C'est la rentrée ! Toi aussi les concerts t'ont manqué ? On s'y remet doucement avec les Anglais de Wolf Alice pour leur seule date en salle française avant le Download Festival (ils jouent le dimanche, et sans spoiler, prends ta place) en juin prochain et la bande à Ellie Rowsell va en donner pour leur argent à un Ninkasi pas loin de déborder. Les Parisiens de Grit sont chargés d'ouvrir la soirée !
Grit
La soirée commence donc avec Grit, quatuor parisien de « dirt’n pop » venu présenter aux Lyonnais et Lyonnaises son premier album Shreds of Tales ! Avec une lumière à la ramasse et un son loin d’être clair (ce qui est très étonnant, l’acoustique du Ninkasi Kao étant d’habitude exemplaire), Grit aura du mal à prendre ce soir malgré des compositions parfois ultra-catchy qui feront remuer quelques têtes dans le public ce soir, par exemple le très bon "Sister" !
Wolf AliӬce
Le rock anglais, total. C’est ce que nous a offert l'entité Wolf Alice ce soir. Ellie (chant, guitare), Joel (batterie), Joff (guitare) et Theo (basse) vont nous servir toute l’intensité de l’Angleterre à travers 19 titres extraits de leurs deux albums à ce jour, My Love Is Cool et Visions Of A Life, ce dernier sorti en septembre dernier. Ellie, cachée derrière son pied de micro avec sa guitare, va parfaitement magnifier la discographie très ambivalente du groupe, oscillant entre morceaux à la voix claire comme le magnifique "Silk" et d’autres plus américains et violents comme "Yuk Foo" tandis que Theo tiendra le public dans sa main avec une énergie palpable pendant tout le show.
Énergie communicative puisqu’on surprendra régulièrement une partie du public pogoter, notamment sur le riff de "Visions Of A Life", morceau qui évoluera de la ballade vers un « power-rock avec mille pédales d’effets » vraiment plus qu’efficace et qui synthétise parfaitement tout ce que Wolf Alice sait faire de mieux. On sera particulièrement marqué par la présence scénique de Joff, véritable feeling de noise anglais qui ne s’arrêtera jamais de bouger ni de martyriser sa guitare tout le long de son set, hypnotique.
Après les hurlements possédés de Ellie sur "Fluffy" le groupe quittera la scène un court instant avant de revenir finir d’asseoir les lyonnais avec "Blush" et "Giant Peach", deux morceaux très importants dans l’histoire de Wolf Alice, le premier étant le morceau éponyme de leur tout premier EP, "Giant Peach" quant à lui étant le premier morceau dévoilé de My Love Is Cool. Les anglais nous ont emporté pendant une heure et demie dans les méandres d’un rock bipolaire entre les ténèbres du shoegaze et la clarté de la pop, et comme on le disait précédemment, le terme « hypnotique » résume parfaitement la soirée.
”¨Merci à Grit et LiveNation pour l’accréditation
Photographies : Lukas Guidet
Toute reproduction interdite sans autorisation du photographe
