La Maroquinerie annonce complet pour cette belle soirée. il faut dire que l'affiche est prometteuse : The Rumjacks sont venus pousser la chansonnette pour une belle date parisienne.
Ca s'annonce Punk, ça s'annonce celtique, ça s'annonce bien.
Shandon
La soirée n'est pas encore commencée que l'une des constantes des concerts de punk celtique se rappelle à nos mémoires : la queue pour les buvettes...
Aussi lorsque Shandon arrive sur scène, le public n'est pas encore complètement massé dans le sous-sol de la rue Boyer. Peu importe c'est parti pour un bon moment de ska-punk.
Shandon, pas de round d'observation. Ca dépote d'entrée. Basse batterie, guitare, et section cuivres qui vient pousser l'ensemble, simple, et terriblement efficace. Looks de rigueurs, kilts et polos boutonnés bien haut, rien n'est laissé au hasard, pas même les belles bacchantes. Et tout ça pour envoyer un bon vieux Punk des familles, parfois un peu chaloupé, parfois un peu reggae... La banane comme ça sur scène, les Shandon sont heureux d'être là, et ça se voit !
Une très belle prestation de Shandon, qui se finira sur une cover de "Proud Mary" bien tenue. Une bonne ouverture pour cette soirée, les Shandon ont tout donné, même si le public est resté un peu sur la réserve, sans doute pour ne pas renverser son verre. Ca dansotte doucettement, ça finit en léger pogo. La salle est bien amorcée pour la suite.
Shandon a une page Facebook ici.
Setlist
The Rumjacks
Shandon a a peine terminé son show que déjà la foule se presse auprès des pompes à bière. Le break durera bien longtemps d'ailleurs, sans doute histoire que chacun / chacune puisse accéder au divin breuvage. Et donc lorsque The Rumjacks arrivent sur scène, le public a pu prendre son temps, est repus, est prêt. Prêt pour sa petite baffe celtique.
Frankie McLaughlin et ses acolytes sont partis pour un set bien revigorant. Basse batterie guitare chant, auxquels vient s'ajouter une mandoline, côté celtique oblige. Cette fois, la Maro est pleine à craquer. La fosse mettra environ deux gorgées pour se déchaîner, pogos gentils, conviviaux, tout ce qu'il faut pour un groupe dont les accords font bouger les pieds. De leur côté, The Rumjacks enchaînent les titres, avec force efficacité.
Sur quelques titres, Frankie McLaughlin sortitra sa belle Gretsch, pour appuyer un peu plus le côté Punk du groupe. Sur d'autres ce sera le whistle, cette petite flûte qui transforme n'importe quelle mélodie en chant irlandais. A chaque fois, le public répondra présent, reprendra certains refrains en coeur, poussera le groupe encore un peu.
Le roadie, bien planqué derrière son ampli, aura lui aussi droit à son heure de gloire, en changeant les piles défectueuses du sans-fil de Adam Kenny (mandoline), au milieu d'un morceau, sans que cela ne s'entende le moins du monde... Des petits détails qui prouvent, s'il en était besoin, l'efficacité du combo. Rien ne peut faire sombrer le navire, et que la bière coule à flots !
Le set se terminera bien évidemment par le tubesque "An Irish Pub Song", véritable hymne au houblon, repris en coeur par une Maro toute acquise et transpirante, et qui prouvera, si c'était bien nécessaire encore, que le Punk, la musique celtique et la menthe à l'eau forment le plus beau trio du monde. A plusieurs reprises, The Rumjacks feront référence au HellFest, auquel ils ont participé cette année. Nul doute qu'ils se rappelleront aussi de la Maroquinerie.
The Rumjacks ont une page facebook, ici.
Photos: Farah Siblini
