Au milieu du festival techno Nuits Sonores, une bande d’irréductibles fans attendait cette semaine de pied ferme deux formations rock. Mercredi soir la Halle Tony Garnier a revécu les compositions de Pink Floyd avec Roger Waters tandis que ce soir, au Ninkasi Kao, les irlandais de God Is An Astronaut venaient présenter leur dernier né Epitaph, sorti chez Napalm Records. Ils joueront ce soir amputés de leur première partie Xenon Field, la faute à un couvre feu précoce.
God Is An Astronaut
À 20h précises les Irlandais arrivent sur scène avec le titre éponyme de leur nouvel album Epitaph. Robert Murphy arrive le premier à ses machines, étant également l’un des deux membres de Xenon Field et jouant donc d’habitude deux sets à la suite, il est ce soir « presque en vacances » comme le dira Torsten Kinsella (guitare/chant) plus tard dans la soirée ! Dès le début du premier morceau on constate l’excellente qualité du son qui perdurera durant tout le set où que l’on soit dans la salle ! Suivie directement par "Mortal Coil", on pourrait penser que God Is An Astronaut éjecte directement les morceaux de Epitaph pour aborder plus vite leurs plus anciennes compositions, seulement trois extraits du nouvel album étant joués ce soir. Mais bien leur en faut car les quatre morceaux issus de All Is Violent, All Is Bright vont tout simplement enchanter la fosse, "Suicide By Star" étant même introduite par un petit speech de Torsten. De notre point de vue, même 14 ans plus tard, All Is Violent, All Is Bright est toujours le chef d’oeuvre des Irlandais, parfait de long en large, que ce soit sur disque ou sur scène.
La scène du Ninkasi Kao est parfaitement adaptée à la configuration de God Is An Astronaut, le groupe plutôt statique a juste l’espace nécessaire pour évoluer et faire vivre ses compositions, magnifiquement accompagné par des jeux de lumières que vous pouvez découvrir dans les photos présentes dans ce report. Plus d’une personne dans la salle ce soir sera surprise par le fond de scène qui à première vue n’est qu’un simple drap noir mais qui s’illuminera des plusieurs centaines d’étoiles durant le concert, ajoutant à la magie de la musique.
On voit que le groupe est heureux de revenir dans la capitale des gaules après tout juste trois ans et qu’il se donne à fond, étant à la fois l’entrée et le plat de résistance de la soirée. "From Dust To The Beyond" annonce la fin prochaine du concert et l’enchainement des deux extraits de Helios I Herebus : "Centralia" et le morceau éponyme de l’album. Le quatuor quittera la scène sous les applaudissements des lyonnais, tous espérant bien ne pas attendre encore trois ans avant d’assister à une nouvelle prestation de God Is An Astronaut.
Setlist :
Epitaph
Mortal Coil
The End Of The Beginning
Frozen Twilight
All is Violent, All Is Bright
Fragile
Seance Room
Medea
Forever Lost
Suicide By Star
From Dust To The Beyond
Centralia
Rappel
Helios l Herebus
Photographies : Lukas Guidet 2018
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