Il est rappelé, fort à propos dans le DP (comprenez dossier de presse, on s'la joue nous aussi "acronyme" pour faire plus court, plus pro quoi…), que The Darts ont sorti leur premier EP il y a un an à peine. Et bim ! L'album produit par Dirty Water Records "the" label british de rock garage, est déjà là… Soyons plus précis ; il est ici question d'un quatuor de rockeuses qualifiées de "Phoenix/LA garage-psych goddesses". Et pour un premier album, ça décoiffe sec ! Me.Ow donne envie d'hurler sur un toit brûlant, vous met littéralement la tête à l'envers !
A l'écoute de ce premier opus, force est de constater que cette description n'est nullement surfaite. Riche idée qu'ont eu Nicole Laurenne et Christina Nunez, alors en rupture de bans de The Love me nots - au sein duquel elles officiaient respectivement au chant / orgue farfisa et basse - que de s'acquoquiner avec Rikki Styxx à la batterie et Michelle Balderrama à la guitare. Riots grrrrl à la Runaways, groupe à la Spector, girl power, tout ça… Laissez tomber les clichés. The Darts est un groupe de filles, okay. Qui prend son pied à jouer entre filles, c'est tout et il n’y a rien à redire à cela.
Dès le premier titre "The Cat's meow", on ne peut être que surpris en apprenant que ces quatre-là jouent ensemble depuis si peu de temps. Que la basse plombée de Christina feule d'entrée à l'unisson de Nicole et de son farfisa, n'a certes rien de surprenant. Mais que la frappe implacable de la blonde Rikki et la guitare de Michelle soient à ce point raccord, ça va boucher un coin à plus d'un ! Un sentiment qui se confirme avec "Gonna me you love", à ceci près que Nicole, féline dans le premier titre, montre les crocs et monte vraiment le son. Avec "Strange days", c'est la maitrise stylistique des Darts en matière de psyché qui s'exprime ; le farfisa de Nicole se déchaîne (sur scène, elle lui fait subir les derniers outrages, le chevauchant sans retenue aucune). The Darts adorent danser et avec "Not my baby", nous invitent à remuer le bassin et le reste !
"Slay me" ralentit un brin le rythme effréné créé par le mur du son fuzzé du précédent morceau. Si "Get messy" - à l'instar de "Not my baby"- continue lui dans l'hommage aux fondatrices sixties, "The generator", "Caught In The Devil's Game" sont eux de véritables brûlots rock n’roll. "Don't freak me out", "I made a wish"… The Darts n’hésitent pas à invectiver leurs auditeurs ! "You bring me flowers" susurre Nicole plus calmement pour la fin de l’album. Doucereux, vénéneux et moite à souhait, voilà un titre qui ne ferait aucunement tâche dans le répertoire d’un Nick Cave. Le rigolo bonus track, limite audible il faut bien l’avouer, "Batteries" est le clin d’oeil des Darts aux Trashwomen, légendaire trio garage de Frisco.
Sortie le 30 septembre 2017 chez Dirty Water Records.
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