C'est en plein milieu d'une tournée promo pour la sortie de leur deuxième opus intitulé #Won'tTheyFade? que le quintette Shuffle a répondu à nos questions. Que ce soit en acoustique ou en électrique, le groove imparable de leurs compositions et le mélange de différentes influences que l'on retouve dans leur son représentent une signature singulière, entre le rock, le metal alternatif et une sorte de prog moderne et séduisant. Le groupe, qui parcourt les routes de France et d'Europe avec une belle énergie, revient dans cet entretien sur sa création, ses inspirations et ses projets pour l'avenir.
La Grosse Radio : Votre second album #WontTheyFade? est sorti il y a quelques mois, et vous avez entamé une série de showcases et concerts pour le présenter. Que pouvez-vous nous dire des réactions du public, et de votre état d'esprit ces dernières semaines ?
Shuffle : Ces premiers concerts se sont très bien déroulés, le public était au rendez-vous pour écouter ce nouvel album en live et faire la fête avec nous ! Nous avons fait trois « release party », des soirées concerts pour célébrer la sortie de #WontTheyFade? à Paris, Viersen en Allemagne et chez nous au Mans, elles resteront gravées dans nos têtes un petit moment (rires) ! Nous avons également joué une version unplugged de notre répertoire lors de certains showcases, le public était assez bluffé ! Nous avons reçu beaucoup de soutien et d’amour durant ces concerts, nous en avions besoin après cette grosse période de travail sur l’album !
Vous avez un son très distinctif, une sorte de mélange assumé de plein d'influences, avec une ligne alternative très prog et très énergique. Ça a été un gros travail d'arriver à ce rendu, ou une sorte d'évidence pour vous ?
Je pense que rien n’était vraiment calculé, nous avons toujours eu des influences très diverses et l’habitude de mélanger les genres. Nous n’avons pas envie de coller à une étiquette, nous voulons explorer et rechercher des sonorités, essayer des choses. C’est assez naturel en fait !
Décrivez-nous votre nouvel album, #WontTheyFade? Quel message, quelles intentions y apparaissent ? De quoi parle-t-il, et ... pourquoi le hashtag ?
Notre deuxième album est un gros mélange d’atmosphères. Entièrement enregistré et réalisé par le groupe, nous avons pu nous exprimer à 100%. Nous y racontons ce que nous avons vécu et ressenti entre 2015 et 2018, l’actualité par exemple : le Bataclan, les élections américaines et françaises mais aussi l’omniprésence du numérique et de la génération 2.0, … Il y a des choses à dire ! Nous essayons de faire réfléchir l’auditeur et développer son esprit critique, nous ne sommes en aucun cas des donneurs de leçons. Le hashtag ? Nous sommes dans une époque numérique, où le président américain donne son avis sur un tas de sujets sur son compte Twitter personnel, une information (vraie ou fausse) met quelques secondes à parcourir le monde, tous connectés en permanence même quand nous dormons ! Le hashtag est le langage de cette époque non ? Ça nous a fait rire et on s’est dit que ça pourrait ouvrir des débats sur le numérique.
Parlez-nous de vous : depuis quand le groupe existe-t-il ? Comment vous êtes-vous connus tous les cinq ?
La création du groupe date de 2009, nous étions quatre potes du lycée (dont deux se connaissaient depuis un peu plus longtemps), nous avons squatté la maison d’un oncle et joué pendant des semaines ensemble. C’est là que nous avons composé les premiers titres. Nous avons ensuite rejoint un projet de cover de Pink Floyd dirigé par la Compagnie TDM, structure d’accompagnement artistique basée au Mans qui nous a beaucoup aidé par la suite. Après quelques années et de belles expériences nous avons enregistré notre premier album Upon The Hill en 2014 avec Arnaud Bascuñana. Le premier album nous a permis de nous exporter d’avantage, à l’est et même jusqu’en Russie ! La formation a changé plusieurs fois au fil des années. Antoine est arrivé pour nous soutenir sur scène en 2015. Dernièrement, c’est Elie qui est arrivé à la batterie, un ami de longue date et un excellent musicien avec un gros bagage rock prog. Nous sommes fin prêts à envoyer du lourd !!
La Grosse Radio était là pour l'un des concerts que vous avez donnés fin 2018 en acoustique, dans une configuration particulière, en duo Jordan / Sullivane, pour la première partie du groupe Klone. Parlez-nous de cette expérience particulière du set unplugged.
Ça a été une super expérience, et le fait de tourner avec Klone était un véritable honneur. Quand on joue du rock ou du metal, c’est pas mal de pouvoir réadapter sa musique en version calme (Rires). Le secret pour nous est de revenir à la compo de base, celle qui fonctionne avec piano ou guitare-voix, et réarranger avec les instruments que l’on a sous la main. Ça marche plutôt bien, on a fait ressortir les voix et les mélodies !
Vous avez pas mal tourné récemment, notamment chez vous au Mans. Quelle est la prochaine étape pour vous niveau concerts ? Dans quel type de ville, de salle, aimeriez-vous jouer dans le futur ?
La prochaine étape est de jouer le plus possible. Partout. Nous aimons voyager et partager des choses, alors zéro limite !
Si vous en aviez l'occasion, avec quels groupes ou artistes rêveriez-vous partir en tournée, et / ou de collaborer ?
Il y en a plein, je dirais : Karnivool, Black Peaks, Steven Wilson, Chevelle, Feed Me Jack, Hed P.e., Architects, …
Merci beaucoup et, nous l'espérons, à bientôt, en concert... en région parisienne prochainement par exemple ?
Des actus vont bientôt tomber... Nous allons avoir l’occasion de se croiser !
Le dernier album de Shuffle, #Won'tTheyFade?, est déjà disponible. Il est sorti chez Klonosphère.