Besoin d’un grand bol de rock ‘n roll ? Bien festif ? Un moment de détente pour décompresser ? Nous avons la solution. Payez-vous un billet de concert pour The Courettes !
C’est ce qu’on a fait du coté de La Grosse Radio en posant nos valises au Blue Devils à Orléans le 15 mars dernier. Dans une ambiance des plus décontractée, on croise le duo vedette Flavia Couri, chanteuse guitariste et Martin Wild, batteur. En toute simplicité, les deux membres des Courettes préparent leur concert au contact du public.
Mais vers 21h30 ces deux jeunes gens calmes, discrets et avenants vont se muer en deux bêtes de scène. Un seul leitmotiv : envoyer du rock ‘n roll minimaliste et sauvage. L’excellente ambiance qui s’installe sur la scène entre Flavia et Martin (couple à la ville comme à la scène) est immédiatement communicative.
Le concentré de pur rock ‘n’ roll garage servi dans toute sa simplicité fonctionne à merveille. Leur musique fait vibrer et, à travers elle, on sent la passion qui les anime. Les Courettes, c’est l’héritage des Sonics, le prolongement des Love Me Nots, des Lords Of Altamont, de tous ces groupes garage qui vivent pour leur musique et en ont fait un style de vie.
Sur scène, Flavia capte l’auditoire. Ses fringues, sa gestuelle, sa guitare Airline rouge pétard qui rappelle forcement les débuts de Jack White avec les White Stripes bien avant qu’il ne traverse sa période bleue actuelle. Martin, lui reste concentré sur ses fûts qu’il martèle sans relâche comme une bête féroce. Les deux s’éclatent manifestement et leur plaisir se communique à la salle.
Ce soir, en plus des titres de leur premier dix pouces Here Are The Courettes, les Courettes défendant leur nouvel album We Are The Courettes qui doit sortir deux semaines plus tard sur le label Sounds Of Subterrania Records.
Quelques titres sont propices à des scènes de folie furieuse. On mentionnera un possible futur single en la personne de "Boom Dynamite". Ce titre frappe par sa facilité d’accès. En moins de 30 secondes, voilà que tout le public hurle les "Boom" du refrain sous les ordres d’une Flavia muée en maîtresse de cérémonie. On s’abandonne, on se lâche, un petit moment de bonheur immédiat.
Et des instants comme celui-ci, le set des Courettes en est rempli. "Come Inside" par exemple vaut son pesant de cacahuètes. Martin et Flavia se permettent d’inviter le public à danser avec eux sur la scène pour de vrais moments de plaisir musical partagé. Ici, pas de distance entre le groupe et le public. On est tous là pour prendre du bon temps entre amateurs du son vintage sixties, des mélodies garage punk, de la fuzz.
Et les rares fois ou les Courettes s’aventurent dans des tempos plus lents, la tigresse Flavia se glisse dans la peau d’une panthère sensuelle pour nous livrer des titres comme "Strawberry Boy" ou le duo pousse sa complicité à l’extrême. On se plonge dans ambiances de comédies musicales sixties, c’est très classe.
Mais dans la plus grande partie du show, les Courettes, c’est aussi puissant qu’un show des Ramones ! Le final avec "Voodoo Doll" est excellent et, ce titre, enchainé avec "The Teens Are Square" aussi puissant que le "Twist And Shout" des Beatles nous offre une fin de show qui nous laisse sur les rotules.
Pour la petite histoire sur "Voodoo Doll", le lendemain du show les Courettes sortaient un 45 tours du morceau en vinyle vidéo. Pour plus d’infos, allez faire un tour sur le site du label qui commercialise ce nouvel outil de diffusion. Comme son nom l’indique, c’est un objet au format vinyle mais qui passe dans un boitier pour fournir aussi des images vidéos. Définitivement "rétro" et totalement à l’image du groupe !
Après le show, Flavia et Martin sont au merchandising, discutent avec les fans et font partager leur passion de la musique. Une très belle prestation doublée d’une fort belle rencontre ! Nice To Meet You ! And see you soon The Courettes ! Petite indiscrétion : leur tourneur travaille sur un retour en France programmé pour novembre prochain si tout va bien…
Textes : Eric Jorda & Alexandre Luciani
Photos : Eric Jorda