The Tings Tings au Sziget 2012

Par notre collaborateur Mr Jack

Nous sommes dimanche soir et, dans quelques heures, l'édition 2012 du Sziget se terminera. Avant la fin d'un séjour pleins de décibels et de boissons en tout genre, je me rends au chapiteau de l'A38 pour assister mon acolyte Gonzo qui va devoir chroniquer le concert de The Ting Tings.

Concert qui commence dans un chapiteau plutôt rempli et après seulement 5 minutes, je regarde Gonzo droit dans les yeux et lui dis que je me devais de chroniquer ce groupe, au risque de le regretter pendant longtemps.

Alors pourquoi allez-vous me dire ? Et bien dans ma jeune vie j'ai déjà connu plusieurs chocs émotionnels : la mort de la mère de Bambi, l'arrêt de la série Parker Lewis, l'homosexualité supposée des Village People, la fin de carrière de Silvia Saint, etc.... mais là je dois bien avouer que l'on dépasse tout ça.


ting tings, jackie white, sziget


Pour ceux qui ne connaissent pas le groupe en live, The Ting Tings abusent de tours de passe-passe sonores afin d'avoir à jouer le moins possible sur scène. Ainsi on voit et surtout on entend un batteur qui joue à la fois de la guitare et de la batterie, ou une chanteuse quand bien même elle se trouve à plus de trois mètres de tout micro. Évidemment je ne parle pas des lignes de basse que l'on entend alors qu'il n'y a pas de bassiste sur scène. Ces tours de passe-passe qui n'échappent pas à un public un minimum averti auraient, j'en suis sûr, même révolté Manitas de la Bitas pourtant maître du genre.

Même samplée, la voix de Katie White m'a semblé assez plate et sans réelle âme.

Vous l'aurez compris, pour moi la prestation de ce groupe est loin de tout esprit rock laissant place aux instruments, au feeling, au partage, à la chaleur. Elle m'évoque plutôt un plat surgelé, froid et sans saveur (pas du Picard mais plutôt du surgelé Lidl bourré d'additifs et de conservateurs qui donnent la chiasse). La partie enthousiaste du jeune public m'a fait penser à ces touristes du quartier Opéra qui se font arnaqué par des roms qui leur font croire qu'ils ont perdu une bague et qui y croient alors même qu'ils n'en portent pas.


ting tings, jackie white, sziget


Loin de moi l'idée de jouir en crachant sur des musiciens mais je dois bien avouer que de mon point de vue, le meilleur protagoniste de ce soir aura été de loin.....le roadie. Pourquoi ? Tout simplement parce que l'on ne peut pas sampler un roadie !

J'avoue ne pas comprendre comment certaines personnes dans la salle ont pu être si enthousiastes durant ce concert alors qu'on était en train de leur faire passer de la pâte a tartiner Chocoloulou pour du Nutella. Je dois donc être honnête en précisant que l'accueil du public a été dans l'ensemble plutôt bon. Ting Tings auraient-ils ainsi enfin découvert le secret de la licorne ? Peut être, mais visiblement il ne marche pas sur tout le monde...

Mr Jack



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