Manu Chao au Crapo de Vitry Sur Seine, 28.09.2019


L'évènement a été peu annoncé, et pourtant il a été complet en deux heures seulement. Un coup de maître pour l'asso parisienne Los Locos, organisatrice  de la soirée.
Manu Chao à Vitry, dans une petite salle, en acoustique, pour jouer Sibérie m'était contéee, son album-concept de 2004. Récit d'une soirée hors du temps.

Pour bien imaginer le concert, il faut déjà voir le Crapô. Planqué au milieu de la zone industrielle de Vitry Sur seine, à deux pas des quais, le Crapô est un lieu culturel, qui abrite des artistes de toutes spécialités, théatre, sculpture, peinture entre autres, et la Ressourcerie du Spectacle, une équipe de passionés qui redonnent vie aux matériels de spectacles abandonnés...
Aussi rien d'étonnant à ce que l'on soit d'entrée dans l'ambiance: entre les sculptures omniprésentes, les buvettes artisanales (avec des plats fabriqués main, quiches et autres...).

Concert, Acoustique, Sibérie m'était Contéee

Et sur le côté, un chapiteau. Et au fond de ce chapiteau, une scène, et deux chaises.
Sur la première chaise, Luciano Falico. Guitarelele. Sur la deuxième chaise, Manu Chao.
Après les traditionels petits problèmes techniques, le concert démarre. Première partie, Sibérie m'était Contéee (avec 3 E à la fin). Manu Chao, le parigot. Les titres sont bien évidemment connus de tous, la moyene d'âge prouve que le public a vécu la sortie de l'album. "le Petit Jardin", "Petite Blonde Du Boulevard brune", "Helno est Mort", les morceaux n'ont pas pris une ride. Simples, efficaces.

Concert, Acoustique, Sibérie m'était Contéee

Manu Chao est visiblement heureux sur scène. La configuration du chapiteau, la proximité du public, des échanges, tout est fait pour une intéraction maximale. Comme à son habitude, les titres s'enchaînent sans une pause. Pas de temps perdu dans des accordages futiles ou dans une petite gorgée d'eau, toujours cette urgence. Il faut jouer, jouer, jouer. A ses côtés, Luciano Falico apporte la légèreté nécessaire, les petites notes quand il faut, les accords plus durs quand il faut. Tout en subtilité de jeu, tout l'univers de Manu Chao est là.

Concert, Acoustique, Sibérie m'était Contéee

Après Sibérie m'était Contéee, petite pause. Pas très longue, il faut battre le fer. Et c'est reparti pour une deuxième partie de concert qui va faire la part belle à Clandestino. Le public, après une première partie tout en attention, se met à danser aux rythmes latinos. El Chapulin s'enflamme également, et ponctue chaque fin de morceau du thème de "Mala Vida", un vieux tic hérité du temps de la Mano que de mettre un jingle entre les morceaux, histoire de ne jamais faire retomber la mayonnaise. Le Crapô est aux anges, les titres, tous plus mythiques les uns que les autres, s'enchaînent. "Clandestino", "King Of the Bongo", "Mr bobby", "Desaparecido"... Avec ce côté acoustique, très fort, qui donne l'impression de vivre un concert en toute simplicité, en toute intilmité. Ce soir, on est venu voir un pote jouer pour nous.

Concert, Acoustique, Sibérie m'était Contéee

Mais tout a une fin, et c'est sur une version arpégée de "Senor matenza" que le concert s'achève. Comme l'impressin d'avoir vécu un moment magique, unique... Manu Chao au Crapô, les privilégiés qui ont pu y assister s'en rappelleront longtemps.

Photos : Eric Baudoin
 



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