Cette date à La Mécanique Ondulatoire est la deuxième tête d’affiche de ROAM à Paris même si on a vu le groupe plus récemment au Longlive Rockfest de Lyon ainsi qu’en première partie de Against The Current en mars 2016. Avec un deuxième album sous le coude, Great Heights & Nosedives, le combo pop-punk anglais est là pour nous proposer du nouveau et c’est avec plaisir qu’on accueille le quartet pour une heure de singalong et d’hymnes en tout genre.
ZOMETHING
La première partie du jour est française et plus précisément de Gap avec le combo Zomething. Le quatuor officie dans un registre rock qui penche parfois vers le ska tout en nous offrant des textes en Français qui permettent de rentrer facilement dans l’univers du combo. Habitué aux premières parties après avoir partagé la scène de Skip The Use, Oai Star (combo de Marseille qui avait offert un featuring avec Candice Clot de Eths en 2009) et pleins d’autres, on sent un groupe à l’aise surtout pour sa première date à Paris.
Pendant trente minutes, Zomething va nous balancer des compos plutôt intéressantes et on se prendra assez facilement au jeu en tapant du pied ou en hochant la tête par moment. C’est bien joué et le groupe est plus qu’à son aise sur la scène de La Mécanique Ondulatoire, l’originalité n’est pas vraiment de mise que ce soit dans la musique ou dans les paroles mais là n’est pas le plus important.
Après un peu plus de trente minutes, Zomething quitte la scène et peut être content de sa prestation du jour qui aura réussi à chauffer un petit peu le public présent avant la tête d’affiche du soir.
ROAM
Il est tôt quand ROAM prend possession de la scène et c’est une bonne idée pour un dimanche soir, on va pouvoir rentrer tôt avant de retourner au bureau demain matin. 20h30 donc et le quintet de Eastbourne (une bourgade à cinquante minutes de Brighton) prend possession de la scène de La Mécanique Ondulatoire sous les applaudissements du jeune public présent ce soir.
De retour d’une tournée en ouverture de New Found Glory aux USA et avant de partir en Australie en début d’année avec Knuckle Puck, ROAM va parcourir l’Europe durant cette fin du mois de novembre jusqu’à mi-décembre. Une bonne occasion de mettre en avant les titres de son nouvel album, Great Heights & Nosedives, mais aussi de nous jouer les tubes de Backbone.
On commence la soirée avec le même titre qui ouvre l’album, "Alive", et déjà la fosse s’active sur les premiers rangs. La salle n’est pas pleine mais qu’importe car la proximité entre le groupe et le public va faire de ce concert un moment fort de l’année. Au final sur les quatorze morceaux joués ce soir, sept viendront du petit dernier de la famille alors que pour le reste on ira faire un tour du côté de Backbone et Viewpoint pour "Warning Sign".
On fêtait samedi l’anniversaire d’Alex Adam (guitare/chant) et celui-ci nous raconte à quel point il a été malade pour cette journée. Il n’est d’ailleurs pas le seul car Alex Costello (chant) a des problèmes de voix, on sent que les virus se partagent amoureusement chez ROAM ! Malgré ces petits soucis vocaux le frontman est toujours aussi souriant et enjoué sur scène, il fait participer le public en tendant le micro à de nombreuses reprises.
Les compositions de Great Heights & Nosedives sont ultra efficace sur scène que ce soit les singles connus en amont mais aussi les petites pépites un peu cachées comme "Flatline" et surtout "Scatterbrained". On regrettera peut-être la non-présence de "Curtain Call" mais il faut faire des choix sur une setlist. Pour le reste rien à redire, les chansons s’enchaînent très bien et on sent que le combo a réfléchi à la manière de mettre au mieux en valeur ces dernières compositions.
Après neuf chansons sur un rythme effréné, on calme un petit peu le jeu avec "Tracks". Titre beaucoup plus calme, ce morceau permet de mettre en avant le duo des deux Alex. Petit moment d’émotion dans le public, on se prend par les épaules et on prend ses amis dans les bras parce que c’est ça l’âme du pop-punk : des moments cheesy.
En guise d’avant-dernier titre, ROAM nous offre le premier single de son dernier opus qui termine presque d’achever les ardeurs de la fosse. Mais un concert du quartet qui ne se termine pas sur "Head Rush" – pour la petite histoire le seul morceau du combo qui a été joué à tous leurs concerts – n’est pas du domaine du possible. Alors on s’égosille face au micro tendu par Alex Costello, "and if I told you what it meant would it make any kind of difference? This was for you", et la soirée se termine sur belle note. Merci ROAM et à très bientôt !
Setlist :
Alive
Left for Dead
Warning Sign
Guilty Melody
All the Same
Cabin Fever
Flatline
Deadweight
Scatterbrained
Tracks
The Rich Life of a Poor Man
Hopeless Case
Playing Fiction
Head Rush
Photos : Alice de Bonnechose, tout reproduction est interdite sans l'accord de la photographe.