Daily Report du vendredi 20 juillet 2012 aux Vieilles Charrues
Après le Hellfest au mois de juin, je me suis rendu fin juillet à l'un des plus grands festivals français : la 21 eme édition des Vieilles Charrues.
Avec une programmation éclectique et populaire, le festival breton attire chaque année des milliers de personnes qui peuvent à la fois découvrir de nouveaux artistes talentueux et admirer des groupes mythiques (cette année : Sting, Bob Dylan et Cure pour ne citer qu'eux.)
Bien que le festoche s'étale sur quatre jours je ne peux être présent que le vendredi et le samedi. Ces deux jours ont été forts en découvertes ainsi qu'en émotions !
Voici donc le première partie du journal de bord de mon passage aux Vieilles Charrues.
- 11h. Après 2h de route sans encombres me voilà arrivé à Carhaix, ville d'accueil du festival. Muni de mon accréditation je rejoins le parking réservé à la presse qui se situe, après renseignement, à plus ou moins 15mn de marche de l'entrée du site.
- 14h. Petite pause déjeuner rapide et me voilà sur le site à proprement parlé et un petit repérage s'impose... avec ses 5 scènes le lieu est immense !
Je sens que je vais pas mal galoper, et ce sans compter les passages réguliers au point presse pour jeter un coup d'oeil aux conditions photos et horaires des conférences de presse. La bonne nouvelle c'est qu'avec mon niveau d'accréditation, j'ai accès à des raccourcis qui me feront gagner un temps précieux
- 15h. Les premiers festivaliers font leur entrée et prennent place devant les différentes scènes et bars. Il fait super beau ! La journée s'annonce d'ores et déjà estivale à souhait.
- 16h. C'est devant la scène KEROUAC que j'assiste au premier concert de la journée.
Les américains d'Other Lives ouvrent donc le bal avec leur musique totalement planante. Mélange de Sigur Ros et Archive le tout orienté folk, voilà l'idée que je me fais de leur univers musical. La voix envoutante du chanteur parvient à capter l'attention du public fraichement débarqué. Le quintet d'Oklahoma réussit le tour de force d'imposer leur style mélancolique et ce en ouverture de journée ce qui n'est pas donné à tout le monde !
Other Lives
- 17h. Ravi de cette découverte et encore sous le charme du set auquel je viens d'assister, je fais demi-tour pour faire face à la scène GLENMOR où Brigitte est déjà très attendu(e?).
Le duo formé de Sylvie et Aurelie évolue dans un univers très personnel : de la chanson "friponne vintage" comme l'annonce le programme. Curieux de voir ce que les jeunes femmes accompagnées de leur musiciens vont proposer je me positionne le plus près possible de la scène. Le concert débute après 15 mn d'attente et les Brigitte arrivent vêtues d'une sorte de bure noire qu'elles ôteront durant le premier morceau, dévoilant ainsi une tenue beaucoup plus sexy : une robe à paillette très échancrée ! Très belle effet !
Tout ça est très sympathique mais musicalement je n'accroche pas vraiment. Leur concept est original, mais là je passe à coté. Je trouve que ça minaude un peu trop, bien que cela remporte un franc succès sur le reste du public. Au bout de 20 mn, je laisse ma place à une jeune femme apparemment beaucoup plus réceptive que moi au spectacle pour aller faire un tour au point presse.
Un petit coup d'oeil sur le tableau mis à jour régulièrement et je vois que Robert Smith va peut être donner une conference de presse après le concert de ce soir ! L'info reste en attente d'une confirmation, affaire à suivre.
Brigitte
Brigitte
- 18h30. Je me trouve devant la scène GRALL où l'ambiance a l'air excellente. Le show en cours est celui de Rich Aucoin, un canadien qui a de l'énergie à revendre! Le sieur officie dans la catégorie electro-pop et, bien que ce ne soit pas ce que j'écoute en temps normal, là ça passe plutôt bien. Rich passe quasiment autant de temps sur scène que dans le public. Cette proximité contribue largement à la bonne humeur ambiante. Le jeune homme bardé de vêtements fluo est très communicatif et c'est un showman hyper efficace : le spectacle est partout à la fois ! Une fois le set terminé, Rich restera pour discuter et se faire prendre en photos avec les fans qui le souhaitaient.
