Après avoir été la moitié masculine du duo “Charlotte & Magon”, le jeune musicien israélien installé à Paname sort son album solo. Une petite merveille pop sixties, lourdement chargée d’effluves psychédéliques et qui envoutera les amateurs dès la première écoute. Son phrasé talk over et décontracté fait évidemment penser au maître en matière, le papy punk Lou Reed… En moins rageur et plus apaisé. Pas forcément moins nerveux pour autant. On ne s’ennuie sur aucun des douze titres de “Out In The Dark”. Bien mieux, mélodie entêtante oblige, ils tapent vite l’incruste dans l’ciboulot !
Avant de se lancer en mode solo, Magon faisait donc dans la pop “cosmique / psychédélique” avec sa complice Charlotte (Charlotte & Magon donc). Celle-ci est devenue depuis VoxaxoV. Et notre natif de Tel-Aviv s’est lui acoquiné avec trois jeunes lascars à la gueule d’ange, dotés d’une chevelure aussi luxuriante que la sienne (cela le change-t-il des trois grrrrl avec lequel il jouait auparavant, une question fort pertinente à lui poser quand on le verra…). Pour produire une musique pop toujours carrée et empreinte de nuances psyché, mais plus énervée.
En furetant sur le web, on apprend que le garçon se lance donc après “une parenthèse de 10 ans”. Pas un perdreau de l’année donc le Magon et ça s’entend à l’écoute de Out in the dark. Il maitrise parfaitement le son psyché, sans y verser à outrance. Une pratique parfois un peu saoulante pour ceux qui n’ont pas comme lui la bonne idée de rajouter de grosses pincées mélodiques…
Si il fallait retenir un titre qui rappelle le père Lou, c’est bien “Same house”. De même sur “Third dimensional love” qui suit, sa basse de plomb, sa batterie bondissante, ce sont les Cure qui sonnent à notre oreille. Idem sur le punchy “My Reflexion”. A chacun ses références, on sent Magon peu soucieux d’étaler les siennes, mais plutôt de s’éclater… Comme dans le clip de “Third dimensional love” tourné dans sa ville natale, avec son avatar 3D bien déjanté. On a écrit cette chronique par une journée grise et morne, grâce à Magon, le soleil était présent dans nos oreilles. Magon ? “It’s love” tout simplement.
Suivez Magon via Facebook ou Instragram et pour les franciliens, avec quatre dates d’ici la fin de l’année, impossible de le rater en concert !
Sorti le 11 octobre chez December Square
