Dirty Bootz – Broken Toy

Dirty Bootz qui frappe un grand coup avec Broken Toy, un album coloré et entraînant qui va faire parler de lui en ce début d’année 2020. Chaud devant, encore un groupe qui ne ménage pas votre épiderme.

L’un des plaisirs tout particulier dans l’écriture d’un billet sur un groupe est que l’on est souvent amené à sortir de son confort et à découvrir de nouveaux artistes bien loin de ses gouts musicaux initiaux ou autres carcans définis. Mais mieux, là où l’on peut être surpris c’est quand le groupe en question vous ravit par son originalité et ses compositions atypiques. Parce qu’il faut se le dire l’innovation et la création sont une prise de risques, pour le moins inextricable dans ce monde d’olibrius pseudos-musicaux, au danger d’être relayé au banc des occasions perdues.

Vous avez eu un avant-goût ici même le mois dernier, nous vous avions diffusé le clip de la première chanson de l’album « Dead Clouds in Your Pockets » en avant-première qui marque de suite son territoire : du blues grunge rythmé aux accents country. Mise au point, çela va être comme cela tout au long des 9 titres, des secousses permanentes avec « Bogeyman’s Grin » et sa slide guitare telle du bluegrass texan fuzzy ou «Welcome to the sun » commençant sur un tempo lent et hypnotique pour monter en puissance au fil de la chanson. On se prend à trouver le meilleur de Skip James et Seasick Steve en une seule et même entité.

Et puis Dirty Bootz est un groupe scénique, un groupe qui va libérer une véritable énergie en live, des performances tourbillonnantes que les musiciens livrent et qui en font de vrais athlètes. Oh mouette and sea, je ne parle pas de concours de muscles mais vous allez le constater par vous-même que nos deux compères fusionnels enchaînent les titres de façons ardente et généreuse, il n’y a qu’à voir l’énergie de Samuel Devauchelle chevauchant sa batterie.

La part belle au banjo sur la jolie ballade « Never Say Goodbye ». En dehors du style de musique bien particulier, on ne peut qu’être saisi par la voix grave et éraillée de Geoffrey Aznar qui apporte une touche 90’s US en phase avec les paroles narrant les épopées d’une conquête de l’ouest du XIX eme siècle.

Coup de cœur pour «End is a start » un titre galopant qui alterne passages lents et refrains rapides (surtout quand la chanson est mis en boucle..) ainsi que « Washing Machine » ou le chant monte en octave nous fait penser à un certain «Plateau Unplugged ». « Burnt my Home » vient mettre fin au disque tel un message que les deux musiciens veulent nous faire passer, celui que leur intégrité ne s’achète pas, oui leur intégrité musicale portée fièrement quelque soit l’apostolat artificiel du milieu. 

Voilà donc les Dirty Bootz, ces parangons de vertu musicale qui confirment leur ascension avec Broken Toy. Votre thuriféraire a été totalement conquis par le style et la qualité de cet album qui sans aucun doute ouvre le chemin de la reconnaissance à ces deux protagonistes. La route sera encore longue mais armés de telles convictions elle n’en sera pas moins passionnante.

Dirty Bootz, Broken Toy, album

Track list :
1. Dead Clouds In Your Pockets (and sunshine down in mine)
2. Bogeyman’s Grin
3. Welcome To The Sun
4. Broken Toy
5. Never Say Goodbye
6. End Is A Start
7. When She Comes (outdoor made)
8. Washing Machine
9. Burnt My Home

Sortie en Autoproduction le 31 janvier 2020

NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



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