Seulement six mois après son dernier passage parisien au coeur de l’été au Nouveau Casino, PVRIS remet les pieds à Paris pour son septième concert dans la capitale mais cette fois-ci (et pour la seconde fois) cela se passe à La Machine du Moulin Rouge. Avec un nouveau batteur derrières les fûts et avec un EP sous le coude, c’est avec une joie immense que l’on accueille le combo dans la ville qui porte son nom !
JOYWAVE
Ce sont les Américains de Joywave qui accompagnent PVRIS sur cette tournée, un groupe dont le chanteur est crédité comme producteur du titre “Death Of Me” et dont il nous racontera l’anecdote du moment où il a demandé à Lynn Gunn de pouvoir ouvrir pour eux en Europe, et ils prennent en premier possession de la scène de La Machine du Moulin Rouge.
Tous habillés de la même manière avec un jogging blanc Adidas et une chemise blanche rentrée dans ce fameux jogging (mais que fait la police du goût ?), les cinq membres de groupe entament leur set avec le titre “Somebody New”. Le public est assez attentiste en début de set mais les applaudissements sont assez nourris entre chaque titre témoignant d’un certain intérêt de la part de l’audience du jour. En revanche de notre côté le constat est plus mitigé tant on reste de marbre devant la musique de Joywave, ça manque clairement d’un refrain catchy ou d’une mélodie qui reste en tête.
Le groupe a l’air parfaitement sympathique, excepté peut-être les mimiques énervantes du chanteur, et les titres ne sont pas mauvais ni désagréable, seulement assez insipide.
Setlist:
Somebody New
Blastoffff
Half Your Age
Blank Slate
Obsession
It's a Trip!
Destruction
Tongues
PVRIS
Il est 20h45 quand PVRIS entre sur la scène de La Machine du Moulin Rouge devant une salle très bien remplie pour l'occasion. Le groupe entame son set avec "What's Wrong" du dernier album en date All We Know of Heaven, All We Need of Hell dans une version qui nous permet tout de suite de nous rendre compte que la voix de Lynn Gunn est définitivement revenue à son niveau d'antan. Le concert catastrophique de l'Elysée Montmartre était bien une erreur passagère et cela confirme ce que nous avions vu et entendu au Nouveau Casino en août dernier.
Depuis le départ de Justin Nace (batterie) le groupe n'a pas communiqué sur son remplaçant en live mais il semblerait que ce soit Denny Agosto qui soit derrière les fûts sur la tournée. Ce n'est pas un inconnu si vous suivez le groupe sur les réseaux sociaux puisqu'il était le drum tech de Justin Nace sur les précédentes tournées ! Et bien sachez que le bonhomme frappe aussi fort que son prédécesseur offrant une dimension bien plus lourde à la musique de PVRIS sur scène, difficile de se retenir d'headbanguer par moment.
Cette tournée est en support de l'EP, Hallucinations, ayant vu le jour à l'automne dernier mais PVRIS en profite pour balayer sa carrière de manière assez égale même si on pourra leur reprocher le fait que c'est exactement la même setlist que l'été dernier avec l'ajout de "Old Wounds" et un ordre des morceaux différents. Ainsi le groupe se passe de pépites comme "Let Them In" ou "No Mercy" qu'on apprécierait de voir apparaître de temps à autre pour rompre un peu la monotonie qui va s'installer avec le temps.
Les titres de l'EP justement passe à merveille l'épreuve du live et sont repris en choeur par le public, très calme au demeurant, surtout sur "Hallucinations" et le tube "Death Of Me". Pour le reste le public est vraiment en admiration devant ce qu'il se passe sur scène et c'est intéressant à voir. Il est vrai que la musique de PVRIS est parfois plus introspective, fermez les yeux et laissez-vous transporter la magie n'en sera que plus présente.
Malgré la hauteur de la scène Lynn Gunn viendra faire un petit tour dans la fosse au plus près du public, un joli moment de complicité et de sincérité de la part de la frontwoman qui fait vraiment de PVRIS un groupe à part entière. Sur scène Alex Babinski (guitare) et Brian MacDonald (basse) sont toujours aussi discrets pendant les titres mais se révèlent entre les morceaux où on voit les deux parler dans leurs micros aux techniciens et se marrer à de nombreuses reprises.
Lorsque retentissent les premières notes de "My House" on sait que c'est la fin de la soirée et c'est quand on n'entend personne hurler "c'est ma maison" qu'on se rend compte que le concert au Backstage by the Mill d'avril 2015 est bien loin maintenant. PVRIS nous ravit toujours autant et c'est maintenant avec impatience que l'on attend la sortie de l'album numéro 3 !
Setlist:
What's Wrong
Smoke
St. Patrick
Half
Mirrors
Holy
Heaven
Hallucinations
Anyone Else
You and I
Winter
Old Wounds
Encore:
Death of Me
My House
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