Michaël Gregorio à  l’Espace Léo Ferré (Monaco)

Il était une fois, Michaël Gregorio. Imitateur de métier, on dit.

Si tu n'connais pas trop, éventuellement tu y vas en te disant « allez, j'vais sûrement passer un bon moment, avec un spectacle humoristique et tout, ça n'peut pas faire de mal ».

Sauf que ça va bien au-delà de tes espérances et en moins de deux, tu te retrouves à hurler des (tum-tum-tum-tum-tum) «KIIIISSS» et des «Living easyyyy, living freeeee», cornes de mains en l'air.

Définition :
Michaël Gregorio : « Petit corps valide » capable de faire chanter Grand Corps Malade sur « Staying Alive » des Bee Gees ou Charles Aznavour sur « Bella » de Maître Gims.

Même les passages du spectacle qui ne se veulent pas rock, le deviennent.
Tu sais, ce truc que tu ressens quand tu vas à un bon concert du genre. Cette espèce de possession de la personne, que tu ne retrouves pas toujours dans les autres styles de musique. Ce truc en bord de gouffre où les mecs se donnent totalement à leur art, comme surpassés par quelque chose qui se passe à l'intérieur...
Et bien oui ! Michaël Gregorio fait partie de ceux-là ! Il ne fait pas qu'imiter des artistes, absolument pas, il les incarne !
Comme dans les films t'as vu, quand un fantôme se fond dans un corps humain et que la personne devient ce fantôme, pendant un instant. D'habitude, le type est à bout de forces après. Sauf que là, lui, il répète la manœuvre coup sur coup, de fantôme à fantôme, parfois même avec des âmes encore vivantes et aussi des... instruments de musique ! De quoi en sortir sacrément vidé !

Gregorio, Nicolas Caumon

Mais comment fait-il ? Quel est son truc ? Muscler ses cordes vocales comme un sportif entretiendrait son corps, ouais ouais, c'est ça, à d'autres Michaël ! On le sait maintenant qu'il y a quelque chose de plus. Et si vous regardez bien, avant chaque nouvelle voix, sur juste quelques secondes de lancement, ce petit être venu d'ailleurs ferme les yeux. Il ferme les yeux, il s'imprègne. Il laisse venir le spectre en lui et bim ! Ça chante ! Le timbre, les intonations, la gestuelle, les mimiques, tout y est ! 

Le moment du concert qui en témoigne peut-être le mieux, c'est lorsque Brel s'empare de lui, avec sa voix ouverte qui part du ventre, et du crâne un peu aussi, pour se rejoindre au niveau des cordes vocales, parcourant des allers-retours dans tout le corps, possédé, du gamin Gregorio qui devient son humble serviteur. Brel sur scène. En face de nous mesdames et messieurs !
Et puis ces allers-retours ventre-cervelle se raccourcissent. Ils ne circulent plus que des poumons à la zone zygomatique du visage, puis de la gorge à la bouche, comme pris au piège par une chenille visqueuse qui a, petit à petit, englué la voix de Brel en celle de Stromaé. Stromaé sur scène. En face de nous, mesdames et messieurs. Bluffant.

Parfois il appelle plusieurs fantômes sur une seule et même chanson. Par exemple « Georgia » se retrouve interprétée par un trio brillant : Ray Charles, Billie Holiday et Louis Armstrong, rien que ça. Yeux plus longtemps fermés sur ces pointures-là. Concentration extrême.
Et puis, Prince prête son titre phare à Vincent Delerm, « don't have to bi bioutifoul to teurn mi aune ». Oui, oui, les duos improbables sont là aussi. 

Et si tout cela ne suffisait pas à te convaincre du potentiel rockstar de l'artiste, dis-toi bien qu'il se tape aussi des solos de gratte, des battles de batteries, des accompagnements piano, des slams sur la foule en fin de rappel et une chemise à essorer direct coulisses.

Michaël Gregorio, franck ridacker

Évidemment, en tant que fan de rock depuis l'adolescence, l'artiste ne se gêne pas, au passage, pour mettre son don au service de ses idoles et on assiste alors à la résurrection en direct live de Freddie Mercury (plat de résistance), accompagné d'extraits de U2, AC/DC, Nirvana et autres Rolling Stones en garniture, Simon & Garfunkel pour le dessert. Le gros dessert ! Parce que Michaël et son équipe fêtent leurs dix ans de scène ensemble. Et quelle équipe ! Des musiciens tatoués, aux boutons de chemise sauvagement arrachés, des ingé' son et lumières qui enflamment le plateau, un écran géant qui diffuse plein de surprises avec des clins d'œil aux véritables 10 ans du showman dont on n'en dira pas plus au risque d'engendrer une réaction en chaîne qui pourrait déchirer le tissu même du continuum espace-temps, provoquant la destruction totale de l'Univers...

Si tu veux en savoir davantage, réserve tes places :

  • 9 novembre 2017 - Brest Arena (BREST)
  • 10 novembre 2017 - Zenith (NANTES)
  • 11 novembre 2017 - Le Liberté (RENNES)
  • 17 novembre 2017 - Amphitea (ANGERS)
  • 18 novembre 2017 - Patinoire Mériadeck (BORDEAUX)
  • 24 novembre 2017 - Zénith (PAU)
  • 25 novembre 2017 - Zénith (TOULOUSE)
  • 29 novembre 2017 - Zénith (CAEN)
  • 30 novembre 2017 - Parc Expos (LORIENT)
  • 1 décembre 2017 - Antarès (LE MANS)
  • 7 décembre 2017 - Zénith (STRASBOURG)
  • 8 décembre 2017 - Les Arènes (METZ)
  • 14 décembre 2017 - Zenith (ROUEN)
  • 15 décembre 2017 - Zenith (AMIENS)
  • 16 décembre 2017 - Gayant Expo (DOUAI)
  • 17 décembre 2017 - Forest National (BRUXELLES - BELGIQUE)
  • 21 décembre 2017 - ACCORHOTELS ARENA – BERCY (PARIS)
  • 18 janvier 2018 - Halle Tony Garnier (LYON)
  • 19 janvier 2018 - Zénith (SAINT-ETIENNE)
  • 20 janvier 2018 - Zenith d’Auvergne (CLERMONT-FERRAND)
  • 25 janvier 2018 - Zénith (DIJON)
  • 31 janvier 2018 - Le Liberté (RENNES)
  • 1 février 2018 - Zenith (NANTES)
  • 3 février 2018 - Zénith (ORLÉANS)
  • 28 mars 2018 - Théâtre de Champ Fleuri (SAINTE-CLOTILDE - RUN)
  • 29 mars 2018 - Théâtre Luc Donat (LE TAMPON - RUN)
  • 31 mars 2018 - Théâtre de Plein Air (SAINT-GILLES LES BAINS)

Crédits photos : Flora Doin



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