Nous avons eu le plaisir de nous entretenir avec Santa Claws, et plus précisement son chanteur Greg, dans le cadre de la sortie de leur EP Life Is A Lie. L'occasion de découvrir l'univers de ce groupe breton ancré dans les années 70', sans pour autant sonner passéiste.
Salut Greg ! Merci de répondre à nos questions. Première interview de Santa Claws pour la Grosse Radio, tu n'y couperas donc pas... Peux-tu présenter le groupe à nos lecteurs, et ses origines ?
Salut Axel ! Salut à tous ! C'est avec plaisir que je réponds à vos questions. Le trio originel Santa Claws s'est formé avec trois musiciens à Guingamp il y a environ quatre ans. Depuis le line-up a changé. Eva, notre bassiste, officie à la 4 cordes depuis les origines, mais nous avons changé de batteur il y a 2 ans pour accueillir Tony, et moi j'officie en tant que chanteur/guitariste. Mais le plus grand changement ,depuis la sortie de l'album, c'est l'arrivée d'un quatrième membre, Antoine, à la guitare.
Venons-en à votre EP, Life Is A Lie. Existe-il un concept derrière celui-ci ? Quels sont les thèmes abordés ?
Au début nous voulions simplement graver la musique que nous jouions déjà sur scène pour pouvoir nous atteler à l'écriture de nouveaux morceaux. Mais les événements douloureux qui se sont passés au Bataclan et tous les actes barabares qui ont précédé et suivi nous ont fait changer d'avis. Nous avons décidé de dédier la moitié de l'album à ces évènements, comme un témoignage de notre époque, un besoin de graver le constat que notre monde va mal, une énième sirène d'alarme . A notre échelle, c'est le moins que nous puissions faire. Mais l'autre partie du disque dépeint nos sujets de prédilection, les amours torrides et l'homme animal.
Vous chantez exclusivement en anglais. L'idée d'interpréter vos morceaux en français ne vous a jamais tentée ?
Et bien en fait si, il n'y a pas de barrière de ce côté là, d'ailleurs certains morceaux en cours d'écriture sont écrits en français, et nous en avons déjà joué sur scène. Mais, il a fallu faire des choix pour l'EP.
Vous avez pu bénéficier des services de Greg Gordon (NDLR : Qui a produit notamment Rival Sons, Wolfmother, Ghost...) pour le mixage de Life Is A Lie. De quelle manière avez vous réussi à "recruter" un tel nom, et comment s'est déroulée votre collaboration ?
Et bien, honnêtement ça s'est passé très simplement, nous avons pris contact par mail avec lui. Nous lui avons dit que nous étions très admiratifs de sa carrière, de son travail (principalement l'album By Absence Of The Sun de Triggerfinger) et que nous aimerions beaucoup travailler avec lui. Moins de 48h après il nous demandait de lui faire parvenir nos maquettes. Après écoute de celles-ci il a dit "Banco" et nous avons commencé à travailler sous sa direction à distance. Il a fallu notamment dans l'urgence s'organiser pour trouver un studio d'enrgistrement suffisament grand et équipé pour pouvoir enregistrer live. Nous nous sommes retrouvés à enregistrer avec Jean-Paul Romann (Grammy Award, album Tassili de Tinariwen) au studios Adjololo system à Freigné (49) sous la direction artistique d'Antoine Montgaudon (qui a depuis rejoint le groupe).
Greg Gordon a été très bienveillant à notre égard et soucieux de faire un bel album avec nous . Pendant deux mois j'étais en contact quasi quotidien avec lui via Skype. Nous sommes toujours en contact et il est d'ailleurs question de travailler de nouveau ensemble pour le prochain album.
Votre opus, très homogène, varie néanmoins les ambiances. On y trouve des morceaux énergiques ("Destiny Robber", "Lost", "Be Yourself"), mais aussi des moments beaucoup plus calmes, voire planants. Le processus de composition au sein de la bande est-il collégial, ou chacun d'entre vous a un rôle bien précis ?
En fait la distance entre les membres du groupe (nous sommes tous les quatre éparpillés un peu partout en Bretagne) nous empêche de composer tous ensemble. Aussi je compose les trames des morceaux, j'écris les textes et mélodies et puis - merci internet - les maquettes sont écoutées par les autres membres, on échange à distance, je corrige, modifie les prises originales et on se retrouve pour une résidence de travail d'une semaine environ, chacun y apporte sa patte et nous décidons des arrangements définitifs des morceaux .
Il y a un feeling clairement 70' qui ressort à l'écoute de votre EP. Pouvez-vous nous parler des formations qui vous influencent le plus ?
Il y en a tellement et puis ce qui fait la richesse du groupe c'est qu'elles sont toutes différentes , mais on s'accorde néanmoins sur certains groupes comme Led Zeppelin, The Beatles, Rival Sons, The Bellrays et Triggerfinger. On aime beaucoup également Nick Cave et Tom Waits. Finalement c'est la somme de nos influences qui nous façonne .
Existe-il des groupes contemporains que vous conseillerez à nos lecteurs, ou pensez-vous que tout a été fait dans les années 70-80 en ce qui concerne le rock ?
Il y en a beaucoup, mais Rival Sons , Wolfmother, Greta Van Fleet,The Bellrays, Triggerfinger pour l'international et The Red Goes Black pour la Bretagne. Cela reste des groupes très influencés par les 70's
Vos emplois du temps respectifs vous permettent-ils d'envisager une tournée un peu partout en France pour défendre votre musique ?
Nous aimerions bien parcourir les routes de France pour présenter notre album, on y travaille... On espère sillonner le pays l'année prochaine.
Gérez-vous votre agenda, la promotion de votre EP, etc. vous même, ou existe-il des personnes extérieures au groupe qui prennent également part à l'aventure Santa Claws ?
Nous n'avons pour l'instant ni label, ni tourneur. Cela ne nous empêche pas de tourner mais c'est plus compliquer et très énergivore. Heureusement, pour la com', nous avons un community manager qui s'occupe de nos réseaux sociaux et de notre page YouTube.
Un endroit où vous rêveriez de jouer, et un artiste avec lequel vous aimeriez partager la scène par dessus tout un jour ?
Certains des membres du groupe ont eu l'occasion de se produire sur de très belles scènes, en France et à l'étranger avec du beau monde. Mais je crois qu'une salle comme l'Olympia en première partie de Rival Sons ça serait bien sympa.
Encore une fois, merci beaucoup d'avoir répondu à ces quelques questions. Un dernier mot pour les lecteurs de la Grosse Radio ?
Merci à toi et à La Grosse Radio pour cette interview! J'invite tous vos lecteurs et auditeurs à écouter notre album et à passer nous voir en concert.
EP Life Is A Lie, déjà disponible