On se retrouve au Trabendo de Paris en cette fin de mois d'août pour un concert sold out depuis quelques jours. Les Parisiens arrivent même tôt pour ce show avec Fildar en tête d'affiche et Bad Nerves en ouverture. Retour sur une soirée bien punk où le Trabendo aura bien transpiré tout le long.
Bad nerves
Bad Nerves fait son entrée sur le titre "Terminal Boys", le rythme est entraînant et les têtes du public remuent doucement. Le bassiste quant à lui est drôle, arborant avec fierté sa chemise rouge à pois, il saute de partout. Les Londoniens enchaînent avec le morceau bien punk "Can't Be Mine" et la fosse commence les pogos. Au niveau de l'ambiance on se croirait dans les années 80 à 90. Rien que les deux titres des prochaines chansons "Radio Punk" et "Bad Kid" renforcent leur attitude décalée. Les guitares montent bien crescendo tout comme le chanteur qui grimpe carrément sur la batterie durant des parties instrumentales. C'est l'ensemble du groupe qui est en sueur.
Le sol du Trabendo est maintenant glissant tellement il y fait chaud, et plus le show avance, plus le public accroche avec le groupe au niveau de l'ambiance. Le rythme est continuellement bon même si le son de Bad Nerves reste semblable à d'autres groupes. Ils s'offrent d'ailleurs un petit rappel avant le titre "Mad Mind" qui pète bien dès le début. On a une fin de set où le chanteur se déchaîne encore plus allant dans le public ou en sautant de partout. On a là une bonne découverte pour un groupe de première partie.
Setlist:
Terminal Boy
Cant Be Mine
Electric 88
Baby Drummer
Palace
Radio Punk
Bad Kid
Last Beat
Mad Mind
Wasted Days
Dreaming
Fidlar
Après un bon échauffement avec les Londoniens de Bad Nerves, place à Fidlar, le plat principal de la soirée, pour qui les Parisiens se sont déplacés en masse. La chaleur déjà bien présente monte encore plus avec l'arrivée sur scène des membres du groupe. Arrivée plutôt drôle d'ailleurs, car le bassiste porte avec fierté un bob tandis que le chanteur porte un maillot style foot avec écrit "Fidlar 420" sur le dos. Ils sont acclamés par toute la salle, le show débute enfin avec "Alcohol" et l'ambiance atteint un niveau beaucoup plus élevée. Le public répète en chœur le refrain et Fidlar semble bien en forme.
Pour introduire "Stroked and Broke" le groupe entame une intro calme avant d'inévitablement revenir à leur son court, punk et énergique. Des personnes se précipitent dans la fosse centrale et on assiste à de beaux mouvements de celle-ci. On enchaîne aussi avec des titres qui vous rentrent facilement en tête et qui vous donnent le sourire comme "No Waves". Zac, le chanteur est très blagueur, il n'hésite pas à lacher des "merci beaucoup" en français et à rajouter qu'ils n'ont pas beaucoup de connaissances en français mais qu'au moins ils savent dire ça avec "oui oui". Les titres suivants nous offrents de longs solos parfois même intenses, et le public applaudit régulièrement en rythme. La batterie et la basse quant à elles restent continuellement bien audibles et sympathiques.
Durant "Can't You See" l'un des titres du nouvel album, c'est Elvis Kuehn, le bassiste, qui prend le micro à de nombreuses reprises pour chanter. On peut même entendre les parties piano du morceau qui ajoute une touche légèrement funky au style du groupe et l'effet est carrément bon. On enchaine avec "By Myself" le titre sûrement le plus connu de Almost Free, puisque le public reprend les paroles des le premier mot prononcé de la part de Zac et ce durant tout le long de la chanson. On se fait presque rouler par le groupe qui débute une chanson drôlement douce et calme, un peu comme une ballade, mais qui finit forcement par péter et ce sont les notes de "40oz. On Repeat" que l'on reconnaît. Durant tout cela, les slams continuent en masse dans la fosse principale du Trabendo et le sol est bien glissant. Zac semble bien heureux d'être à Paris, puisqu'il glisse encore le peu de mots français qu'il connait par-ci par-là en ajoutant également (mais en anglais) que "La France est bien mieux que l'Angleterre".
La guitare de "Chinese Weed" est bien lourde et les solos sont carréments accrocheurs en live. Plus le show avance et plus l'on se demande si l'on va avoir l'une des chansons les plus connues du groupe. Zac présente le prochain titre comme une chanson parlant de là où ils viennent et c'est donc "West Coast" qui arrive enfin. L'ensemble du public reprend les chœurs du refrain et on retourne quatre ans en arrière. Sur le titre suivant, comme si l'ambiance n'était pas assez drôle ou positive, Zac indique que pour le prochain titre il ne veut voir que des filles dans le pit et ajoute que "si tu vois un garçon à côté de toi, frappe le". On se rapproche de plus en plus de la fin du set du groupe, et même les personnes bougeant le moins possible viennent à transpirer tellement il fait chaud.
Les premières notes calmes de "Bad Habits" résonnent et on aperçoit carrément quelques briquets allumés et levés en l'air. Évidemment le titre finit par devenir plus explosif car Fidlar ne connaît que très peu le calme et Zac se met presque à crier de temps en temps. Le groupe quitte la scène à la fin de "Bad Habits" et se fait bien attendre durant le rappel. Ils finissent par revenir sur scène en expliquant que le prochain titre parlera d'alcool et plus précisément de bière et c'est "Cheap Beer" qui s'occupe de clôturer cette soirée. L'ambiance est à son maximum et Fidlar donne tout. On a même le droit à un sit down/get down histoire de bouger encore plus.
Setlist:
Alcohol
Stoked and Broke
No Waves
Drone
Can't You See
By Myself
40oz. On Repeat
Leave Me Alone
Chinese Weed
West Coast
5 to 9
Flake
Why Generation
Punks
Bad Habits
Encore:
Cheap Beer
Photos : David Poulain
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