Soirée psyché rock et crinières qui bougent à la Maroq ce 24 septembre. Tête d’affiche, les kangourous australiens en provenance de Perth, amateurs de psyché, de porn et de crumpets (petits pains à trou appréciés des anglo-saxons. Hum… sans commentaire…). Comme nous mangeons pas de ce pain-là à la Grosse Radio, nous laissons les confrères se charger de vous narrer leur prestation pour nous concentrer sur celle de Steve Amber. Derrière ce pseudo énigmatique se cachent quatre jeunes barbus, brestois d’origine et dans le vent, installés à Paname. Ils font dans l’indie psych rock et étaient venus défendre les couleurs de leur second EP “From temple on the hill”.
La fosse de la Maroq’ n’est pas vraiment bondée lorsque nos quatre mousquetaires bretons pénètrent sur scène. Pas plus mal pour éviter les échanges sudoripares avec les inévitables amateurs de pogo et autres exercices physiques propres aux concerts, mais sans doute moins plaisant pour les Steve Amber qui méritent de jouer devant une plus grande audience… Qu’importe le nombre au final, quelques fans sont là pour mettre l’ambiance et réagir dès “Dust” le premier titre. Tout, sauf poussiéreux le son des Steve. Entre langueur psyché portée par des guitares fuselées et par la voix du chanteur, fluide et aérienne. Il n’a donc guère besoin d’artifice mais se plaît à chanter dans un mégaphone sur le titre qui suit “At road’s end”. Un effet qui contribue à renforcer l’ambiance hypnotique de la rythmique… Sans transition, les Steve Amber passent en surmultiplié. “What the radio plays” plutôt planant en version studio, se teinte de riff plus énervés, de frappe de clavier bien sentis. La mélodie ne perd pas pour autant de son potentiel, c’est vif et entraînant et le final se termine en apothéose.
Crédits photos : David Poulain
Le chanteur repique au mégaphone pour l’intro de “Mood swing moderator”, et installe un climat étrange, qui s’électrise soudain. L’ombre de Radiohead n’est pas très loin… Entre les tressautements de maracas du batteur et les riffs vibrionants du guitariste, on part très loin et très haut dans la stratosphère. Rupture brutale et tripale en mode à fond les ballons. Mais les maracas reviennent en force pour conclure. Le chanteur change sa Gibson contre une telecaster pour “Only mortal”, installant avec son complice guitariste aux choeurs une ambiance moins speedée. Pour repartir de plus belle avec “Something wrong” ; intro guitare nourrie aux effets, qui s’installe telle une vague et annonce le chant, qui enfle lorsqu’il est rejoint par les autres. Le guitariste continue à faire pleurer son instrument, puis la tempête se déchaîne. Le batteur sort carrément le maillet ! La plupart des spectateurs hoche la tête façon p’tit chien à l’arrière d’une bagnole. Ils s’interrompent un instant lorsque les Steve Amber font un break un rien brutal. Pour mieux repartir en mode final ? Non, non, ils sifflent bien l’arrêt de jeu, saluent en annonçant les australiens de Psychedelic Porn Crumpets et puis s’en vont…
Crédits photos : David Poulain
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Merci à David Poulain pour les photos !
Setlist
Dust
At road’s end
What the radio plays
Mood swing moderator
Only mortal
Something wrong