Bops – Bops

Bops surfe sur la vague de la nostalgie, de cette musique qui était mieux avant, quand la pop se mariait délicieusement avec le sous-pull pastel ou le motif pied-de-poule. Ce nom évoquant une bulle de savon a été choisi en 2015 par trois frères rennais pour définir un groupe aux sonorités à la fois pop et garage, qui rappelle furieusement les années 1960, entre swing de bonne famille et railleries désabusées de ces types à crête sans avenir.

Ce premier album, sorti en 2017 après l'essai réussi d'un EP en 2016, compile 12 chansons enjouées, aux personnages singuliers que l'on découvre au fil du disque comme les protagonistes d'un roman d'aventures. On trouve «Jim», guilleret futur militaire sur un air qui emprunte au rock de surfeurs, «Mary», avec des envolées psychédéliques qui nous font partir loin de la réalité, et bien d'autres mélodies entre rythmes qui ondulent et saccades de batterie.

Coup de cœur véritable pour «No Voices», sa ligne de basse bien présente qui donne la pêche et son break qui résonne longtemps dans les oreilles. L'album se clôt avec des cliquettements cuivrés de tambourin, une fin d'album reposante, tout en douceur et violence contenue entre deux roulements de batterie.

Bops éclate donc bien souvent, après des passages alanguis de notes pesantes, en rythmes saccadés façon twist, et ça donne envie de se trémousser au bal du lycée à la mode «féérique de la sirène» de Retour vers le futur... Ça démarre vite, ça tient la durée sans ennuyer, un album réjouissant pour les oreilles, même si finalement on peut peut-être être lassé de ces sons de bon vieux rock quand ça ne vient pas de bon vieux groupes.

En tout cas, Bops joue à fond sur la nostalgie de ces années surannées. Faire du vieux avec du neuf, c'est peut-être comme ça qu'on se dira que c'était mieux demain.

surf, pop, 60, garage, perruque orange

Sorti le 13 octobre 2017 chez Mauvaise Foi Records

NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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