0 intro, pas la peine, ça gronde direct. Entrée tonitruante, totale saturation, gros grunge hardcore en duo : guitare fuzzé-voix de Danny et batterie de Jules. Le son est acide, décalé et punk. Une cavalcade en enfer qui s'interrompt net.
Ça joue fort la cassure, les ponts rapides, les arpèges saignants derrière une voix hurlante fourrée à la réverb'. Le public du Rockstore de Montpellier est déjà présent en masse pour les phénomènes catalans du coin the Limiñanas, et ne semble pas être en reste pour se faire chauffer par DuckTape.
Après une courte présentation par le chanteur, ça reprend avec un, je cite, plus "pop" "Milkshake". Belle ironie tant la force et la hargne sont là. Que de ruptures encore, ça frise et défrise pour reprendre par de larges hurlements intenses tandis que les fills de batterie suivent leur train furibard.
Les dialogues batterie - guitare fonctionnent à souhait pour développer les morceaux comme si les musiciens étaient quatre sur scène. Car c'est bien ça, DuckTape, un quatuor en duo.
Faire du gros avec peu. Être efficace sans en faire des caisses, être direct et énervé, s'agiter sur son manche et ses baguettes parce que c'est comme ça et pas autrement, la force avant une virtuosité inutile.
@ducktapetheband au rock store de Montpellier ça tape ! @juducksdrum @dan_le_duck @johncooltrain
Une publication partagée par Théo Riviere (@teheoriviere) le 16 Mars 2018 à 2 :39 PDT
Les applaudissements sont nombreux (la salle est pleine, 800 personnes), quelques surpris venus voir du garage soft perpignanais restent au bar mais le gros du public savourent. Et pour savourer, le duo le fait aussi, c'est leur première date d'une tournée de 10 jours dans une salle comble en première partie certes, mais quelle énergie !
L'équilibre instru - paroles leur laisse de la place pour se déchaîner de partout. Et pourtant vers la fin, ça se calme sobrement pour une ballade... explosive ! Ça bombarde lourdement. Du bon délire quasi stoner psyché. Ne leur cherchez pas de case : grunge, stoner, punk hardcore... Non, ça tabasse, juste.
Pour le final, ils envoient leur morceaux "le plus vénère", pas tort, le Danny. On les verrait bien plutôt jouer avec Lysistrata ou Pogo Car Crash Control, la relève du Rock costaud est bien là.
Nous n'écrirons pas ce soir sur Limiñanas, notre collègue Éric vient de le faire à leur concert à l'Espace Paul B de Massy, c'est ici. Et pour ceux qui préfèrent le gros son, allez plutôt checker le facebook de DuckTape ou pécho par ici leur EP sorti l'an dernier, un autre arrivera à l'automne...
