Gorilla – Treecreeper

En ces temps de festivals à grosses productions, de gens qui se découvrent une passion musicale en été avec le soleil et à la sortie d’une fête de la musique ou beaucoup ont promu des musiques sans instruments, quoi de naturel pour nous de vous présenter un bon album de rock bien lourd pour remettre l’église au milieu du village.

Point de joueurs de mirliton ou de buveurs d’eau pétillante, voici Gorilla et leur album Treecreeper, un style des plus basiques, du heavy rock UK et une débauche de riffs pesants et gras qui nous rappellent les bons temps du rock sorti de la cave.

Chez eux, les concerts valent des canicules, et la formation de Gorilla s’envoie autant sur album que sur scène que ce soit devant 10 spectateurs ou… 25, les copains autant que le mec qui est là et qui a du mal à terminer son verre. Le trio composé de Johnny Gorilla (Admiral Sir Cloudesley Shovell) au chant et guitare, Ryan Matthews à la batterie et Sarah Jones à la basse, parce que le rock est ouvert à toutes oreilles sensibles mêmes féminines, ne prend pas de pincettes pour balancer la gouache.

Il y a un temps, nous passions beaucoup de temps à regarder et analyser les pochettes d’albums en essayant de deviner ce qui se cachait derrière celles-ci. Aujourd’hui à l’heure du téléchargement et même si le marketing est primordial, on ne regarde plus ou très peu les pochettes d’albums. Pour Gorilla c’est peut-être un bon point. Le dessin (du naïf isn’t it ?) d’un homme fatigué de la vie accompagné d’un breuvage fort douteux et philosophant avec un oiseau pourrait laisser perplexe à première vue.

Mais tournons-nous vers le disque parce que là est notre intérêt. Ça part fort avec le titre entrainant "Scum of the Earth" qui envoie du riff et où l’on trouve une voix à la Lemmy, suivi de "Cyclops" titre de plus de 6 minutes qui alterne des passages lents et plus rapides là ou certains groupes auraient sûrement eu la mauvaise idée de s’endormir. Bien sûr la chanson suivante continue dans l’effort et bouscule ce qu’il y a sur son passage, notamment un harmonica qui donne la pareille à la guitare.

De la saturation bien old school, et pour garder une certaine authenticité de style rock stoner, l’album a été enregistré dans un bon vieux studio analogique qui va bien (North Downs Studios).
On continue avec le titre homonyme de l’album "Treecreeper", "Mad Dog", "Ringo Dingo" ou Matthews prend le chant et le groupe prend un certain plaisir à changer régulièrement de tempo en alternant le lent et mid tempo avec des passages plus vifs agrémentés de solos de guitare. "Last in line" (CD Bonus Track) est plutôt basique mais reste dans la même tonalité que le début d’album. Ca se termine avec "Killer Gorilla", chanson du même acabit que l’entrée en matière du cd.

Treecreeper n’est pas d’une grande créativité musicale et on ne peut pas dire que les musiciens font preuve de grande technicité, néanmoins on se contentera du côté brut du disque et de l’authenticité rock n’roll des intervenants. Cependant le côté stéréotypé pourra, en cas d’écoutes répétitives, vous paraître un peu lassant.

Track list :

1. Scum of the Earth
2. Cyclops
3. Gorilla Time Rock N’Roll
4. Treecreeper
5. Mad Dog
6. Ringo Dingo
7. Terror Trip
8. Last in Line
9. Killer Gorilla

Gorilla – "Treecreeper" sortie le 21 juin chez Heavy Psych Sounds Records.

NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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