Rich Aucoin
- 19h. Toujours devant la scène GRALL. C'est maintenant aux Triggerfinger d'entrer en scène. Un trio belge compose de Ruben Bloc à la guitare et au chant, de Mario Goosens à la batterie et de Mr Paul à la basse. Autant vous l'annoncer tout de suite : ces messieurs ont donné LE show qui m'a le plus emballé. Un set enflammé, du rock comme on en fait plus ! Avec des tendances stoner et grunge les gars d'Anvers balancent des rifts ultra efficaces. Ça fait du bien par où ça passe. En plus de délivrer une musique impeccable, Ruben & co ont un style et une attitude qui font partie intégrante du spectacle et cela peut se voir sur les clichés que j'ai pris ce jour là. Pas étonnant qu'ils aient été consacrés aux dernières victoire de la musique belge ! Bref un énorme coup de cœur auquel je vous recommande vivement de jeter une oreille attentive.
Triggerfinger
Triggerfinger
Triggerfinger
- 20h50. Retour à la scène KEROUAC, les anglais de Bloc Party, qui doivent sortir un nouvel album prochainement, entament leur set et le moins que l'on puisse dire c'est que l'ambiance n'est pas de mise. Les premiers morceaux laissent l'auditoire de glace. Il faut dire que seul le chanteur Kele semble heureux d'être là et le reste du groupe tire une tronche pas possible et ne décroche pas le regard de leurs instruments. Malgré le fait que je me fasse royalement chier, je reste en espérant que l'ambiance décolle car je les aime bien moi ces petits gars ! C'est seulement après la première moitié du concert et le passage de l'imparable Banquet que cela devient intéressant. Trop tard à mon goût ! Bilan mitigé pour les anglais qui me laisseront sur ma faim.
Bloc Party
- 22h. Direction GLENMOR, la scène principale où The Cure, tête d'affiche de la soirée, revient en terre bretonne pour la deuxième fois ( leur première datant de 2002 pour un passage qui n'avait pas convaincu à ce qu'on m'a dit.)
Mais petit problème, me voilà bloqué à près de 50m de la scène devant une foule compacte et, cerise sur le gâteau, les écrans géants qui diffusent les images du show en cours restent désespérément noirs. Trop loin pour voir quoi que ce soit du haut de mes 1m69 : je ne peux apprécier le show à sa juste valeur.
- 22h15. Déçu mais pas résigné à passer un bon moment, je jette un coup d'oeil au programme et c'est finalement Baxter Dury que je vais voir. Et je ne suis pas mécontent de mon second choix!
Fils de Ian Dury (auteur du fameux Sex,drugs&Rock'nRoll), Baxter est un représentant de la scène pop anglaise. Avec une mise en scène très décalée et pas mal de mélodies entêtantes, le monsieur charme son public et, avec son flegme britannique, il remporte un vif succès auprès de la gente féminine. Musicalement c'est bon, très bon même ! Baxter "raconte" ses morceaux et nous emmène là où il veut avec ses ballades. Ce soir le public, séduit par le voyage, a trouvé ce dernier presque trop court.
Baxter Dury
Baxter Dury
- 23h30. Petit passage vers la scène GLENMOR mais toujours impossible de voir le show. Je rejoins le point presse où j'apprends que Robert Smith a confirmé sa conférence de presse. En attendant d'assister à cela, je me pose devant les télés de la zone presse qui retransmettent le concert de Cure pour en voir la fin. Le show durera 30mn de plus que ce qui était prévu à l'origine avec pour final un Boys don't cry excellent repris en cœur par le public.
- 1h20. Robert Smith arrive sur le plateau de la web tv des Vieilles Charrues où beaucoup de journalistes sont présents. Nous allons vivre un moment particulier durant lequel le chanteur s'est confié en nous parlant de Reeves Gabrels, le nouveau guitariste, qui selon lui était le seul à trouver sa place au sein du groupe. Il est également revenu sur leur premier passage aux Vieilles Charrues qu'il a détesté car, selon ses propres termes, ils avaient été nuls ! C'est en homme tranquille et en paix avec lui même que Robert Smith nous est apparu, avouant que, maintenant, il compose avant tout pour lui même. Quand on lui pose une question sur l'avenir de The Cure, l'homme répond qu'il n'en sait rien ! Il ne pensait pas, il y a 30 ans, être toujours sur scène aujourd'hui, vit le moment présent et ne sait absolument pas ce qu'il fera dans 10 ans.
Mais on apprend qu'un nouvel album de remix sortira probablement d'ici Noël pochain.
Une fois le flot de questions épuisé, Robert Smith se retire pour rejoindre le reste du groupe, quittant le plateau avec la démarche de petit enfant empoté qu'on lui connait.
Robert Smith
Robert Smith
C'est sur ce moment privilégié que ma journée s'achève.
Il est temps pour moi d'aller me coucher car une autre journée chargée m'attend demain!
La suite au prochaine daily report !
SebC
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