The Pineapple Thief – Dissolution


Difficile de succéder à un chef d'oeuvre. The Pineapple Thief le sait bien, lui qui a accouché il y a deux ans du sublime Your Wilderness. Avec cet album, Bruce Soord et ses compagnons se plaçaient en nouveau pilier de la scène prog britannique, récupérant le trône laissé vacant par Porcupine Tree. Deux ans plus tard, Dissolution vient nous montrer que le quatuor n'a rien perdu de ses qualités, sans toutefois atteindre la perfection de l'opus précédent.

Les choses démarrent à merveille avec le délicat "Not Naming Any Name", où Soord place sa voix sur le fil du rasoir, seulement accompagné de quelques accords de piano. En voilà une belle façon de démarrer l'album. Par la suite, "Try as I Might" permet au combo de proposer un titre plus classique pour du Pineapple Thief, foncièrement plus rock aussi, malgré un refrain délicat. Ce morceau donne également l'occasion d'entendre le jeu de batterie de Gavin Harrison, d'une richesse toujours incroyable.

Depuis son intronisation au sein du groupe, l'ex-batteur de Porcupine Tree amène les compositions du combo à un autre niveau (écoutez le plan basse/batterie à 3:55 sur "Threatening War" ou les roulements de toms à 8:20 sur "White Mist" pour vous en convaincre), permettant d'ailleurs à The Pineapple Thief de se démarquer au sein de la scène progressive. Certes, en raison du jeu de batterie de Gavin Harrison et des harmonies vocales de Bruce Soord, l'influence Porcupine Tree se fait particulièrement sentir. Pourtant, l'identité Pineapple Thief est bel est bien là, d'abord initiée par la voix unique du leader ("Threatening War", "White Mist"), un sens de la mélodie poussé à son paroxysme ainsi que par une production irréprochable. Malgré les arrangements particulièrement riches sur chaque titre, la place accordée à la guitare acoustique montre que ces compositions sont de vraies chansons, que Soord pourrait choisir d'interpréter de façon dépouillée en guitare/voix, s'il le désirait.

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On pourrait seulement reprocher à cet album la présence de deux titres plus faibles ("Uncovering your Tracks" et "Far Below", single plus classique pour du Pineapple Thief), qui font que cet album n'atteint pas la perfection de son prédécesseur, Your Wilderness. Mais la présence du progressif "White Mist" ou encore celle des délicats "Pillar of Salt" et "Shed a Light" font de cette oeuvre un disque émouvant, où la sensibilité de ses auteurs est toujours à fleur de peau.

Au final, Dissolution est un très bon album, qui ravira tous les amateurs de rock progressif laissés orphelins après le split de Porcupine Tree. Avec ses deux derniers opus, The Pineapple Thief se place désormais comme un incontournable de la scène progressive, avec un talent d'écriture et d'interprétation que nul ne peut contester.

Sortie prévue le 31 août chez Kscope
Photographie promotionnelle : DR

NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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