C’est une grande date à laquelle nous avons assisté le mercredi 7 février dernier. Non seulement La Vapeur (mythique salle dijonnaise) rouvrait ses portes après 18 mois de travaux, mais Nada Surf célébraient les 15 ans de Let Go, leur meilleur album. C’est donc dans une salle archi complète que les new-yorkais se sont produit, devant quelques 1200 personnes.
PEPITE
Pour ouvrir cette soirée, ce sont les français de Pepite qui avaient été invités. Le groupe, composé de Thomas et Eddy, propose une musique electro-pop, frôlant parfois le psychédélique. Le public semble répondre présent et frappe dans ses mains quand l’occasion se présente.
Pour leur premier concert, le duo s’est bien défendu, et a interprété des morceaux de leurs deux EP : Renaissance et Les Bâteaux. La voix douce, presque angélique du chanteur derrière son synthé a réussi à charmer une partie du public, déjà amassé devant la scène en attendant la tête d’affiche du jour.
NADA SURF
Il est un peu plus de 21h30 lorsque les américains entrent sur scène. Enfin, c’est en premier lieu Matthew Caws, leader du groupe, qui arrive seul avec sa guitare acoustique. Il entame naturellement la première chanson de l’album Let Go : «Blizzard of 77». L’ambiance est présente et même si une poignée de personnes n’étaient venue que pour fêter l’ouverture de la salle, on sent la joie et la nostalgie dans le regard de certains.
Le reste du groupe entre finalement pour la très rythmée «The way you wear your head». Le refrain fait mouche et l’on entend le public reprendre les paroles rapidement. Nada Surf sont en forme, et même s’ils ne bougent que très peu sur scène, tout est propre et maitrisé.
Il ne faudra que peu de temps avant que Daniel Lorca (basse), ne prenne la parole pour raconter quelques anecdotes. «C’est la salle la plus propre dans laquelle on a joué!» (heureusement, car elle est neuve), lance-t-il, avant de remercier les fans d’être venus. Puis, c’est «Inside Of Love» qui fera chavirer les coeurs. Le morceau, remplit d’émotions et de douceur, est accueilli comme le messie et l’ambiance montera évidemment d’un cran.
Entendre tout l’album Let Go en live n’est pas anodin. Même si le groupe a eu son temps, il est tellement plaisant de faire un bon en arrière et de se rappeler les souvenirs que nous évoquent ces chansons. «Hi-speed Soul», «No quick fix», «Killian’s red»… les titres s’enchaînent et c’est presque la fin. Daniel Lorca, en chant principal cette fois, récitera les paroles en français de la fameuse «Là pour ça», avant de terminer avec les énergiques «Happy Kid», «Treading Water» et «Paper Boats».
«Nous serons à la merch pour des dédicaces après le concert!», déclare Matthew, avant de rappeler que tous les bénéfices fait pendant cette tournée d’anniversaire seront reversés à des associations pour protéger les droits civils des Américains, mais aussi pour soutenir les enfants atteint du cancer. Une bonne action qui fait plaisir. Le groupe quittera la scène sous les applaudissements, avant de revenir 20 minutes plus tard pour un second set de best-of.
Nada Surf reviennent sur le devant de la scène à plus de 23 heures, et le public ne s’en plaint pas. Tous les tubes du groupes seront joués ce soir, et même un titre de Let Go seulement présent sur la version américaine du disque : «Neither Heaven nor space».
Il n’y a vraiment pas grand chose à dire sur le set principal. Nada Surf, bien que vieillissant sur les bords (cela ne se ressent pas scéniquement), ont toujours su comment régaler avec leurs morceaux pop rock dynamiques et efficaces. Le highlight de la soirée restera surement la reprise de «Love will tear us apart» de Joy Division, mixée avec «Stalemate». Un grand moment de communion avec le public.
Pour le rappel, c’est avec la populaire «Popular» que Matthew Caws signera une performance énervée et plus violente que d’habitude. La douceur reviendra quelques minutes plus tard, avec «Always Love», avant que «Blankest Year» ne fasse s’époumoner les aficionados. Tous crient le «Fuck it!» en choeur avec Nada Surf, afin de terminer les 2 heures de show sur une bonne note.
En somme, c’était une Vapeur plus que magnifique ce soir : des yeux émerveillés pour certains, des retrouvailles pour d’autres… Dijon était beau ce soir pour la ré-ouverture d’une des meilleures salles de la région. Merci à Nada Surf d’avoir inauguré la salle comme il se doit.
Merci à Angélique de La Vapeur pour l’accréditation.