Après un premier EP, Through The Crack, pour lequel Jérôme avait répondu à nos 10 Grosses Questions, We Are The Line revient 6 mois plus tard avec un second EP, Songs of Light & Darkness, dans la même veine electro que le précédent puisque enregistré au même moment, mais produit ensuite, nuance...
Passé l'intro ("Shining Edge Reprise") électronique d'une minute, on découvre 5 titres en 20 minutes. Souvent comparé à Nine Inch Nails, il n'y pourtant ici point de guitares aiguisées, ni d'autres cordes, c'est un dédale numérique composé par celui dont la première idole musicale était Jean-Michel Jarre. Le jeu de comparaisons pousse aussi certains chroniqueurs à citer Depeche Mode; la facilité, on vous dit ! Encore une fois, ce n'est pas la même came. Et pourtant, c'est d'un même univers glacé que la Ligne provient. Et pourtant, c'est peut-être car Jérome est fan de ces deux groupes que l'on cite ces formations à tendances industrielles.
On aime bien les clips, alors on vous met celui du précédent EP comme il n'y en a pas de nouveau :
Dans une veine space rock, on pourrait plutôt rapprocher, et par son chant surtout, We Are The Line, du groupe parisien bien connu de La Grosse Radio, Antigone Project. Encore que, il y a de la guitare chez Antigone. C'est bien dans le côté sensuel du chant qu'il faut chercher les ressamblances ("Untold story", "Undone" par exemple), alors qu'ici, peut-être que les instru se seraient suffi à elles-mêmes, là où Antigone joue du gros riff de-ci de-là. We Are The Line joue de l'abondance de jeu au synthé (écoutez l'intro de "Man Of Misfortune") sur une assise rythmique lourde et rapide (notez les pêches sur "Untold Story"), et de nappes évidemment (comme celles, étranges, sur "An hymne for them all").
Limiter We Are The Line au glacé, à l'inquiétant serait comme le comparer à Depeche Mode, c'est facile, et pourtant le chanteur compositeur évoque dans cet EP "(s)es doutes, (s)es guerres internes, les peurs" comme il l'affirme dans le communiqué de presse. Il nous y dit aussi d'emblée être une imposture, la marque d'un complexe surtout, complexe comme sa musique.
Sorti le 3 juin