Après cinq années, The Hives sont de retour. Toujours en noir et blanc. Avec queues de pie et hauts-de-forme. Et surtout, avec un sixième album du nom de Lex Hives. Howlin' Pelle Almqvist et ses acolytes l’ont produit seuls. Deux morceaux bonus ont été confiés à Josh Homme. Les Suédois sont longs à mettre un album en boîte. Ils le disent eux-mêmes. Ce n’est pas quelque chose de facile pour eux. Mais à l’écoute de la bombe qu’ils ont finalement confectionnée, on ne peut que constater que l’attente en valait la peine.
L’album démarre très fort avec ‘’Come On’’. Une piste courte. Mais on ne peut plus efficace."Come on’’ est la seule parole hurlée du début à la fin. Rock’n roll à souhait, ce titre prouve que le quintet est en pleine forme. C’est le genre de chanson qu’on ne peut d’empêcher d’écouter en boucle jusqu’à l’overdose.
La suite est tout aussi excellente. A commencer par ‘’Go Right Ahead’’. Premier single proposé par le groupe. Le titre reste le leitmotiv de ce morceau garage rock complètement fou. Les guitares sont lourdes. Elles cassent les oreilles. C’est ça qu’on aime. Le très dansant ‘’1000 Answers’’ fait bouger les corps. ‘’I Want More’’ sature la bande-son. Un son crade et avec des gros riffs de guitare ultra rock’n roll. On ne peut s’empêcher de penser à l’intro du célèbre tube de Joan Jett. Le tout, rythmé par un chant scandé et robotique.
‘’Wait A Minute’’ est un des tubes potentiels de l’opus. Plus adapté pour passer à la radio. Ce qui ne l’empêche pas d’être tout aussi bon. La même pour ‘’¨Patrolling Days’’. Le refrain est un véritable hymne. Il prendra certainement une ampleur grandiose lors des concerts.
Le groupe ne relâche pas le rythme sur ‘’Take Back The Toys’’. Il part ensuite vers un son inattendu venant des Hives avec ‘’Without The Money’’. La rythmique est langoureuse. Il y a un côté western. Si l’instru est captivante, le chant se traîne. Pour une fois, il n’est pas accrocheur.
Mais les Suédois repartent de façon toujours plus folle et énergique avec ‘’These Spectacles Reveal The Nostalgics’’. La pression se relâche un peu sur ‘’My Time Is Coming’’. Le style se différencie grâce à une guitare de fond plus posée. Dans un style garage des seventies américaines. On sent une pointe de nostalgie sur ce morceau. Il procure des frissons.
Les Hives remettent le couvert avec leurs habituels riffs ravageurs sur ‘’If I Had A Cent’’. Avant de terminer avec ‘’Midnight Shifter’’. Morceau un peu plus sage avec la présence de trompette. On profite une dernière fois d’entendre Howlin' Pelle Almqvist scander les paroles de sa voix grave.
Avec ce nouvel effort, The Hives donnent un coup de poing au rock. A travers plusieurs de ses figures de proue, il a eu tendance à s’assagir ou à prendre un virage plus commercial en cette année 2012. Fou. Fun. Rock’n roll. Ainsi pourrait-on résumer le son de cet opus. Mais, c’est de cette manière que les Suédois ont toujours fonctionné. C’est ce mélange de rock garage et de punk qui, depuis les prémices du groupe, fait son succès. L’album est plus travaillé et sophistiqué que le rock brut des débuts. Mais toujours aussi délirant. Les mauvaises langues diront que la formation joue toujours la même chose. Mais comment lui reprocher ? C’est tellement bon ! The Hives continuent à jouer du The Hives. Un point c’est tout. Et c’est un vrai plaisir.
