Les Eurockéennes de Belfort 2019, jour 2 - 05.07.2019 - Webzine

Pour ce deuxième jour, la chaleur est toujours présente. Une chaleur étouffante, à laquelle s'ajoute un élément majeur: la poussière. Mais cela n'entame nullement le moral des festivaliers, la journée est sold-out...

Say Sue Me
Loggia, 17h45

Il fait chaud. Très chaud. Temps idéal pour la pop rafraîchissante de Say Sue Me. 4 coréens, guitares aérienne, avec un rythme qui se tend un peu avec l'avancée du set. Ambiance idéale pour chiller, une reprise de Blondie ("Dreaming") bien apaisée, Say Sue Me, un petit bonbon tout doux pour démarrer la soirée.
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MNNQNS
La Plage, 19h15

Ils sont venus de Rouen, et pas pour dérouler de la Morteau. MNQNNS, le rock teinté garage, aux accents british s'impose sur la scène de La Plage. Malgré des crash-barrières à 10 mètres de la scène, ce qui nuit forcément au concert, les MNNQNS vont exploiter l'heure qui leur est dévolue pour tout exploser. Style multiple, tapant autant dans la Pop british que dans des ambiances Psychés ou Punk, l'univers de MNNQNS se moque des frontières. Beau déferlement d'énergie, le public apprécie. Côté surprises, on aura noté une manifique Fender Jaguar 12 cordes, pas si commune... Et surtout, preuve que les 4 ne sont pas venus pour changer la roue du camion, même une corde de basse finira par se faire la malle... MNNQNS, pas la première fois qu'on en parle, et pas la dernière.
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Jambinaï & La Superfolia Armaada
Loggia, 20h00

Mélange d'instruments traditionnels coréens, ajouté à guitare / basse / batterie, c'est le deuxième groupe asiatique depuis The Hu à présenter cette formation. Mais là, on n'est pas dans un univers tribal. Les morceaux se succèdent, tous différents, des mondes complètement opposés. Du Metal sombre et noir aux mélodies les plus fines et appaisantes, le show est complètement déroutant. Et ce n'est rien à côté de la deuxième moitié du concert, création originale pour le festival. Avec l'appui d'un chanteur / guitariste, d'une vielle à roue et d'une cornemuse, on assistera à des alternances de noise complets, de titres mélodiques, et surtout d'une atmosphère free, où tout semble permis, les règles de l'harmonie et du rythme détournées au profit de la création... Du coup, un show expérimental, déroutant, et qui nous a dérouté...
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Rival Sons

La Plage, 21h15

Direction La Plage, pour assister au concert des californiens de Rival Sons. Pour démarrer, la bande son de "Le Bon, La Brute et Le Truand". Le gros rock vient d'arriver. L'ombre de Led Zep plane sur le Malsaucy. Titres puissants, son très 70's, le chant très clairement inspiré de Robert Plant, le show est énorme. Il s'apparente également à une démonstration sponsorisée par Gibson. Un titre, une guitare. C'est la règle, avec des modèles qui auront fait baver les amateurs de 6 cordes, ressortant même la double-manche SG, guitare qui n'est plus utilisée depuis belle lurette (expression tirée du dictionnaire des années 70, il est important d'écrire dans le contexte), ou même une Moderne... Toujours est il que nous assistons à un show bien réglé, plein d'énergie, avec des guitares partout, un clavier en appui comme il faut, et une rythmique basse / batterie bien réglé. Rival Sons, une histoire qui roule.
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Idles

Green Room, 22h30

Idles, deuxième passage aux Eurockéennes. Et il en est passé, du temps, depuis ! On se rappelle avec émotion la claque au Trabendo, et on sait à l'avance qu'on est parti pour un show de feu. De sueur. Sans limite. Punk, assurément. Au sens noble du terme. Energie dingue, pas de limite, et un don de soi permanent, tout pour le show. Dès le premier titre, le guitariste part visiter le pit, pendant que ses potes s'agitent frénétiquement. Puissance de feu totale, des musiciens d'exception aussi, parce que ce n'est pas non plus du hasard si ça marche. Ca joue, et grave ! Et avec des idées bien propres. "We are Feminists", lance Joe Talbot. un peu plus tard, "We are antifascist". c'est évident, mais c'est bien de le redire. Et ils le disent fort, très fort. Ils ne font pas semblant. Quand Joe Talbot tape du pied, c'est pour essayer de faire un trou dans le sol. Ca cogne fort, à tous les étages. Dans le pit, la folie est totale, pogo monstrueux, le rock existe encore. Des blagounettes au milieu bien sûr, un massacre en règle de "Nothings compare to you" puis d'un titre de Maria Carey a capella, avant de revenir aux affaires sérieuses. Un des sets les plus sérieux et costauds de cette édition des Eurockéennes. Mais est-ce vraiment une surprise?
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DTSQ

Loggia, 0h45

C'est la fin de la journée, et honnêtement, on s'en est bien pris dans la gueule déjà. Un dernier pour la route ? Ce sera DTSQ, groupe coréen (encore un, le thème de ces Eurockéennes ?), surprenant, qui va alterner des parties de rock à gros riffs et du psyché sans concession, avec une bonne couche d'Indie Rock. Bien agréable pour cette fin de soirée. Et pour communiquer avec le public ? Ce sera Google Trad qui nous dira combien le groupe est content d'être là, et qu'il invite tout le monde à danser avec eux. Tout ça avant d'enchaîner des titres aux accents Punk-Rock, de longues parties instrumentales, voire même du prog... DTSQ, c'est un voyage dans tous les styles que le rock propose, ou presque, au risque de s'y perdre un peu. Un bon patchwork, une belle fin de soirée.
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