Troisième concert en trois ans pour PVRIS et troisième salle différente. Après le Backstage by the Mill et La Machine du Moulin Rouge, c’est au tour du Trabendo d’accueillir le combo Américain qui est aujourd’hui entre deux cycles terminant celui de White Noise pour nous amener vers celui de son second opus à paraître en août. Retour sur cette belle soirée, pleines de surprises et de petites nouveautés !
MAJOR
On commence la soirée avec un combo français comme pour les années précédents après Lost My Name en 2015 et The Earl Grey en 2016, c’est au tour du tout jeune projet MAJOR de se confronter au public parisien. Formé autour de Mehdi, ex-guitariste/chanteur du combo parisien de post-hardcore Our Theory, MAJOR articule son son autour d’un mélange R&B et pop qui n’est pas sans rappeler l’artiste Américain The Weeknd.
C’est le premier EP du trio, Room 593, ayant vu le jour très récemment qui sera bien entendu mis à l’honneur ce soir autour notamment du single “593”. Le public est assez timide au départ mais on remarque vite des têtes qui bougent et des pieds qui tapent le sol au rythme de la batterie notamment.
De prime abord on aurait pu trouver peu judicieux de mettre MAJOR en ouverture de PVRIS mais au final la mayonnaise prend bien et on sent le potentiel assez fort du trio bien aidé par la maîtrise vocale impeccable de Mehdi. Déjà dans Our Theory sa voix faisait la différence et c’est presque encore plus flagrant maintenant.
PRIDES
Avant les héros de la soirée, c’est au trio écossais Prides de prendre possession de la scène du Trabendo dans le but de réchauffer le public. En provenance de Glasgow, Prides nous jouera ce soir sa synthpop très british - au frontière de ce que fait The 1975 - devant une assemblée qui aura su être assez réceptive aux titres ultra dansants du combo.
Comme pour PVRIS, c’est avec un seul album sous le coude que Prides débarque pour la première fois à Paris mais on sent déjà que le groupe est rodé autour notamment de ses deux leaders, Stewart Brock (chant/synthés) et Callum Wiseman (guitare). Prides ne peut pas cacher son appartenance à la scène britannique tant tout suinte les codes du genre en provenance d’outre-Atlantique.
Le trio n’a clairement pas inventé la poudre, ni renouvelé le genre avec sa musique en revanche on passe un moment agréable et le temps de jeu assez réduit - une petite trentaine de minutes - aura permi de découvrir l’univers du combo sans trop de redondance.
PVRIS
Il est 21h15 environ quand le quartet débarque sur la scène du Trabendo devant une assemblée totalement acquise. La salle n’est pas comble mais c’est un taux de remplissage acceptable pour une date sans réelle nouveauté. C’est la troisième fois que PVRIS vient en France en trois ans dans le cadre de la promotion de son premier White Noise, il est normal qu’une majorité des gens ayant déjà assistés à un concert précédent ne se soient pas déplacés. Et effectivement quand Lynn Gunn (chant) demandera à un moment donné qui voit le groupe pour la première fois, on remarque un bon nombre de mains levées, signe encourageant pour le futur !
C’est sur “You & I” issu de la version deluxe de White Noise que PVRIS entame son set, ce titre est un peu la quintessence de l’ère de ce premier album en faisant un excellent moyen de commencer la soirée. La fosse s’échauffe tranquillement la voix, les bras sont levés et les pieds commencent doucement à décoller du sol, on sent que le public est venu pour s’amuser et passer du bon temps en ce jour férié. Le public peut profiter d’un très bon son ce soir ce qui est assez rare pour être souligné au Trabendo, rien n’est pas sur-mixé ou sous-mixé, on entend la guitare, les arrangements électroniques, la voix, la batterie, etc.
Forcément avec un seul album sous le coude, il n’y a pas vraiment de surprise dans la setlist de PVRIS. Et pourtant le groupe aura su faire plaisir à ses fans en plein milieu du set en interprétant deux titres, “Holy” et “White Noise”, avec seulement la voix de Lynn Gunn et son compère Alex Babinski à la guitare électrique pour deux versions qui donnent un nouveau sens aux morceaux. On appréciera le parti pris du combo de ne pas nous resservir encore et encore la version studio mais d’offrir une autre vision. Ce n’est d’ailleurs pas que sur ce morceau que les innovations sont frappantes, presque chaque morceau bénéficie de l’ajout de petits éléments. On pensera à la partie de guitare de Lynn Gunn sur “St Patrick” ou encore aux effets électroniques de Brian MacDonald (basse) sur “Holy” et “Smoke”.
Cette mini-tournée européenne est aussi l’occasion pour PVRIS d’introduire le tout premier morceau de son second album à paraître en août prochain, “Heaven”, en tant que premier rappel. Quelques minutes plus tôt c’est le titre “Half” qui était mis à l’honneur et c’est une deuxième preuve que nous n’avons quasiment rien à craindre de la qualité de ce nouvel opus à venir. Sur ce titre, on verra même Lynn Gunn prendre deux baguettes en main et jouer sur les cymbales de Justin Nace (batterie) pour un moment de pur partage entre les deux protagonistes. Devons-nous nous attendre à plus de surprises sur l’album ? Le suspense reste entier mais une pointe d’espoir a fait son apparition dans l’esprit des fans.
PVRIS termine son set sur son titre le plus connu, à ce jour, “My House” dans une ambiance bon enfant et avec quelques éléments du public qui lancèrent un “c’est ma maison” que visiblement seuls les fans de la première heure ont compris. Le troisième round de #PVRISinParis s’achève ainsi sur une note très positive avec un concert qui en terme d’ambiance aura très fortement rivalisé avec celui de La Machine du Moulin Rouge. Le groupe progresse de tournée en tournée, bien aidé par toutes les premières parties dans des salles énormes à travers le monde. Le public américain aura d’ailleurs la chance de les voir cet été avec Muse et Thirty Seconds To Mars, rien que ça !
Le trio sera de retour en novembre prochain à l’Elysée Montmartre dans une salle qu’il sera difficile de remplir à moins d’un sursaut des radios françaises pour faire émerger le combo, en tout cas nous serons là et on vous donne rendez-vous au début du mois d’août pour vous parler de All We Know From Heaven, All We Need From Hell.
Setlist:
You and I
Fire
Mirrors
Holy
White Noise (stripped)
Ghosts (stripped)
Smoke
Half
Eyelids
St. Patrick
Encore:
Heaven
My House
Toutes les photos sont la propriété de Apolline Cornuet, à ne pas utiliser sans son autorisation.
