Après avoir tourné tout l’été dans les festivals français, Pogo Car Crash Control a décidé qu’il était temps de revenir à la maison. Et par revenir à la maison, on veut dire sold-out le Petit Bain et manquer de couler le bateau. Le groupe nous avait promis des morceaux inédits et tous leurs classiques. La promesse a été largement respectée et P3C peut tranquillement prétendre au titre de concert de l’année.
tRuckks
Mais avant d’attaquer le setlist furieuse de Pogo Car Crash, tRuckks était chargé de chauffer la salle. Le groupe de Vesoul se démarque par la jeunesse de ses membres. On les sent à peine sorti de l’école et les voilà déjà à s’agiter dans tous les sens. L’énergie est là, les quatres membres du groupe semblent vraiment donner toute leur énergie au public. Le chanteur, particulièrement, descend dans la fosse pour communier vraiment avec les premiers rangs. On dirait Vincent Lacoste sous cocaïne (et c’est pas une critique).
La scène rappelle le concert de Coilguns, dans cette même salle, en ouverture de Birds in Row fin novembre dernier. Mais là où la folie du chanteur de Coilguns nous transportait vraiment, allant se coller au public, rampant entre les gens, là, il faut avouer que ça sonne un peu faux.
tRuckks est une espèce de punk rock super énergique, on ne peut pas leur enlever ça. Ils sont clairement investis dans leur musique. Mais les compositions ne se démarquent pas vraiment. La forme de leur concert et leur attitude l’emporte clairement sur la musique. Même si le spectacle est agréable, on aurait préféré un groupe beaucoup plus calme, mais aussi plus concentré à livrer de la bonne musique. Bref, c’est pas du tout mauvais, mais un peu trop mis en scène.
Pogo Car Crash Control
Histoire de bien commencer, le concert est annoncé sold-out juste au moment où P3C commence. Complet ou pas, on sent de toute façon que le public du Petit Bain est là pour se faire entendre. "Rancunier" commence tout juste en intro et c’est déjà le gros bordel. Les premiers rangs sont tous compressés, les bras levés vers le groupe pour crier au plus près de la scène.
Tous les membres de Pogo Car Crash Control ont l’air possédé, jetant des coups-d’oeils fous au public qui se déchaîne devant eux. La folie est communicative, aidée par une setlist en mode autoroute. "Déprime Hostile", "Rire et pleurs" et "Paroles / m'assomment" sont joués sans aucun répit pour la fosse. Le sol de la péniche se soulève déjà sous nos pieds et ne se calmera jamais.
Encore plus qu’en festival, les voir dans une petite salle bien compacte permet de sentir au mieux l’énergie des quatre musiciens. P3C n’a pour l’instant qu’un album à son actif, mais sur Facebook, le groupe avait promis de nouveaux morceaux. Et effectivement, de nouvelles compositions ont été jouées, mais sans aucune annonce. Ce qui n’a pas empêché le public de leur donner un accueil similaire aux morceaux déjà bien connus.
À la fin du concert, on a l’impression d’avoir reçu un énorme parpaing dans la tête. Du punk rock dans sa forme la plus pure, sans vraiment d’artifices. Juste quatre musiciens surmotivés et donnant le meilleur d’eux même. Effectivement, Pogo Car Crash Control n’a joué que 50 minutes. Ça peut paraître peu, mais pas sûr que le public aurait pu tenir plus, vu l’intensité du show. Le groupe a offert un spectacle complet et on a encore plus hâte de leur nouvel album.
Setlist :
Intro - Rancunier
Déprime Hostile
Rire et pleurs
Paroles / m'assomment
je suis un crétin
hypothèse mort
C pas les autres
Consensuelle
Chomedu
Comment lui en vouloir
Mirroir
Rancunier
Halloween theme
Seul à tomber
Tout gâcher
L’odeur de la mort
L’intérieur de ton corps
Crève
Conseil
Crash test
Photos : Lukas Guidet © 2019
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