Tout le monde espérait que ce neuvième album de la formation punk-rock américaine signerait leur GRAND retour, qu’il serait leur American Idiot... Sorti le 26 juin, Days Go By, ne semble pas répondre à cette attente. Il divise même profondément la critique. Entre détracteurs déçus et encenseurs ravis, où placer le curseur ?
Les Offspring semblent un peu perdu entre envie de se renouveler et difficulté à franchement sauter le pas. Ca donne un album assez (très) éclectique, qui oscille entre morceaux purement et simplement hérités des temps anciens qui plairont sans doute aux fans, tentatives de renouveau aux inspirations rock…et d’autres essais qui ont de quoi inquiéter (ou faire rire). Petit tour de la galette.
L’album s’ouvre sur « The Future is now », un titre pêchu et entrainant, au refrain catchy. A la suite de cette intro, « Secrets from the underground » reste un titre sympa et efficace. Bref, rien de transcendant mais jusque là rien de franchement décevant non plus. On retrouve les offs là où on les avait laissé en 2008, avec une tendance plus rock que punk-rock…
Le titre éponyme (et premier single) « Days go by » est plus mitigé. Moins entrainant et beaucoup plus plat, ce titre passerait bien sur un album des Foo Fighters mais il est carrément inattendu ici. Premier essoufflement de l’album. Retour à une énergie raisonnable sur le quatrième titre « Turning into you ». La batterie de Pete Parada prend un peu plus de place, ce qui n’est pas déplaisant. « Hurting as one » est un véritable retour aux sources : riffs énervés, mélodies hachées,…on retrouve presque les Offspring d’Americana ! Enfin un titre franchement plaisant, qui nous laisse reprendre espoir dans la suite de la galette !
Malheureusement, on perd vite espoir avec « Cruising california » (le second single), « All I have left » et « OC Guns ». Véritables coups de massue qui viennent pourrir l’ambiance, ces trois titres ont le mérite de surprendre et le défaut de décevoir. Alors certains argueront que « Cruising California » et « OC Guns » sont les chansons « joke » de l’album…Ces pseudo-parodies prouvent donc qu’on ne peut pas rire de tout ! « All I Have Left », balancé entre ces deux titres est plat et…franchement ennuyant.
Avec « Dirty Magic », nouveau retour aux sources, les Offspring font une reprise…d’eux-mêmes (le titre était sur leur deuxième album, Ignition). Les arrangements sont sympas, plus sombres, mais là encore on note, souligne, surligne,…un manque d’inspiration ! Les trois derniers titres font heureusement remonter la courbe d’ambiance, avec des riffs franchement offspringien. Days go by ok, mais un petit retour dans le passé ne fait pas de mal, comme le prouve « I wanna Secret family », « Dividing by Zero » et « Slim Picken Does The Right Thing And Rides The Bomb to Hell ». On retrouve les offspring des temps anciens et d’un coup…ça fonctionne.
Ni bonne surprise, ni horrible désastre. Quand la bande de Dexter reste dans les clous, on a une impression de déjà entendu, mais des titres toujours bons, énergiques, sympathiques. Quand ils en sortent c’est sans grande conviction, sans grand inspiration et ça se ressent. Quand ils s’en éloignent carrément, on tombe vite dans le grand n’importe quoi… Un retour mitigé qui ne risque pas de convaincre grand monde.
5,5/10