront par se tasser, pour finalement glisser doucement vers un son plutôt très agréable ! On profite alors bien de la voix intacte de Deryck, et des subtilités de jeu de ses comparses.
Le set est très fourni, et le groupe est loin d’être avare en termes de durée : ce sont plus de deux heures de show qui s’enchaînent, avec pas moins de 25 titres ! Parmi ceux-ci, six sont issus du dernier bébé de Sum 41, 13 Voices. Ces nouveautés passent haut la main l’épreuve du live, et les paroles sont déjà sur toutes les bouches : Sum 41 est loin d’être mort et de vivre sur son passé.
Parmi les albums les plus représentés viennent ensuite All Killer No Filler, Chuck, et Does This Look Infected?, bien entendu. Ainsi, la moitié du concert est constituée de hits absolus, rendant la prestation des Canadiens imparable. Comment ne pas hurler à pleins poumons sur "Fat Lip", "In Too Deep", "Still Waiting" et autres "Over My Head (Better Off Dead)" ?
En revanche, on ne peut que regretter le côté « show à l’américaine » de cette soirée, où tout semble calculé, répété et sans spontanéité, au contraire de l’impression qu’avait laissée la bande au Trianon il y a un an. Dans la même veine, l’abandon des quelques reprises qui avait dynamisé le set de l’an passé (Metallica, Slayer notamment) est regrettable. Le groupe arrivait à s’approprier les morceaux de ses héros, et apportait une touche de fun et de légèreté à ses sets de cette façon. Certes, Dave nous balance un bout de « The Trooper » (Iron Maiden), et l’habituelle reprise de Queen (« We Will Rock You ») est de la partie, mais le rendu n’est pas le même.
En somme, c’est une excellent soirée qu’a proposée Sum 41 à ses fans parisiens, et le DVD qui retracera le concert sera probablement une réussite : malgré tout, à la lumière des prestations précédentes du groupe, on en attendait plus, que ce soit au niveau du contenu qu’à celui de la spontanéité.
Setlist :
Introduction to Destruction (bande)
A Murder of Crows
Fake My Own Death
The Hell Song
Over My Head (Better Off Dead)
Goddamn I'm Dead Again
Underclass Hero
Screaming Bloody Murder
There Will Be Blood
War
Motivation
The Trooper (Iron Maiden)
Grab the Devil by the Horns and Fuck Him Up the Ass
We're All to Blame
Walking Disaster
Makes No Difference
With Me
God Save Us All (Death to POP)
Chuck-Intro (bande)
No Reason
We Will Rock You (Queen)
Still Waiting
In Too Deep
Rappel 1 :
Crash
Pieces
Welcome to Hell
Fat Lip
Rappel 2 :
Pain for Pleasure
Crédits Photos : Régis Peylet