Comment vous êtes-vous retrouvés aux Bars en Trans ?
Après avoir roulé notre bosse sur les routes de France et à l’étranger depuis pas mal d'années, nous avons été sélectionné pour participer à la seconde édition du "Crossroads Festival », festival de showcases des Hauts-de-France. La B.I.C. (Brigade d’Intervention Culturelle), initiatrice de ce festival, est présente tous les ans aux Bars en Trans et a souhaité nous y emmener avec nos compatriotes de Cayman Kings et Renoizer.
La prog' des Bars en Trans est bien plus Rock que la sélection des Trans Musicales. Face au déferlement de l'Electro et du Rap, pensez-vous que le rock est dans une niche aujourd'hui, quasi limité aux caf' conc' ?
Effectivement, la prog des Bars en Trans fait la part belle au Rock au sens large (Pop, Électro-rock, Rock, Metal). En tant que spectateur, je constate qu’énormément de groupes se retrouvent encore à jouer dans des petites salles ou café-concert, mais peu accèdent aux « grandes scènes » comparativement aux nombre de prétendants. Je pense que c’est aussi lié au style et à sa culture « alternative ». L’Électro, dans sa grande majorité, est destinée aux clubs et autres festivals, faisant danser les spectateurs par milliers, alors que le Rap, underground à l’origine, a été récupéré, et « vendu » au plus grand nombre. Ceci dit, il y a des niches dans tout les styles, pour peu que l’on soit curieux/se.
Et pourtant les Bars étaient blindés de monde, avec parfois l'impossibilité d'y entrer... Avez-vous pu parler avec le public qui ne vous connaissait pas, avec des pros (journalistes, tourneurs, programmateurs...) ? Que ressortez-vous de votre prestation générale promotionnelle ?
Pour sûr, c’était bien blindé !! J’en ai fais la triste expérience en trouvant porte clause au Bar’Hic pour le concert de Cocaine Piss. Nous avons été agréablement surpris par le public pro qui a fait le déplacement en cette "heure matinale" (13h) (mais aussi de fidèles rennais rencontrés lors de notre précédent passage l’an dernier au Mondo Bizarro). Tout ce petit monde s’est montré très réceptif. Nous avons pu ainsi être mis en contact avec plusieurs programmateurs, ce qui promet très certainement une belle tournée pour la sortie de notre futur album et répondre à plusieurs interviews. La salle du 1988 Live Club était juste super en terme de scène (oui, nos deux batteries et nos amplis sont passés !) et l’accueil technique au top ! On a pris notre pied, malgré le peu de sommeil et le nombre de kilomètres, et nous avons gagné de nouveaux fans.
Pensez-vous pouvoir accéder aux Trans l'an prochain grâce à votre passage aux Bars en Trans ?
On l’espère ! Quand je vois un groupe comme Zeal & Ardor, vraiment bien barré et aux sonorités Metal sur la scène du Parc Expo, je me dis qu’il y a une place pour The Lumberjack Feedback à l’affiche. Le fait d’être instrumental, de proposer des format de titres assez longs, d’avoir une tonne de matériel à installer, ça nous semblait être un gros handicap aux débuts du groupes. On l’a assumé, nous en avons fait notre identité, et il semblerait que ça ait trouvé son public ! On brasse autant un public de « Metalleux » que de personnes curieuses, qui apprécient autant le coté « cinématographique » que l’aspect énergique, sans se sentir agressées par les cris d’un vocaliste Metal ! Et puis on est autant habitués aux Cafés Concerts qu’aux grandes scènes de festivals !
Avez-vous eu le temps d'aller vous livrer à quelques danses dans le public en regardant d'autres groupes des Bars en Trans ? Si oui, lequels et pourquoi eux ?
Très peu, étant donné notre emploi du temps serré, mais j’ai pu assister au cours de nos pérégrinations nocturnes avec les Cayman Kings et Renoizer, au concert de Duck Duck Grey Duck au Dejazey, ainsi qu’au show des nonchalants Le Villejuif Underground dans un Penny Lane surpeuplé ! J’ai pu assister (trop brièvement à mon goût) au showcase de Zeal & Ardor. En dehors des concerts, j’ai eu le plaisir d’assister à la projection du projet d’exposition photos de notre ami Nicolas Djavanshir, photographe lillois à la Maison Internationale de Rennes. Et pour les pas de danse… Il fallait venir à l’after !
Quelle est votre actu en bref ?
Nous allons clore dans quelques jours la période liée à notre album « Blackened Visions » avec la diffusion d’un nouveau et dernier clip. Nous travaillons actuellement d’arrache-pied sur notre nouvel album. En véritables « control freaks », nous y consacrons toute notre énergie (pré-production, visuel, clips, préparation de tournée,…). Notre album sortira en 2018, alors attendez vous à plusieurs clips et à nous croiser sur les routes !!