Jack White à  l’Olympia (02.07.2012)


Après un passage éclair à la Cigale en mars et des shows pour Canal +, frère Jacques revient relever les compteurs pour deux dates supplémentaires à Paris. Mais que reste-t-il du fier guitariste  génial qui s’illustrait en rouge et blanc (l’opposé de Jeanne Mas) sur Sympathy For The Record ? L’ « électron libre », le « renouveau » du rock n roll, j’en passe et des meilleures concernant les critiques dithyrambiques qualifiant le bonhomme. Premier changement : la couleur ! Le rouge à viré au bleu (toujours aussi infernal pour les photographes). Tout est bleu pastel : ses amplis, le sol de la scène. Les projecteurs au logo du patron qui s’allument tel la chauve souris de Batman dans le ciel de Gotham en cas de menace d’un super vilain. Les grattes ! Une Telecaster bleu pastel avec Bigsby faite sur mesure permettra au patron de balancer ses riffs précis et assassins. Une Gretsch non moins customisée servira de pot de fleur toute la soirée.

 

JAck white groupe
 

 Ensuite, le personnel ! On passe d’une « frangine » et puis c’est tout à la grosse armada. Deux groupes complets (les Buzzardos uniquement masculins et les Sexarenos composé intégralement de filles) pour chaque soir et selon l’humeur, on choisit l’un ou l’autre. Pour nous ce soir, se sera les gars. C’est parti pour plus d’une heure et demie. Jack est en très grande forme ! Il court partout, arpente les moindres recoins de la scène de l’Olympia. Le parquet bouge toujours autant. C’est impresionnant !!! Et aussi très chiant pour faire des photos correctes… Oui, je faisais partie des 3 privilégiés ayant pu photographier Monsieur Blanc…
 

Jack White gros plan     Jack White Plays guitar


Jack est toujours aussi incontrôlable et c’est ce qui fait sa force… Une setlist ? C’est quoi ça ? Connait pas… Tout au feeling. Et heureusement que les mecs qui l’accompagnent sont tous monstrueux surtout le batteur parce que faut le suivre quand il part dans ses délires le Jack, comme quand il balance un vieux riff de Led Zep au milieu d’un morceau. En plus de ça, son répertoire commence à devenir  conséquent... Il puise dans ses nombreux anciens groupes : mention spéciale a « Cut Like a Buffalo » des Dead Weather, quelques vieux White Stripes comme « Dead Leaves And The Dirty Ground ». Que le peuple se rassure, « Seven Nation Army »sera bien sûr au programme en fin de concert mais dans une version plus soft jouée avec une guitare acoustique.

Conclusion : ça fait plaisir de voir qu’un mec qui a réussi, vendu des tonnes d’albums, dirige un label génial et florissant, Third Man Records, soit encore capable de se mettre en danger en proposant un concert innovant, pas figé du tout et où l’improvisation et l’imprévu par voie de conséquence peuvent rendre le concert unique. Ce soir c’était vraiment top et ça faisait bien longtemps que je n’avais pas vu un mec jouer avec autant de feeling !!! A bientôt Jack, il te reste encore le jaune pour ton futur groupe, puis tu auras fais le tour des couleurs primaires…
 



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