Ce soir, rock en pattes d'eph. Greta Van Fleet, Elysée Montmartre. Leur dernier album n'a laissé personne indifférent. La moitié adore, l'autre moitié n'y trouve rien di'ntéressant. Laissons là les querelles, et intéressons-nous à l'essentiel. Greta Van Fleet, sur scène, c'est comment ?
Goodbye June
L'ouverture est assurée par Goodbye June, de Nashville, Tennessee. Après un premier titre sur lequel un des guitariste s'est accordé, le groupe trouve sa vitesse de croisière. Rock efficace, sonorités très hard-rock typé 80, l'ombre du hard FM est partie pour planer sur ce début de soirée. Le public est venu pour ça, ça tombe bien. Trois guitares une basse, beaucoup de cordes en première ligne. Son très propre, public attentif. Un tantinet trop mat quand même, ça manque un peu de claquant, et ça aplatit malheureusement les quelques vélléités du groupe à mettre de la patate.
Goodbye June aura sorti une belle prestation. Malgré des problèmes d'accordage de guitare récurrents (sans doute des cordes neuves... ), le groupe aura fait voyager dans le temps, au son de ce Rock qui a bercé l'enfance des nombreux quadras et quinquas présents ce soir. Le voyage dans le temps, le thème de la soirée...
Tout Goodbye June est sur leur site Web.
Greta Van Fleet
Premier titre à contre-jour, histoire de dire. Puis le concert démarre ensuite vraiment. Pleine lumière, riff ultra-bluesy, ventilateurs pour faire bouger les cheveux, on y est, mec. American Dream, prends ta moto, on y go. Tout y est, le solo de guitare à rallonge, même dans le dos, la voix à la Led Zeppelin, la section rythmique carrée, le bitume taille tout droit. Greta Van Fleet, si ils n'ont pas inventé le style, s'y complaisent, et le font revivre dans sa forme originale. C'est un Rock que les moins de quarante ans ne peuvent pas connaître, et pourtant les gamins assurent le boulot, grave, comme disent les jeunes.
Titre suivant, Flower Power. Ambiance psyché, des fleurs en éclairage au plafond de l'Élysee. Esprit 68, es-tu là? Deux-trois accords, un orgue Hammond, des riffs bluesy, l'esprit va rester stable. Très bien joué, avec un son bien léché, Greta Van Fleet, c'est une machine. Les fans de vintage, en immense majorité ce soir à l'Elysée Montmartre, se régalent. En prennent plein les yeux aussi;: entre le look androgyne de Josh et les tenues western de Sam et Jake, les frères Kizka cultivent aussi leur image.
Plus le concert avance et plus l'ambiance du gros ballon dirigeable se fait pesante. À coups de guitare et d'envolées vocales, à coup de morceaux durant chacun entre 56 et 75 minutes, étirés jusqu'à la moelle, les Greta Van Fleet revisitent le style. Tu fermes les yeux, et tu attends que "Kashmir" démarre. Sensation à son paroxysme, lorsque démarre "Curtains Falls", dernier titre avant le rappel. Morceau très attendu, qui s'achèvera sur un bon solo des familles, bluesy rocky comme il se doit. Deux titres en rappel, un solo de batterie au passage, et l'affaire est pliée.
Alors, le verdict? Pâle copie, sacrilège, ou génie ? Les contres auront vu une setlist assez pauvre pour tenir un Élysée Montmartre en haleine sans avoir recours aux vieux stratagèmes des solos à répétition (8 titres et 2 en rappel...). Et surtout, une mise en application sans originalité des leçons de papy Page et tonton Plant, sans prise de risque, sans originalité, et peut-être un peu survendus. Les pours au contraire auront été conquis par ces gamins, reconnus par Robert Plant himself comme des Led Zeppelin, qui jouent du Led Zep, plutôt pas mal, et qui se payent le luxe de dates exponentielles à Paris (un Zénith en Mars 2019, après cet Elysée Montmartre complet...).
Brave New World
Highway Tune
Edge of Darkness
Flower Power
You're The One
Evil
Watching Over
Curtains Fall
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Black Smoke Rising
Safari Song
Toutes les informations sur Greta Van Fleet sur leur site Web et leur page Facebook.
Crédit photos : David Poulain (page Facebook ici, site web ici)
