Pogo Car Crash Control (+ Chuck Twins California), La Maroquinerie, 12.04.2018

La Maroquinerie est bien pleine pour un jeudi soir.
La cause ? Un avis de tempête, un ouragan annoncé.
Pogo Car Crash Control revient à l'intérieur du Périph', pour faire trembler les murs.
Et ça s'annonce saignant...

Chuck Twins California


Chuck Twins California, de Sens. Capitale du Monde. Ca ne te dit rien?
Allez, on t'aide: Johnny Mafia, tu connais?
Et bien dans Chuck Twins California, il y a 2 Johnny Mafia. Nico, l'ex-batteur, et Théo, qui lui ce soir fera défaut, étant justement en train de jouer avec les mafieux mais dans un autre concert. Ca va, tu suis ? C'est pas évident, mais on va faire simple.

Simple,basique. Punk. 3 gros accords de basse, fuzz à donf, et c'est parti.
Ne cherche pas la finesse, elle est partie se faire reluire derrière l'église.
Au chant, Benoît, tout droit sorti d'un remake de Orange Mécanique, ça s'agite dans tous les sens. Ca convulse presque. Alors que le malheureux guitariste se prend des châtaignes dans son micro, pendant que clairement tout le monde s'en fout, Nico à la batterie continue son oeuvre entamée dès la naissance: la destrcuction systématique de baguettes. Le bûcheron de l'Yonne. Joli nom, non?

Les Chucks Twins California envoient un Punk-Rock efficace, sans fioriture. Ca cogne binaire, one-two-three-four comme diraient les Ramones, à qui ils ont emprunté un goût certain pour l'efficacité.
Set bien envoyé, slam en arrière et morceau sur le dos, les ficelles sont peut-êre un peu grosses, mais ça marche, la Maro est conquise.

L'ambiance reste néanmoins putôt tranquille dans la fosse. Il y a bien quelques lycéens en goguette pour lancer quelques bonnes blagues de potache, mais globalement le public tape du pied, dodeline de la tête, et garde ses forces pour la suite. Sage précaution, diront certains...

Après des prises de risques maximales, la Grosse Radio a pu récupérer la setlist, qui vaut son poids en nougat de Dunkerque ou d'ailleurs. Du lourd.
 

La page Facebook de Chuck Twins California est ici.

Pogo Car Crash Control

 

Pogo Car Crash Control. A peine quelques années, des dates par dizaines, scène régionale de Rock en Seine en été 2016, un premier EP quelques mois plus tard, et maintenant, un album, Déprime Hostile, encore tout gluant, à peine sorti dans les bacs.
Tu diras ce que tu voudras, les anciens minots de Lésigny n'ont pas perdu de temps.

C'est d'ailleurs une de leur qualité première: ne pas perdre de temps.
Aussi ce soir, lorsqu'ils montent sur scène, ce n'est pas pour enfiler des perles. Une intro envoyée pleine balle, et voilà le dernier morceau éponyme, "Déprime Hostile". Ah oui on ne l'a pas encore dit, mais l'univers de Pogo Car Crash Control est plutôt à chercher du côté sombre. Âmes repliées sur elles-mêmes, spleen explosif. Bombe à fragmentation.

Des pauses entre les morceaux? Pourquoi faire? Non, le set est hyper rodé, ça file, vite et fort. Les P3C nous l'avaient bien dit lors de notre entrevue il y a quelques jours, ils aiment que le son soit bas, massif. Mort aux aigüs. Bonne nouvelle, ils ont réussi leur coup. On s'en prend dans le bide.

La fosse cette fois a pris la mesure des choses, ça bouge fort. Entre Metal et Punk, entre Hardcore et Grunge, les P3C balancent leurs morceaux avec leur rage habituelle. Regarde comment Lola serre les poings et hurle les paroles, c'est pas pour rire.

Même si des fois, il faut bien se détendre quand même. Comme cette bouteille d'eau délicatement (?) versée dans le dos de Simon, perché sur la batterie... Ou encore ces quelques mots de Olive, après la moitié du set sans une pause, sans une minute de répit. Vite avalés, les mots. Chez les P3C, on n'est pas là pour faire des discours.

La fin du set reste à l'identique. Les slammeurs s'en donnent à coeur joie, venus de la fosse ou de la scène. Cette fois c'est compact, Olive ne tombera pas. Porté par le public malgré ses suppliques de le laisser par terre, "Crève" restera un des morceaux les plus puissants du set. Avant une courte pause, et quelques rappels, démarrés par "Insomnie". Morceau calme, musicalement bien pointu, tiré du dernier album. Petite ballade, comme une façon de rassurer son monde, après ce déchaînement de déprime hostile...

Mais chassez le naturel, et il revient au galop. Le final est explosif. La guitare de Louis finit dans la fosse, les derniers accords sonnent fort, les P3C laissent leurs dernières forces dans la bagarre. La Maroquinerie va remonter à la surface, la soirée a été chaude.


 

Setlist

Intro
Déprime Hostile
Royaume de la Douleur
Paroles M'assoment
Je suis un crétin
Hypothèse Mort
C'est pas les autres
Consensuel
Chomedu
Rires et pleurs
Je perds mon temps
Comment lui en vouloir
Rancunier
Conseil
Tout gâcher
Crève
Rappels:
Ballade grunge
Crash Test
A quoi ça sert

La page Facebook de Pogo Car Crash Control est ici.

Crédit photos : David Poulain (page Facebook ici, site web ici)



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