A Marseille, Leda Atomica fête sa réouverture

Deux nouveaux groupes pour une nouvelle salle : c’est le deal que propose Leda Atomica Musique pour son entrée dans le game marseillais, ce vendredi 13 septembre. A l’occasion de la réouverture de son local fraîchement réamaméngé, et de l’inauguration d’une nouvelle ligne éditoriale l’ouvrant au public tout au long de l'année, l’association, dynamisée par l’intégration en son sein d’une jeune garde ambitieuse et affamée, reçoit deux gangs locaux sur le point de commettre leur premier concert.

S’il s’agit donc du tout premier manifeste public d’existence pour The Lemon Cars et No Jazz Quartet, une certaine attente règne déjà autour de ces noms, leurs membres respectifs s’étant déjà fait connaître du public phocéeen par le biais de leurs travaux antérieurs. Les CV sont effectivement maousses : on lit Jim Younger’s Spirit, Mick Wigfall and the Toxics, Garces Kelly ou Cowboys From Outer Space pour les uns, Keith Richards Overdose, Elektrolux, Shiloh et les Mockers pour les autres.

Ce concert lance ainsi la saison de Leda Atomica Musique, et nous donne l'occasion, aussi plaisante que rare, de parler d'une ouverture lorsque la tendance est plutôt à l'enterrement des lieux emblématiques (dans le cas de Marseille, RIP la Machine à Coudre). Issue du groupe Leda Atomica, gloire bucco-rhodanienne s’étant fait un nom dans les 80’s grâce à un rock sombre, punk, arty et sans concession, l'association s’est installée dans ce local de la rue Saint Pierre au milieu des années 90. Après un passage de témoin tout récent, la nouvelle équipe a choisi de conserver l’identité visuelle d'un lieu ultra-charismatique en retouchant au minimum son aspect général, et d’entretenir son esprit originel ancré dans l’underground et l’avant-garde en développant une programmation rock locale et originale, de qualité. Elle s’ouvrira par la suite à une importante multi-disciplinarité incluant théâtre, danse, stand-up, etc.

En outre, les concerts sont joués entre 19h et 22h, un format d’after-work assez rare dans les environs, permettant des relations de collaboration, plutôt que de concurrence, avec un voisinnage déjà installé et de plus en plus actif. De quoi prolonger un peu plus cet esprit de solidarité sauvage unique, propre à ce quartier de la Plaine qui, étouffé par les décombres, entaillé par la scission profonde existant entre populations et municipalité, semble néanmoins vouloir exister plus que jamais.

La programmation complète ici - Evénement ici

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