La Poison (+ Frenzy Frenzy) au Supersonic 13-03-18

Mardi 13 mars, La Poison, le groupe « électro-chimique » survolté, a retourné le  Supersonic, précédé de Frenzy Frenzy qui semblait bien sage en comparaison.

Le Supersonic, murs intérieurs noirs, un pilonne central imposant à 2 mètres de la scène pour soutenir la mezzanine qui coupe la salle en deux. Les places au premier rang sont donc chères et les amateurs sont présents bien avant le début du concert. Un public à l'air paisible autour de la quarantaine. La scène est surchargée de matériels, les artistes n’auront pas beaucoup de place pour bouger. La soirée s'annonçait calme pourtant...

La Poison, Frenzy Frenzy, Supersonic, Paris, Bastille, Rock électro-chimique

Frenzy Frenzy, ouvre le bal. Ludo, George et Fred nous offrent un rock pop de bon aloi. Une intro qui rappelle étonnamment Justice pour repartir sur du Rock electro plus classique. Petite mise en bouche tranquille, trop tranquille pour le public de La Poison. Si la moitié des premiers rangs remuait la tête au début du concert, les danseurs se raréfiaient au fur et à mesure, sans partir pour autant. L’élégance du chanteur n’a pas suffi même si certaines spectatrices ont dû venir pour lui. C’est dommage parce que le groupe est techniquement impeccable. Tout ça manquait de relâchement. Dans ces conditions, il est difficile d’emporter un public qui n’est pas venu pour vous.

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La Poison ou Fantômas fait du Rock !
 

Après le changement de scène, l’ambiance est tout autre. Prenez un vieux film de genre improbable et imaginez que les méchants s’en échappent pour faire de la musique. Costumes et maquillage intégralement  noirs et verts, Lars Sonik et Doctor Fugu sont en place et démarrent. L’aspect du maquillage fait penser à Fantômas. La couleur verte est surement plus une référence à la créature de Frankenstein.

Avec une cape et une prestance qui lui donne des airs de Comte Dracula, La Poison arrive en scène. Elle serre des mains, embrasse des crânes au premier rang. Sous la cape c’est une poupée au teint de porcelaine et robe noire qui nous parle avec un accent de l’Est à couper au couteau. Mais ne vous y fiez pas, cette poupée remue plus que le lapin Duracel. Les accessoires tels que le pied de micro lumineux en forme d’éclair et un ballon sur lequel est projeté un œil complètent cette ambiance « vieux film de SF ». Les chorégraphies sont saccadées pour donner un aspect robotique.

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Ils sont tous à fond dans leur personnage du début à la fin et à fond dans leur musique aussi. Au répertoire on peut citer entre autre: "La Poison", "Open Your Eyes", "Smash You Up", "Antidote for love". La Poison est descendue au milieu de la foule pour chanter "Shake it !"

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C’est rythmé, joyeux, entraînant, ça met de bonne humeur. La touche électro colle bien au côté déjanté et loufoque La folie dansante a très vite embrasé les premiers rangs pour ensuite se répandre dans toute la salle comme une trainée de poudre. On a même eu droit à un pogo, ce qui était plutôt surprenant compte tenu du publique et du style musical bien éloigné du punk ou du metal.

La Poison est contagieuse et nul ne lui résiste.

Photos: Paul Chamussy



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