Ce soir nous avons rendez-vous à La Cigale de Paris pour un concert aux côtés de The Darkness et de Dz Deathrays en ouverture. Une chose à dire, c'est que nous étions loin de savoir que nous allions passer une soirée bien mémorable pour l'un de nos premiers concerts de l'année 2020.
Dz Deathrays
Les trois Australiens de Dz Deathrays débarquent sur scène à l'heure face à une salle moyennement remplie en ce début de soirée. Le combo débute son set d'une traite avec "Total Meltdown" durant laquelle le chanteur, Shane Parsons, se fera peu entendre au micro, conséquence sûrement liée à un problème de réglages au son puisque cela s'améliore rapidement au fil du second titre. Les deux guitares quant à elles, résonnent bien dans la salle et Lachlan Ewbank (guitare solo) prend son pied et bouge dans tous les sens. Néanmoins, la fosse est timide, on aperçoit quelques fans chanter et danser dans tous les sens mais ils restent sensiblement peu nombreux. "IN TO IT" éclate dans La Cigale et Dz Deathrays se transforme en une boule d'énergie prête à tout détruire autour d'elle. Pendant ce temps, on aperçoit à de multiples reprises un technicien arriver sur scène devant la batterie mais cela ne gênera que les plus pointilleux parmi le public.
Durant "Like People", Lachlan Ewbank se déchaîne dans un long solo et finit par jouer genoux à terre. La scène ne possède aucun élément de décoration ce qui nous focalise encore plus sur le trio australien et son rock punk rageant. Simon Ridley, à la batterie, est un peu plus en retrait mais prend la parole une seule fois pour adresser des remerciements au public de La Cigale. Le set se cloture avec "Ocean Exploder" qui figure être un excellent choix au vu de la montée explosive et crescendo que nous offre celui-ci. Dz Deathrays a beau ressembler à ce qui se fait déjà dans le milieu punk rock, le groupe à de quoi revendre ne serait-ce qu'en terme d'énergie.
Setlist :
Total Meltdown
Still No Change
IN TO IT
like people
Gina works at Hearts
Snakes
Shred for Summer
Ocean Exploder
The Darkness
Ce soir le concert n'a beau ne pas être sold out, le public se montre beaucoup plus nombreux désormais, de quoi laisser peu d'espace entre chaque personne. Il est d'ailleurs dommage de manquer de très bons groupes passant en première partie, mais revenons en à The Darkness, star de la soirée car attention, ce soir la setlist est séparée en deux sets.
Easter Is Cancelled
The Darkness a récemment pris le risque de sortir un album concept, et ce soir c'est le risque de le jouer en intégralité que le combo prend. Le set commence donc inévitablement avec "Rock and Roll Deserves to Die". Justin Hawkins arrive à toute allure sur scène au chant et la fosse connaît déjà bien les paroles. Tous les membres du groupes sont intégralement vêtus de blanc dans un style entre les années soixante-dix et quatre-vingts. Seules les chaussures Nike de Dan Hawkins trahissent un peu leur style mais encore une fois il ne s'agit que d'un détail pour les plus pointilleux. Justin déchaîne déjà la fosse telle une rock star et n'hésite pas à parler tant bien que mal en français où plutôt en franglais pour dire des choses telles que "j'adore tout le people". Il nous raconte par la même occasion qu'il s'agit de son millième concert et qu'il est très heureux d'être là ce soir aux côtés de son groupe. Notons d'ailleurs la présence de Rufus Tiger Taylor désormais batteur du groupe de rock. Justin est de très bonne humeur et il le montre bien sans parler des aigus qu'il atteint facilement avec sa voix et de ses déhanchés dignes d'un danseur professionnel.
Rufus passe maintenant au piano pour "Deck Chair" et nous voici donc arrivés au morceau calme du set qui fait toujours du bien. Justin toujours au top de son humour fait malencontreusement tomber son micro par terre avant de reprendre sa guitare et de nous offrir un fou rire. Son débardeur dévoilant déjà bien son torse finit par tomber et ses airs et influences liés à Freddie Mercury se renforcent d'autant plus. Par la suite, les pogos finissent par enfin arriver et le public par se réveiller en conséquence. Comme si la fin du premier set n'était pas suffisamment drôle, Dan se met d'un coup à rapper avec une casquette ou une sorte de bob sur tête. Nous retrouvons aussi Justin seul sur scène avec une guitare pour nous jouer "We Are the Guitar Men" et clôturer cette première partie de set.
Les hits
The Darkness ne se fait pas plus tarder durant cet entre deux et revient rapidement sur scène. Les membres du groupe sont désormais tous vêtus de noir mais toujours dans ce style vintage qui leur procure une personnalité propre à eux. Nous voilà partis sous un tonnerre d'applaudissements pour la deuxième partie du set composée des hits du quatuor. Nous ne sommes même pas arrivés à la fin du concert qu'on est juste ébahi par tant de prestance sur scène. Justin capte littéralement l'attention de toute la fosse sur chaque musicien lui y compris. Il s'offre même la possibilité de jouer avec l'objectif d'un photographe qui se souviendra bien de ce concert. On surprend des soutien-gorges jetés sur scène qui finissent dans le caleçon de Justin et on se croit véritablement de retour dans les années marquées par Queen. Les médiators sont eux aussi jetés à tout va dans la fosse et tout le monde semble bien heureux d'être présents ce soir à La Cigale.
Sans transition Justin se met à faire des acrobaties sur scène, mains au sol et pieds en l'air, on en perd la tête tellement il est énergique. Pendant ce temps, on entend régulièrement quelques fans un peu trop bourrés dans la fosse, si ce n'est pas en surprendre un en train de fumer un gros cigare comme si de rien n'était... Histoire de se croire encore plus devant Freddie, monsieur Justin se met à faire des vocalises très aiguës en étant suivi par le public. Et quelle voix magnifique ! Durant tous ces hits on voit bien que la fosse est beaucoup plus agitée et présente. D'autant plus quand "I Believe in a Thing Called Love" arrive en cette fin de set. L'ensemble de la salle se transforme littéralement et tout le monde semble connaître les paroles. Une fois la fin du titre arrivée, le groupe quitte la scène et nous voici déjà au rappel.
Le temps de quelques applaudissements, The Darkness se change une troisième fois et nous offre à nouveau un style des plus classes pour clôturer la soirée avec "Christmas Time (Don't Let the Bells End)". Ce dernier hit permet à la foule de se défouler encore plus, on aperçoit même un jeune garçon assis sur les épaules de son papa faire un check à Justin avant que ce dernier ne finisse par se jeter dans la foule pour faire un slam. Si l'on devait résumer cette soirée en quelques mots on se tiendrait à : classe, complètement fou, drôle et prestance géniale. Merci à Veryshow de nous avoir permis d'assister à ce magnifique concert et quant à The Darkness, on a déjà hâte de les revoir !
Setlist :
Première partie du set :
Rock and Roll Deserves to Die
How Can I Lose Your Love
Live 'Til I Die
Heart Explodes
Deck Chair
Easter Is Cancelled
Heavy Metal Lover
In Another Life
Choke on It
We Are the Guitar Men
Deuxième partie du set :
One Way Ticket
Barbarian
Growing on Me
Japanese Prisoner of Love
Love Is Only a Feeling
Solid Gold
Givin' Up
Street Spirit (Fade Out) (Radiohead cover)
Get Your Hands Off My Woman
I Believe in a Thing Called Love
Encore:
Christmas Time (Don't Let the Bells End)
Photos : David Poulain
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