Décidément les américains auront pratiquement fait toutes les salles de la capitale, Nouveau Casino, Alhambra, Trabendo et aujourd’hui la Maroquinerie… On espère maintenant de plus grosses salles à la hauteur de leurs talents pour les prochaines fois comme un Bataclan ou un Elysée Montmartre car on commence à être rapidement très à l’étroit dans les petites salles, d’autant que la date fait sold-out depuis quelques jours.
La foule se précipite dans la salle sans même passer par le bar/restaurant car les portes ouvrent à 19h30 et que les Biters inaugurent les planches dix minutes plus tard. Eux aussi viennent d’Atlanta et offrent un glam/hard rock des plus classiques comme l’ont fait avant eux Slade, Cheap Trick ou les New York Dolls.
Malgré cela les américains font bien le job pour mettre le public dans l’ambiance tout en prenant les poses adéquates bien rock ‘n roll. Le public est constitué de nombreux quinquas venus en famille, ayant envie de passer une bonne soirée revival. Les cheveux poivre et sel headbanguent de la tête et applaudissent entre les titres rendant un bel hommage à ce que l’on pouvait entendre dans les années 70 … logique.
Les Blackberry Smoke arrivent tout doucement sur la scène recouverte de tapis d’orient et de broderies comme celle qui recouvre le synthé. Les américains sont souriants et ont les yeux remplis d’étoiles d’autant qu’ils reviennent d’une petite ballade dans le cimetière du Père Lachaise pour y faire une escale devant la tombe de Jim Morrison.
Comme lors de leur dernier passage à Paris au Trabendo, on retrouve au premier rang un de leur plus fidèles fan avec Louis Bertignac qui ne raterait pour rien au monde une de leurs prestations.
La set list est conséquente avec 20 titres pour presque deux heures de show et quand ils viennent soutenir la sortie d’un album les américains n’y vont pas par quatre chemin car ce soir rien moins que 7 titres de Like An Arrow seront joués. Le public réagit bien et paraît parfois découvrir ces derniers morceaux rendant l’accueil moins chaleureux que pour certains titres devenus des classiques provenant de The Whippoorwill avec 5 titres ou de Holding All the Roses, hélas beaucoup moins bien représenté ce soir. Pourtant ils ouvrent par le dernier titre le moins représentant de l’album « Fire in the Hole ». Malgré cela ils savent faire de bons retours en arrière en nous proposant 3 titres tirés de Little Pieces Of Dixie avec « Like I Am » « Up in Smoke » et « Restless ».
Charlie Starr est le leder incontesté du groupe, bougeant plus que les autres qui restent statiques (ou peut-être même endormis en mode conduite automatique les yeux dans le vague) lançant parfois des blagues entre les titres comme « Je n’ai pas mes lunettes et je ne peux pas vous dire le nom du titre suivant… » ou en lançant pendant « Free On the Wing » des riffs de Lynyrd Skynyrd tirés de « Mississippi Kid » et de « Mountain Jam » des Allman Brothers Band. D’ailleurs ce soir on aura la chance d’avoir deux reprises avec l’une de Led Zeppelin et une autre de Michael Tolcher rendant hommage au Texas.
A l’applaudimètre «Six Ways to Sunday », « Waiting for the Thunder » du dernier album, « Rock and Roll Again », « Shakin' Hands With the Holy Ghost » ou l’incontournable « One Horse Town » reçoivent un accueil des plus chaleureux avant que Charlie ne remette son plus beau couvre-chef pour les rappels.
En espérant avoir l’occasion de les voir un jour au Hellfest avec une set-list « Best of » : leurs ainés les Lynyrd Skynyrd ou les Molly Hatchet y sont bien passés. Et pourquoi pas avec, on peut rêver les Whiskey Myers qu’on va bientôt apprécier à Paris fin mai.
Setlist:
Photos : © 2017 Lionel / Born 666
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