La soirée du 28 mars qui s’est déroulé sur la péniche du Petit Bain à Paris a été particulièrement remuante et énergique. On peut même dire que la péniche a bien été secouée mais fort heureusement, elle n’a pas coulé. Au programme, on aura pu voir en live deux groupes français de qualité. Pour ouvrir les hostilités, on retrouvera donc les punks rockeurs The Rebel Assholes qui sortiront leur nouvel album dans les mois qui arrivent et la tête d’affiche de la soirée, les excellents Sticky Boys qui donnent dans un registre plus hard rock et rock’n’roll et qui viennent de sortir récemment leur troisième et très réussi Calling the Devil.
On débarque dans ce lieu magique du Petit Bain située port de la Gare dans le 13ème arrondissement 15 minutes avant que les punks rockeurs originaires de Montbéliard débutent leur set. On descend pour retrouver la salle qui est à moitié pleine à ce moment-là et on retrouve un public de tout âge et pas mal de vieux rockeurs avec ou sans leur épouse dont un qui porte un magnifique tee-shirt de Clutch. Assurément, on dispose dans l’assistance de connaisseurs et de rockeuses qui ont un gros vécu dans le Hard Rock. C’est le public de Motorhead, d’AC/DC, de Guns and Roses, de stoner qui a fait le déplacement ce soir.
The Rebel Assholes
A 20 heures 50, on a maintenant devant nous Jean Loose au chant et à la guitare, Vava à la basse, Mathieu à la seconde guitare et Koune 2000 à la batterie. Ils ont 40 minutes pour tout nous exploser à la gueule alors ça démarre pied au plancher. Ce n’est pas forcément ce qu’on aime le plus au monde mais clairement, les 4 compères assurent et déchirent tout par des morceaux ultra-efficaces, courts et très rythmés. C’est bien du punk rock que nous assène le groupe, pas de doute là-dessus. Les riffs sont excellents, les refrains sont entrainants et ça explose de partout. On n’a clairement pas le temps de s’ennuyer et on voit un groupe habitué et taillé pour la scène. On pense également à Burning Heads la figure phare de la scène punk française avec qui ont tourné et notamment en Europe les garçons de The Rebel Assholes. On vous donne rendez-vous cet automne pour découvrir leur nouveau missile. Le Petit bain est bien rempli maintenant, il est presque plein depuis l’arrivée des punks rockeurs et la chaleur est bien montée.
Sticky boys
On doit être 350 à 400 personnes pour accueillir Sticky boys sur scène à 21h 55. A notre gauche, on peut voir Alex Kourelis le chanteur et guitariste, à notre droite, le bassiste J-B Chesnot et derrière à la batterie Tom Bullot. Le trio débute sans perdre de temps et le son est bien puissant dès le début.
Premier constant, on est surpris de la voix d’Alex Kourelis. La voix est la même que le légendaire Lemmy de Motorhead, c’est bluffant. Alex chante avec ses tripes, des textes inspirés et en anglais. Il a une voix, caverneuse, éraillée, grave qui colle parfaitement à leur musique. Deuxième chose, on retrouve des similitudes physiques et gestuelles avec Laurent Lacrouts le chanteur/guitariste de The Inspector Cluzo.
Ils sont plein d’énergie et ils envoient fort bien. Evidemment, il n’y a rien de nouveau à l’horizon mais c’est carré et plutôt jouissif. En d’autres termes, ils font bien les choses. Ils joueront une bonne partie des titres de leur nouvel album Calling the Devil qui est bien plus pêchu et heavy que tout ce qu’ils ont fait jusqu’à présent. Alex nous parle un peu, remercie son public qui lui rend bien. L’ambiance est bouillante. Une jeune femme se fait porter par le public.
Certains planent, d’autres se bousculent, se taquinent, la fosse s’écarte en laissant quelques furieux faire des pogos. Le rappel se fera sans temps mort et le concert se terminera tambours battants. Une heure et 10 minutes plus tard, Sticky boys nous saluent, le public a les bras levés. Passé à la vitesse de la lumière, Sticky boys nous aura offert un concert carré, motivé, furieux, rageux mais surtout rock’n’roll. Lemmy aurait apprécié le spectacle et nous, on a bien tapé du pied.
Remerciement à Margot Bouton et 3C Tour
crédits photos: Jérôme Agier