Eurockéennes 2017 : Le gros dossier

Le cru 2017 des Eurockéennes de Belfort est désormais terminé. 4 jours de concerts, de découvertes, de confirmations, de déceptions... La Grosse Radio tire le bilan d'une édition que l'on qualifiera d'éclectique.

Les beaux moments / Les déceptions

Comme tout festival, il y a du bon et du moins bon. Côté positif, on retiendra les valeurs sûres. Gojira, Thiéfaine, Iggy Pop, Dropkick Murphys pour la partie rock, DJ Snake et Chinese Man en électro, Killason, Lorenzo et The Geek x VrV en hip-hop. Les belles surprises ont été Johnny Mafia (mis est-ce vraiment une surprise...), Shame et surtout Idles, la claque Rock de cette édition. HMLTD a été diversement apprécié, soit plébiscité, soit regardé sans enthousiasme. Mais cela restera également un moment intéressant. Quelques déceptions, PNL (pour plusieurs raisons, notamment le son) et Gucci Mane : deux "pointures" hip-hop qui ne sont pas du tout montrées à la hauteur.

La fréquentation

Cette édition s'est étalée sur 4 jours, un de plus que sa durée traditionnelle (3 jours, sauf en 2013). Et donc mathématiquement un record de fréquentation : 130 000 personnes se sont retrouvées sur le site du Malsaucy. Mais si on prend la calculette, la fréquentation par jour est en baisse : 34 000 l'an dernier, et seulement 32 500 cette année. Le prix est sans doute une des expications : Un peu plus de 150€ le pass 4 jours, c'est sans doute excessif.

La programmation

On ne va pas se mentir, la programmation de cette édition a été déroutante, c'est le moins que l'on puisse dire. Les Eurockéennes ont une histoire de festival rock. Même si la part des musiques atuelles (rap,électro, ...) a monté ces dernières années, le cru 2017 restera comme celui de la rupture. Le rap est désormais en tête d'affiche, et truste les scènes de découverte. Certes il reste du rock, mais ce n'est plus le fer de lance du festival. On peut le déplorer, on peut l'analyser, c'est un fait.

Le site du festival

La presqu'île du Malsaucy reste un lieu exceptionnel pour un festival. Le gros changement vient du changement de configuration du site. Pour les éditions passées, la scène de la Loggia était située juste à côté de la Grande Scène, ce qui permettait d'enchaîner les concerts avec un minimum de déplacement. Cette année, cette scène, qui reste une des meilleures côté programmation (côté rock bien sûr) était située à l'entrée du festival, à plusieurs centaines de mètres de l'ancien emplacement. C'est très bon pour le sport, c'est moins bien si on veut voir la fin d'un concert ou le début d'un autre, il y a un choix à faire.

C'est également dommage d'un point de vue son, puisque la scène de La Plage est désormais en face, et certains concerts ont été victimes de collisions sonores. Idem entre la Plage et la Greenroom, qui se sont parfois téléscopées. Mais cette configuration a permis aux groupes de début d'après-midi d'avoir plus de public. Le choix s'avère plutôt judicieux, reste quelques réglages (synchronisation des concerts...). Ah au fait, un détail... Cette trop large zone crash-barrière sur la scène de La Plage, était-elle réellement nécessaire ?

Côté organisation, rien à dire, la sécurité s'est montrée très correcte, tant à l'entrée que dans les crash-barrières, les nombreux stands ont fait le plein (on a parfois l'impression d'être à la foire de Paris, mais c'est le jeu, ma pauvre Lucette !). En particulier un pavillon restera dans nos mémoires, celui dédié à l'aide aux handicapés, avec de nombreuses animations, et un apprentissage (difficile...) de la langue des signes pour commander une bière. Enfin, toujours bien utile, le service "objets trouvés" où se sont amassés des portables, des portefeuilles, et autres objets personnels, montrant que parmi les fesivaliers la solidarité existe encore.

Malsaucy, Festival, 2017, Bilan
Photo  © Zélie Noreda

Le son

Ca a été depuis longtemps la faibesse des Eurocks, un son très sec privilégiant les basses et les aigus, mais sans corps. La très bonne nouvelle est que pour cette édition le son s'est nettement amélioré (sauf un ou deux concerts au son calamiteux). Sur la majorité des concerts, la qualité sonore était là, certes pas au niveau de la salle Pleyel, la configuration en extérieur ne le permettrait pas. Mais on a eu plaisir a éouter des bons sons de guitare et de batterie, d'électro, des voix audibles, et des mixages cohérents.

La météo

Un festival sans pluie, c'est un festival auquel il manque quelque chose. Cette année n'a pas dérogé à la règle, il a plu. Beaucoup même. Si les premiers jours ont été épargnés, avec même une ambiance de canicule, les orages ont perurbé la fin de la journée de samedi, et surtout le dimanche. Heureusement peu d'annulation de concerts (Rebecca Warrior est la seule a avoir subi l'orage au point d'annuler sa prestation), et un site malgré tout resté très correct, loin de la mare de boue connue par le passé.

La phrase du festival

Car il en faut bien une, n'est-ce pas ?
Un festivalier, en voyant arriver Thiéfaine sur scène : "La classe, avec sa chemise Kevin Kleid"...

Et la Grosse Radio...

La Grosse Radio n'a pas chômé durant le festival, et te propose de revivre le festival comme si tu y étais, à travers plus de 35 concerts couverts sur les 74 proposés, et plusieurs interviews.
Voir liens sous l'article.

Jour 1
Serge Bozon, Archie & The Bunkers, Shame, La Chiva Gantiva, PNL, Soulwax, Petit Biscuit, Iggy Pop, Mick Jenkins, DJ Snake

Jour 2
All Them Wiches, Idles, AlKapote, Lorenzo, Thiéfaine, Gojira, Gucci Mane, The Geek x Vrv

Jour 3
Johnny Mafia, HMLTD, Her, Killason, Booba, Meatbodies, Dropkick Murphys, Noga Erez, Chinese Man, Justice

Jour 4
Royal Blood, Bachar Mar-Khalife, Phoenix, El Freaky, Arcade Fire


Photo © Matthieu Vitré

Merci à l'équipe de Ephélide pour nous avoir permis de couvrir le festival, concerts et interviews.
Merci aux copains de la Grosse Radio Reggae. C'est beau, la famille.
 



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