Enter Shikari – Live at Alexandra Palace 2 & Take To The Skies Live in Moscow

Enter Shikari et les albums live, c’est une grande histoire d’amour. Les Anglais en ont déjà sorti six avant aujourd’hui, rien que ça ! Une manière de rappeler que si leur chanson sont des plus intéressantes en studio, c’est en live qu’elles prennent tout leur corps. Le groupe s’est d’ailleurs embarqué dans une tournée marathon en Europe qui les voit faire près de cinquante dates en quelques mois.

Pour l’heure, penchons-nous sur ces deux albums, l’un enregistré sur la tournée des dix ans de Take to the Skies et l’autre sur la tournée promo de The Spark. La tournée TTTS a fait plaisir à un grand nombre de fans de la première heure et certaines raretés comme « Ok Time for Plan B » ou « No Sssweat » ont permis au pit de s’agiter notamment dans des salles sans barrières. Pour l’album, le groupe a choisi la date de Moscou (on sait Shikari très apprécié en Russie) et joue donc son premier album en intégralité.

Forcément, l’agression est immédiate avec « Enter Shikari » et « Mothership » pour démarrer le set. On n’avait plus vu un tel niveau de violence depuis un bon moment dans les concerts des Anglais. A côté de ça, on trouve des chansons plus joyeuses et rares en live comme « Jonny Sniper » ou « Labyrinth » qui sont un vrai plaisir à entendre de nouveau. Rou Reynolds se réapproprie les morceaux comme il faut, il faut dire que le frontman a bien progressé vocalement en dix ans. Derrière lui, on entend bien plus l’apport vocal des trois autres membres du groupe qu’en studio, chacun ayant son propre timbre.

À noter que Shikari ne joue pas Take to the Skies d’une seule traite comme souvent lors des tournées anniversaires. Le groupe a l’intelligence de donner sa chance à « Hoodwinker » et son intro presque beatdown et à « Juggernauts », vieux classique des setlists. On finit le live avec le très attendu et monstrueux « Ok Time For Plan B ». S’il y avait bien un titre à enregistrer en live, c’était celui-ci avec les monstrueux « This means war ! » et « Let’s make the ground shake ! ».

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Passons maintenant à Live at Alexandra Palace 2, suite du premier volet sorti en 2017. Pour la deuxième fois, le groupe a joué dans la mythique salle de 10.000 places à Londres et en a ressorti de nouveau un live unique. Même si The Spark est peut-être un peu en dessous dans la discographie de Shikari, des titres comme « Rabble Rouser » ou « Airfield » prennent une toute autre dimension en live. C’est aussi l’occasion d’enregistrer pour la première fois le terrible « Quickfire Round » que le groupe joue en live depuis deux ans maintenant. Quatre chansons en huit minutes c’est la guerre dans le pit et l’enchaînement sur « Zzzonked » ne fait pas redescendre la pression.

Évidemment, l’événement n’est plus le même que pour le premier Live at Alexandra Palace où le groupe jouait dans la salle mythique pour la première fois. On sent donc un peu moins d’adrénaline émaner du concert, surtout que la production passe un peu à côté. Les sonorités electro rendent très mal sur le disque et gâchent des titres comme « Sssnakepit » ou « Arguing With Thermomethers ». Les ballades tirent leur épingle du jeu notamment « Airfield », vraie bonne surprise du nouvel album en live. Rou nous livre une prestation tout en émotion comme il sait si bien le faire, enchaîné là encore avec « Adieu » pour une double dose de fragilité.

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Même si ces deux disques sont de qualité parfois inégale, on peut souligner l’effort des Anglais pour sortir un album live de qualité à chaque tournée. Une façon de revivre le concert pour ceux l’ayant raté et une manière de célébrer l’un des tout meilleurs groupes live du rock aujourd’hui.

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NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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