Pas facile de glaner quelques infos sur ces Acid Stone sur le net. L’ami « Google » recense un blog avec une démo téléchargeable et une page Facebook sans biographie. Enfin, une annonce récente sur le site guitariste.com fait état d’un duo parisien cherchant à s’étoffer avec un bassiste ou batteur pour devenir un power trio. C’est ça Acid Stone.
Un rapide regard à la pochette. Avec le lettrage, c’est sûr, on va nous servir du bon rock sixties période Piper At The Gates Of Dawn des Floyd ou Satanic Majesties Request des Stones. Mais sous cet emballage « psyche », des têtes de mort, des gonzesses, des bagnoles... Un mélange de « stoner » bourré de testostérone avec une touche lysergique ? La pochette est en tout cas bien attrayante. Et la musique dans tout ça ?
On attaque cette démo 4 titres avec Ladies Night In Hell, drivée par son gros riff lourd, heavy métallique rehaussé de guitares fuzz. La batterie est basique. Le duo ne nous aurait-il pas dégotté une boite à rythme ou une vieille séquence ? Le doute subsiste, et quoi qu’il en soit, n’est pas Bonham qui veut, mais l'enregistrement pêche un peu à ce niveau. Le chant mâle rappelle parfois le style stoogien et la gratte joue avec la Wah Wah d’une manière que n’aurait pas reniés les ténors des 70's (pas Pavarotti hein, les gratteux du moment comme David Gilmour ou Ritchie Blackmore et tous les mecs capables d’écrire des morceaux de plus de 10 minutes).
Deuxième brulot du « EP », Burn Down est beaucoup plus garage. Les riffs sont toujours acérés. Mais une batterie plus étoffée pourrait vraiment faire décoller ces compos de fort bonne facture. L'enregistrement manque de patate malgré les soli plus incisifs inspiration Slash. Ca sonne bien plus actuel que la pochette pourrait nous le faire penser, elle qui nous renvoie immanquablement 40 ans en arrière. Hangover Venus se fait plus punkisant dans le chant. La six-corde lorgne cette fois encore plus du coté de Guns’n’Roses que du garage. La fuzz laisse la place à une grosse distorsion. La construction des morceaux est classique mais efficace. Doppleganger ferme la marche. On termine fort ! On reste dans le registre du heavy metal. Le solo est efficace. Ca braille fort ! Pour moi le titre le plus puissant du disque.
Acid Stone, c’est donc du bon gros rock, peut-être pas aussi connoté fin sixties ou seventies que l'on pourrait s'y attendre. Cet EP est plein de bonnes choses. Gageons qu’après le recrutement d’un troisième larron, le duo gagnera en puissance et pourra nous livrer le meilleur de lui-même. A suivre…
Tracklist
Ladies Night In Hell
Burn Down
Hangover Venus
Doppleganger
Note : 6,5 mais comme on ne peut pas j'arrondis au demi-point supérieur.