Shaka Ponk a encore prouvé sa parfaite maitrise de la scène samedi 30 mars à la Rockhal pour la première édition des Francofolies du Luxembourg. Si Frah arbore une solide minerve, conséquence d’une mauvaise chute il y a quelques semaines, cela n’a pas empêché le chanteur et son acolyte Sam d’enflammer la salle et ravir un public venu en nombre.
La date affiche presque complet avec 5000 préventes sur une jauge de 5500 personnes à la Rockhal. Une vraie réussite pour cette première des Francofolies du Luxembourg. Si le concert, initialement prévu fin 2018, avait du être reporté pour cause de blessure, Frah ne semblait pas en avoir retenu la leçon, pour le plus grand plaisir de son public.
Dès le début du show, et après une longue intro musicale laissant apparaitre Goz sur les écrans géants au fond de la scène, le chanteur se jette dans la foule dans les premières minutes de « Killing Hallelujah ».
Puis le groupe enchaîne les hits, « On fire », mais aussi le très dansant « Wanna get free ». Le public semble emporté par l’énergie du groupe qui déploie tous ses talents sur la scène. L’iroquoise et la tenue de scène impressionnante de Sam la rapproche plus que jamais d’une amazone futuriste.
Les décors et l’écran, qui projette en permanence des vidéos en interaction avec leur jeu de scène, sont impressionnants. Comme à chaque tournée, on découvre de nouvelles images de Goz et de ses congénères primates. L’écran se confond comme par magie avec la scène et l’effet visuel est bluffant.
Puis le groupe débute son énergique hit « I’m Picky » avant que Frah ne retourne dans la foule, juché sur les épaules d’un homme. « Vous voyez là bas il y a des caméras, pour mes assurances, parce que je me suis trop souvent cassé le cou ! » lance t’il. « Ils ne veulent plus que je prenne de risque maintenant donc ils me suivent en permanence ! Vous êtes tous témoins que je porte ma minerve ! ».
Après une invitation à saluer les fameuses caméras d’un superbe majeur et dans des éclats de rire, Frah intime à la foule de se joindre à lui pour un circle pit. Parfait pour débuter leur excellente reprise de « Smells Like Teen Spirit ». Frah et Sam se répondent d’un bout à l’autre de la salle devant un public conquis qui ne sait plus où donner de la tête.
Puis, le groupe enchaine avec son tube très rock « Fear Ya » et la balade « Summer Camp ». L’ambiance se fait plus électro avec les couplets de « Share a Line » avant de clore le spectacle dans un final rock grandiose.
Moment attendu par les fans : le battle entre le batteur, Ion, et Goz, mascotte digitale du groupe plus vraie que nature. Tandis que les deux batteurs se répondent, le clavieriste Steve s’en prend au matériel du grand primate en shootant dans chaque partie de sa batterie qui vole en éclats. L’effet est saisissant et toute la foule crie son plaisir.
Mention particulière à la dernière partie du concert où Goz fait renaître en déterrant littérallement et tour à tour Kurt Cobain, Prince, David Bowie et Lemmy pour leur proposer d’affronter chaque musicien sur scène. On vous laisse aller les voir en live pour connaitre les résultats de ces matchs !
Une fois de plus Shaka Ponk a livré une prestation de qualité, aussi bien pour sa scénographie que pour l’énergie déployée sur scène avec un son rock et électro intemporel, une vraie réussite !
Photos : Maude Jonvaux. Toute reproduction interdite
