Dans le cadre de sa tournée française pour la promotion de son dernier album Prince Of Tears, Baxter Dury a fait un rapide au Krakatoa, arrêt dans la banlieue bordelaise ce vendredi 2 mars. Un album bien plus travaillé sur le plan musical, ce qui laissait attendre un show à la hauteur.
C'est Halo Maud qui ouvre la soirée. Après quelques dates en Angleterre, la chanteuse suit donc Baxter Dury pour une partie de sa tournée française. Quarante minutes d'un show efficace et rodé, parfaitement dans l'esprit groovy-dandy cher à Baxter Dury. Le groupe, parfaitement au point, parvient à sortir le public, au départ clairsemé, de sa torpeur.
Parfaitement à l'heure et comme d'habitude tiré à quatre épingles - costume-cravate rayé, pas simple à porter - Baxter Dury fait face à une salle remplie aux 4/5ème. Une moyenne d'âge de 30 ou 35 ans qui n’empêche pas un certain nombre de spectateurs plus jeunes d'avoir fait le déplacement. Le « Prince Of Tears » enchaîne les titres de son dernier album, accompagné d'un groupe sobre mais parfaitement dans l'esprit. Assis à son clavier Rhodes ou debout face au micro, Baxter Dury sait faire le show. Très vite, le veste puis la cravate tombent. Sans démonstrations techniques inutiles, les musiciens assument très bien la nouvel envergure musicale souhaitée par le chanteur (voir le tourbillonnant « Porcelain »).
Le fils de Ian Dury joue largement avec son personnage (faussement) ultra provocateur construit sur cet album. Sur « Miami » par exemple où il clame tout en assurance « I don't think you realize how successful I am / I'm like a shipping tycoon ». Celui qui assure avoir « pissé sur Joe Strummer » lors d'une de ses soirées adolescentes semble pourtant avoir oublié son côté punk. Peut-être l'enchaînement pour cette tournée de sept concerts en huit jours.
Quelques titres plus anciens viennent ponctuer la promotion de ce dernier album (« Palm Trees » ou « Cocain Man ») mais c'est surtout celui-ci qui est en majorité joué. Les très énergiques « Listen » ou « Letter Bomb » sont entrecoupées de chansons plus calmes, soulignées par des chœurs omniprésents (« Prince Of Tears »). Après un unique rappel, Baxter Dury sort rapidement de scène. Rendez-vous immédiat au stand merchandising où le public se presse en masse.
Malgré l'affirmation au public bordelais – entièrement conquis, il faut le dire – qu'il est l'un des meilleurs de sa tournée, le Krakatoa restera une date parmi d'autre dans la tournée du dandy. 1H20 d'un concert efficace et bien rodé mais finalement, très convenu.
